Les "Andriana" Raymond Ranjeva et Nasolo Valiavo Frédéric Andriamihaja alias VANF
Tiens, c’est bizarre, mais toutes les chroniques de Nasolo Valiavo Frédéric Andriamihaja, alias VANF, ont été supprimées du site internet de l’Express de Madagascar. Mais que s’est-il passé ? Sa dernière chronique parue et donc disparue, s’intitulait « Nous ». Peu de photos dans ce présent dossier car il est vraiment passionnant. Je n'y parle pas implicitement de politique politicienne ni de dirigeants passés, présents ou à venir. Je remets les pendules de l’Histoire à l’heure. Il faut que vous… sachiez car :« Les hommes sont si simples et obéissent si bien aux nécessités présentes que celui qui trompe trouvera toujours quelqu'un qui se laissera tromper » (Nicolas Machiavel in"Le Prince")
Je savais que le petit Vanf était plus livresque que réellement cultivé, mais il est certain que, dans les hautes sphères de l’Express de Madagascar, il a largement dépassé les bornes du simple chroniqueur qui a trop abusé de la liberté d’expression. Vanf n’a jamais été un homme de terrain. Il fait même partie de ce que je nomme « journaliste de salon » qui puise son savoir en se référant toujours sur ce que quelqu’un a déjà écrit. Qui est Vanf ? Voici une « autobiographie à la troisième personne » :
VANF, de son vrai nom NASOLO-VALIAVO Frédéric Andriamihaja, est né en 1970 à Antananarivo (Madagascar). Après ses études au Collège jésuite de Saint-Michel, fondé en 1888, il poursuivit des études de Droit à l’Université d’Antananarivo. Au lendemain de la « marche du 10 août 1991 », il publia dans « Madagascar Tribune » une lettre intitulée « Ni Iavoloha, ni 13 mai », posture qu’on lui retrouvera à travers ses chroniques de 2002. Après les collaborations à « Midi-Madagasikara » (1992) et « La Lettre Mensuelle de Jureco » (1993-1996) – où il créera le pseudonyme VANF, anagramme de ses initiales – sinon le mensuel « Le Taratasy » édité par les Papeteries de Madagascar (1994-1997), VANF écrit pour la première fois dans « L’Express de Madagascar » aussitôt après l’incendie du 6 novembre 1995 qui ravagea le Rova d’Antananarivo. Il a été directeur de publication du deuxième journal du groupe L’Express de Madagascar, « L’Hebdo de Madagascar », créé en février 2005. Parallèlement, il est Responsable de la Communication à l’ONG Aide-et-Action dont la devise parle d’elle-même : L’Éducation change le monde. Pour le compte du CCOC (Collectif des Citoyens et des Organisations Citoyennes), organisation de la société civile engagée dans la recherche d’une solution négociée à la crise malgache de 2009, il a lancé l’idée du « Carton Jaune du Dialogue ». Sa plus grande passion serait un « bar à bières ».
Mais la vie continue. Il est aussi passé au CEDS (Centre d’études diplomatiques et stratégiques). Pour les élections à la mairie de la ville d’Antananarivo, sa ville natale, Vanf se présente comme candidat, en décembre 2007. Ont donc été en lice finalement:
Mamy Hery Rakotomalala Rafalimanana (TIM ou Tiako i Madagasikara)
Andrianarivo Andrianasolo Jonah (Antananarivo Lovan' ny taranaka Merina)
Ramiarinjatovo Arison Marc (Association MDV ou Madagasikara Vaovao)
Andry Rajoelina (TGV ou Tanora MalaGasy Vonona)
Nasolo Valiavo Andriamihaja (représentant lui-même).
Les résultats officiels du 14 décembre 207
Inscrits : 620631
Votants : 273164
Blancs et nuls : 4250
Suffrages exprimés : 268914
Nombre BV : 412
BV Reçus : 412
Rapport : 100 %
Taux de participation : 44.01%
Rakotomalala Rafalimanana Mamy Hery : 87127 voix : 32,40%
Andrianarivo Andrianasolo Jonah : 1786 voix : 00,66%
Ramiarinjatovo Arson Marc : 9723 voix : 03,62%
Rajoelina Andry Nirina : 170281 voix : 63,32%
Andriamihaja Nasolo-Valiavo : 0 voix : 00,0% (Un second Monja Roindefo, ma parole)
Vanf n’aura donc même voté pour lui ? Bizarre… En vérité, il n'y avait pas de bulletins Vanf. EPas un. En tout cas, il a pu attirer l’attention sur lui. Ce fut son quart d’heure de gloriole.
Quoi qu’il en soit, grâce aux évènements de 2009 et la nomination d’Edgard Razafindravahy (issu d'Ambohimalaza) en tant que maire provisoire (Psd) de la capitale de Madagascar, Vanf est repêché et sied au sein de l’Imv (Institut des métiers de la ville) en tant qu’administrateur. Entre "Andriana", parfois on s'entr'aide... L’Imv est une structure initiée par la Région île-de-France, sous le maire Andry Rajoelina, et fait partie intégrante de la Commune urbaine d’Antananarivo. Vanf est aussi secrétaire général de l’alliance franco-malgache de Mahamasina. Mais je me souviens que Vanf était toujours proche des dirigeants malgaches, après Tsiranana. J’avais déjà 18 ans lorsqu’il n’avait que 2 ans… Que racontait-il dans sa dernière « chromique » intitulée « Nous » ? Il encensait carrément Raymond Ranjeva et les « grandes familles » malgaches.
