Décidément, on devient très prolixe et complètement amnésique lorsque des intérêts personnels sont « en péril ». Si l’on écoutait tous ces apprentis analystes -qui ignorent l’Histoire même de Madagascar, donc ce qui a amené pour la quatrième fois le peuple malgache à stopper brutalement le mandat d’un président élu-, Madagascar sera rayé de la carte du monde (socio-politique) car privé d’AGOA et de financements. Décidément, c’est trop vite écrire et condamner ce même peuple malgache à rester un éternel colonisé. Qui retire le plus de bénéfices de ces financements que l’on brandit comme une verge sur les fesses d’un enfant gaffeur ?
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Niels Marquardt, le capitaliste forcené qui n'ose pas expliquer la redistribution réelle de l'argent de l'AGOA. Encore une fois : 375 millions de dollars pour qui, pour quoi ? YOU HAVE TO EXPLAIN IF IT'S OBAMA'S POLICY OR YOUR OWN POLICY ?
Déjà , je prédis qu’une autre littérature verra le jour : celle de toute une fournée « biographique salace » de ces personnes. Que les futurs rédacteurs, « animistes et idolâtres » du troisième millénaire sachent que le monde de la politique politicienne n’a jamais été et ne sera jamais « clean ». Mais il y a un moment où il importe de défendre les vrais intérêts d’une nation que certains veulent ravaler à un éternel pays conquis donc, à cause d’intérêts bassement financiers. Car, pour ces imbéciles, le vrai sort du Malgache de 2020, 2050, ils s’en balancent. Pour eux, il faut vivre le présent et même le passé. Mais viendra le jour où ils disparaîtront comme Ravalomanana. Inexorablement, vos fausses vérités et votre culture de la haine se retourneront contre votre conscience. Si, pour autant, vous en avez une. A commencer par l’ambassadeur Niels Marquardt qui commence sérieusement à nous bassiner avec son histoire d’AGOA à 375 millions de dollars dont il n’explique jamais comment ils sont redistribués. Encore un Wasp incompris qui raisonne comme un capitaliste qu’est le plus grand pays démocrate du monde. Qui a été l’origine de tous les cracks boursiers de l’Histoire. De çà , les connards intelligents en font une impasse. Passons.
Le 14 décembre 2009, après le JT de la TVM de 19h30, cinq politiciens malgaches, chefs de parti politique sont intervenus sur le plateau. Il s’agit d’Alain Ramaroson, Voninahitsy Jean Eugène, Soja André alias Kaleta, Pety Rakotoniaina et Zakahely Boniface. Exit l’antagonisme Hauts plateaux/Côtiers, un des chevaux de bataille de politiciens comme Zafy Albert qui a fait son temps. Voici donc la traduction de ces interventions. Et çà , c’est de l’Histoire authentique qui servira d’archives pour les générations qui nous remplacerons. Ne mettre que la vidéo en langue malgache « fatigueront » les autres « Malgaches » qui ne comprennent que dalle de cette langue de leur pays d’origine et qui raisonnent comme des étrangers qu’ils sont.
Alain Ramaroson
« Suffit l’effacement et la retenue (« fandeferana »). Le président Andry Rajoelina avait pratiqué le « Fihavanana » et la notion de consensus qui font partie de notre culture, de notre état d’esprit. Mais, face à ce qu’ont perpétré les trois mouvances à l’extérieur, surtout deux chefs de file que nous avons toujours considérés comme de grands «raimandreny », le temps est arrivé de ne plus se laisser faire. En effet, c’est sans vergogne qu’ils ont foulé au pied la Charte signée à Maputo I ainsi que l’accord additionnel, signés par les quatre chefs de filees à Addis-Abeba ».
Voninahitsy Jean Eugène
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«  Le Président Andry Rajoeina avait déjà déclaré qu’il allait prendre ses responsabilités. Et nous, nous le soutenons, nous sommes derrière lui. Et voilà que les intimidations de la Sadc refont surface. Interdiction de vols aériens dans les pays membres de la Sadc pour nos avions. Qui sera le plus perdant ? Les leurs aussi seront interdits ici. Ceux de l’île Maurice, ceux de l’Afrique du Sud, ces pays qui commercialisent avec nous. Tous, nous seront perdants. A notre avis, allons organiser un referendum. Celui-ci aura comme question demandée au peuple : acceptez-vous que ce soit le Président Andry Rajoelina qui dirige le pays durant cette période de transition ? Voilà ce que nous proposerons en réponse à toutes les questions du Gic. Que ses membres acceptent cette proposition, tant mieux ; qu’ils la refusent on verra. Nous avons fermement demandé au Président Andry Rajoelina de former le gouvernement, de mettre en place toutes les entités de la transition. Ce n’est qu’après que nous feront rentrer ceux qui se sont égarés à Maputo à venir se poser en opposants. Car un pays sans opposants, cela s’appelle dictature. Nous aurons donc besoin d’eux, une fois le gouvernement et les autres entités mises en place.
*Question de Bertrand Ranaivomanana
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Quand ces entités seront-elles mises en place ?
« Dans pas longtemps. De toute façon, nous ne serons plus aux ordres de ce Gic. Et la révolution que fait Madagascar ne sera pas la moins victorieuse que toutes les révolutions de par le monde. Nous finirons par avoir cette reconnaissance internationale, tôt ou tard, lorsque le calme reviendra au pays ».
Soja Jean André alias Kaleta
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« Nous n’empêcherons pas le Gic de venir. Bienvenue ! Nous écouterons leurs propositions mais ç’en est déjà finie de la cohabitation. La cassure ne vient pas du Président Andry Rajoelina mais de ces raiamandreny que nous avons vénérés. Ce sont tous des gens expérimentés, d’anciens chefs d’état. Cependant, bien qu’ils ont signés l’acte additionnel d’Addis-Abeba, impliquant la reconnaissance d’Andry Rajoelina comme président de la transition, ils ont osé écrire à des entités extérieures pour le diffamer et l’empêcher d’aller là -bas (Ndlr : Sommet mondial sur les changements climatiques à Copenhague). La cohabitation est devenue impossible. Déjà à deux, c’es difficile, alors à quatre, vous pensez (Ndlr : puis il a utilisé un dicton que les antandroy comprendront). Que le peuple sache qu’il s’agit d’une guerre des nerfs. Leur stratégie est éculée : neutraliser Andry Rajoelina par tous les moyens ; faire traîner les choses pour que le peuple souffre encore plus qu’il ne souffre actuellement pour qu’il se retourne contre Andry Rajoelina et se poser, ensuite, comme des sauveurs. Voilà la stratégie qu’ils ont à l’esprit. Il ne faut pas se laisser piéger. Pour moi, c’est simple : je vous prie, vous habitants d’Antananarivo, qui avez élu Andry Rajoelina, maire à 63%, de le soutenir, de faire montre de la même détermination, de la même volonté commune pour le défendre.  C’est vous qui l’avez élu maire de votre ville. Et il en est de même pour nous, en provinces : assez de valses hésitations. Ne vous laissez plus berner mais laissez-vous conduire par la vérité des faits. Parce que ce que ces trois chefs de file font, actuellement, dépasse l’entendement. Et nous prions le Président Andry Rajoelina a rester ferme. Voyez l’exemple du Zimbabwe : au ban du monde mais jamais sanctionné vraiment (les cons diront encore que Mugabe a des diamants. Ils ont raison ! Madagascar aussi regorge de richesses qui nous échappent à nous, vrais propriétaires, que vous voulez gruger par un marché de dupe) ».
Pety Rakotoniaina
« Nous n’avons pas à attendre la volonté ni de Ratsiraka, ni de Ravalomanana, ni de Monsieur Zafy Albert. Jusqu’ici, nous les avons respectés. Et une fausse idée circule comme quoi sans eux le pays ira à vau-l’eau. Voilà la fausse idée. La vérité vraie est que c’est la gabégie qu’ils ont fait quand ils étaient tous au pouvoir qui est la cause de l’actuelle situation de crise. A présent, fini de les respecter. Nous allons mettre en place toutes les entités de la transition sans ces individus. Pourquoi ? Comment allons-nous croire que la complicité de Ratsiraka et Monsieur Zafy Albert avec Ravalomanana ira dans le sens de l’intérêt supérieur de la nation ? ».Â
Zakahely Boniface
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« A l’heure où le pouvoir actuel décide de mettre en pratique l’état de droit, toutes sortes d’associations et entités assimilés crient au loup. Aviez-vous eu peur durant ces sept ans ? Où étiez-vous pendant tout ce temps, les gars ? Nous avions déjà avertis Monsieur Ravalomana, mais il a fait la sourde oreille. A présent, il se convainc encore que le pays lui appartient et qu’il reviendra à Madagascar. Non, non, non. Il a pillé nos diamants. Les trafics d’essences rares remontent depuis qu’il était au pouvoir. Et les aboyeurs actuels n’ont jamais oser élever leur voix. C’est sûrement pour çà que Madagascar est pauvre. Car il a été sûrement prouvé que ces gens-là ont volé le pays. Toutes nos richesses se sont donc évadées à l’extérieur ? ».