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GRANDES FAMILLES DE MADAGASCAR...
Lui, c'est sûr, il fait partie d'une des cinq "Grandes familles" de Madagascar
Personnellement, je trouve que c’est de l’idiotie totale sinon royale. Je ne connais que cinq « grandes familles » à Madagascar, également dénommée Lémurie : les Cheirogaleides, les Megaladapides, les Daubentonides, les Lemurides et les Indriides. Tous des lémuriens. Pour ce qui est de mes propres origines, Vanf ne doit pas les ignorer mais je ne les ai jamais criées sur tous les toits. « Andriana », « Andevo » (noble, esclave). Ce sont des termes inventés, créés par l’homme, ce stupide animal à deux pattes, qui a toujours tendance à vouloir démontrer sa supériorité sur les autres. Spartacus a été le premier esclave que le monde a connu. Un esclave est un être humain qui travaille pour d’autres sans salaire. Point barre. Des nobles peuvent aussi bien devenir esclaves. Quant aux nobles, ils sont tous esclaves des moyens matériels et financiers. Certains, qui ne sont pas nés nobles, achètent cette noblesse. Vous croyez que Ravalomanana est noble de naissance ? Non. D’où son comportement d’esclave. Moi, je préfère côtoyer des esclaves à l’esprit noble que des nobles ayant une mentalité d’esclave. "Alehoko andevo manana lohan'andriana, toa izay andriana manana lohan'andevo. Mazava izany !". Tout est dans le respect de soi et des autres.
Alors donc, Vanf défend Raymond Ranjeva parce que c’est un « sachant ». Encore un mot qui ne veut rien dire. Alors, moi je suis un sachet. Il a plus de contenant… « Raymond Ranjeva est un Andriana, proche de l’ancienne famille royale », écrit Vanf. Et alors ? Cela n’a pas empêché Louis Ranjeva de piquer 60 milliards d’anciens francs à la banque centrale de Manakara pour devenir un esclave. (de l'argent). Qui des fameux « Andriana » d’Antananarivo s’en est offusqué ? Louis Ranjeva, ce n’est donc plus « Nous » mais « Il » ? On aurait pu supporter longtemps les envolées littéraires de Vanf, qui n’a rien à voir avec un Jean Luc Raharimanana. Mais, autant en emporte le Vanf ! Il est tombé de lui-même. Comme il l’a si bien écrit, un jour, dans ses mêmes « chromiques » : « Soa lavo hahay hamindra, hoy ny fahendren-drazana » (chronique de Vanf du 09 mai 2005). Faites-vous traduire, je suis un sachet et non un « sachant ».
Alors qu’en près de 30 ans de journalisme, j’ai fait le tour de Madagascar et que je connais à fond la diversité culturelle de mes compatriotes, Vanf, lui, n’est jamais sorti de sa province natale. Ce n’est pas un mal, il s’en vante même. Mais c’est pour çà qu’il débite des conneries, des paradoxes, des Lapalissades style : « Madagascar est toujours en crise parce que, simplement, la situation n'est pas apaisée » (Chronique du 25 septembre 2009). Il fait donc partie de ceux qui osent dire et écrire : avant de mourir il était bien vivant. J’aurai pu laisser passer tout çà mais avec cette histoire de « Nous », il a dépassé les bornes sinon il a été dépassé par ses propres défiances. Maintenant, il est grand temps de rafraîchir la mémoire de ces « grandes familles d’Andriana » qui se comportent comme des « Andevo ». Ceux d'Antananarivo mais pas tous, hein !
14 avril 2009
MADAGASCAR - L’EX-DIRECTEUR DE LA BANQUE CENTRALE CONDAMNÉ
15 ans de prison pour le vol de 4,8 millions d’euros
Tous les principaux inculpés sont en fuite.
L’ex-directeur de la Banque centrale de Manakara, Louis Ranjeva, a été condamné à 15 ans de travaux forcés pour avoir détourné 12,6 milliards d’ariary de la banque. Un Français, reconnu coupable de complicité, a été condamné à 10 ans.
Quinze ans de prison, pour avoir dérobé l’équivalent de 4,8 millions d’euros à la Banque centrale, dans son agence de Manakara. Tel est le verdict rendu vendredi soir par le tribunal de cette petite ville de l’est malgache contre l’ancien directeur de cet établissement, Louis Ranjeva.
Ce frère de Marcel Ranjeva, l’ex-ministre des Affaire étrangères de Marc Ravalomanana, est en fuite depuis que les autorités tananariviennes de la Banque centrale ont découvert en 2007 le trou -phénoménal- de 12,6 milliards d’ariary. Une somme détournée par ses soins entre 2005 et 2007.