Voninahitsy Jean Eugène
« Ce n’est pas l’argent des bailleurs de fonds qui paient le salaire des fonctionnaires. Leur argent sert pour des investissements. Les fonctionnaires sont rémunérés avec notre argent, à travers les divers impôts et taxes. Prenons l’exemple de cet AGOA que brandit l’ambassadeur américain à longueur de journées, comme un épouvantail : depuis toujours, il n’y avait pas d’AGOA et il n’y avait aucun problème ici. L’AGOA remonte à Ravalomanana. L’argent de l’AGOA est entré directement dans les poches de Ravalomanana et de certains privilégiés de son pouvoir. Chez nous (Ndrl : à Maintirano, dans le nord-ouest de Madagascar, pour les ignares qui ne connaissent qu’Antananarivo et ses zones franches), les paysans et les éleveurs sont nombreux. Mais il y existe aussi des entreprises qui ont toujours vécu sans l’AGOA depuis toujours et jusqu’à présent. Ce n’est pas l’AGOA qui les fait vivre. Seule une infime partie de privilégiés tire avantage de l’AGOA. Certes, nous avons besoin de financements extérieurs mais de là à nous faire du chantage à l’AGOA... Que les Malgaches se réveillent enfin ! ».
Alain Ramaroson
« Je rappelle que c’est au mois de décembre [2007] que les financements des bailleurs ont été suspendus. Ravalomanana était encore au pouvoir. Pour être clair : nous n’avons reçu aucun financement des bailleurs de fonds depuis décembre [2007]. Cette suspension ne date pas d’aujourd’hui, il importe de le préciser ici.
Voninahitsy Jean Eugène
« C’est vraiment le Saint Esprit qui est descendu, aujourd’hui, qui a incité ces gens-là à faire ces dérapages pour que nous puissions revenir à la case départ de cette lutte qui a causé la mort de beaucoup de personnes. Hier, j’ai pu voir le film à la télévision (Ndlr : « 2009, une année de crise » sur TvPlus, le dimanche 13 décembre 2009). Aussi, je m’adresse à vous, le peuple, afin d’agir en conséquence. Et je dis au Président que nous serons toujours avec vous et nous allons agir ».
Alain Ramaroson
« Et je prie la TVM de diffuser ce film pour que tous les Malgaches puissent connaître la vérité vraie ».
Voilà . Ce sont tous des menteurs achetés par Andry Rajoelina ? Oui, c’est très facile à dire sous le couvert de l’anonymat. Allez-y gaiement, il en restera toujours quelque chose. Pour en revenir à ce film rétrospectif, il faudrait que TvPlus fasse vraiment quelque chose pour que le plus grand nombre puisse le voir. Son existence est déjà un trésor pour l’Histoire politique de Madagascar. Mais il ne faudrait pas attendre longtemps après comme « Le carnage d’Iavoloha » que j’ ai pu voir à Diego, des mois plus tard, avant d’avoir été pris en otage. En fait, puisque certains ont la très bonne intention de chercher la vérité sur la tuerie du 7 février 2009, qui a coûté la vie à un très jeune caméraman, ce film peut constituer un élément de dossier qui ne peut souffrir d’autres conneries. On n’invente jamais l’Histoire.  Pour que cette tuerie ne finisse pas comme celle du 10 août 1991 où personne ne semble avoir été coupable. Sauf le peuple. Et ben non ! Quoi qu’on dise, les générations de Malgaches actuelles ont changé de mentalité. Ils prendront vos T-shirt et vos casquettes mais ils ne voteront plus pour vous les yeux fermés. Et çà , c’est très important. A présent, j’attends les insultes et autres menaces des lâches et des créatures qui n’ont rien à faire contre leur minable condition d’être mortel. Cela n’a pas tardé : dans le forum de sobika, des parfaits anonymes parlant de « bande des cinq », des « 5 bandits ». En fait, ils entendent mais n’écoutent que leur propre ignorance. Ecoutez attentivement la vidéo. Si vous comprenez le malgache…, au lieu de fuir la vérité. Enfin, dernière chance pour qui ? Pour les trois vieillards périmés de revenir au pouvoir ou pour le peuple malgache qui veut se libérer du joug du fric et du paraître sans être ni devenir ? Personne n’est maudit, ici-bas. Il n’y a que des couards, des créatures mortelles qui se maudissent elles-mêmes, en mettant tout le poids de leurs conneries incurables sur le dos des autres. Qui n’osent pas faire face au moindre coup de semonce mais se terreront toujours comme des rats. Leur passage sur terre n’aura été qu’un accident de la nature, c’est tout.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 15 décembre 2009