Le principal accusé était jugé depuis le milieu de la semaine dernière, en compagnie d’une vingtaine de coïnculpés soupçonnés de l’avoir aidé à voler l’argent, à des degrés de participation divers. Si l’ex-directeur de la banque s’est vu infliger 15 ans de travaux forcés et l’équivalent de 1 500 euros d’amende -une somme ridiculement faible au regard du montant du vol-, trois autres coïnculpés ont été condamnés à des peines s’échelonnant entre 5 et 10 ans de prison.
Parmi eux, François Frédéric Dubosq, un ressortissant français installé dans la Grande île. Il s’est vu infliger dix ans de prison et 1 million d’ariary d’amende (soit 377 €). La même peine frappe Dinmamod Nizarhoussen, le gérant d’un bureau de change, tandis que Ramzanaly Mohudaly et Bakhiroussen Badouraly, respectivement commerçant et employé d’un bureau de change, ont été condamnés à 5 ans de travaux forcés.
Tous ces principaux inculpés sont en fuite, probablement à l’étranger. Le tribunal a en outre prononcé l’acquittement de quatre inculpés, tandis que neuf autres ont été acquittés au bénéfice du doute.
(Source : Le Quotidien de La Réunion)
L'AFFAIRE DU DETOURNEMENT DE LOUIS RANJEVA SERA REJUGEE
Aux dernières nouvelles, Louis Ranjeva, « Andriana, proche de l’ancienne famille royale », frère cadet de Raymond et de Marcel (inamovible ministre des étranges affaires de Ratsiraka et de Ravalomanana) jouit d’une totale impunité en Arabie Saoudite. Le seul Ranjeva que je connais, qui a réussi à sortir par la grande porte de l’Histoire, se prénomme Pierre Désiré (chef de mission à l’UE, fin des années 1970). Jusqu’ici, personne n’est encore arrivé à mettre la main sur une photo de ce Louis Ranjeva, le sachant qui sait bien détourner les deniers publics. Certes, Raymond et Marcel ne sont pas responsables du détournement de Louis, mais est-il exclus du "Nous" de Vanf ? A moins que chez les "Andriana" d'Antananarivo, le terme "la famille est sacrée" n'est encore que pure hypocrisie de ce que Zafy Albert appelle péjorativement "Tsalo malama loha" ? Faites-vous traduire aussi.
Par ailleurs, que Vanf prenne les journalistes malgaches pour de la « petite bière » (le mot exact est cancres), c’est son droit. De toute façon, les insultes n’ont jamais tué personne sinon je serais déjà mort depuis très longtemps. Mais qu’il utilise son « statut » d’ «Andriana Andrianamboninolona» (littéralement au-dessus des autres hommes, çà ne s’invente pas et çà fait monter la tête des « sachants ») pour aller se prendre pour issu d'un peuple divinement élu, çà je ne le permettrais jamais. C’est insulter tous mes amis Andriana Antankarana, Antandroy, Betsimisaraka, Mahafaly, Betsileo, Sakalava. Bref, tous mes amis nobles et non nobles issus des 18 tribus de Madagascar. Et j’en ai des tas, croyez-moi. C'est même insulter le roi Andrianampoinimerina dont de nombreux conseillers venaient des régions côtières.
Bozy Riana Ratsisalovanina, née Ranjeva
Enfin, pour clore le sujet sur cette famille Ranjeva, le père Raymond, juriste de portée internationale, doit savoir que nul n’est censé ignorer la loi et nul n’est au-dessus de cette loi.
Si cette « grande famille d’Andriana » d’Antananarivo persiste à considérer sa fille, Bozy (le prénom de ma nénène, étant enfant) Riana –mariée à Marc Ratsisalovanina (littéralement celui sur qui on ne peut pas porter ombrage, une lignée de pharmaciens)-, comme une « martyre de la Hat », j’irais jusqu’à vous délivrer les « grands » (pour ne pas dire gros) mots qu’elle a proféré aux gendarmes venus effectuer leur enquête en leur domicile d’Ambaranjana.
Tout le monde doit savoir que l’outrage aux forces de l'ordre, dans l’exercice de leur fonction qui plus est, est puni par la loi. Ce n’est pas parce que l’on est « Andriana etc », descendants du seigneur d'Ambohitromby (la colline des zébus, manh !) et des jumeaux Raombana, que l’on peu insulter les autres impunément.
En passant, il y a aussi un autre jeune « journaliste » qui ne sait vraiment pas qu’il va mal finir. Lisez ce qui suit, paru dans Midi Madagasikara :
« (…) En tout cas, bon nombre d'observateurs s'interrogent sur cette mesure d'interdiction infligée au précurseur du « Vonjy Aina ». Tout en sachant qu'un vice-président de la Cour Internationale de justice a le même rang protocolaire que le secrétaire général de l'ONU. Peut-on imaginer qu'un jour, l'ancien SG de l'ONU, le Ghanéen Kofi Annan, serait frappé de la même mesure ? A rappeler qu'au cours de ses derniers voyages à l'étranger, le Pr Raymond Ranjeva a pu rencontrer l'amiral Didier Ratsiraka et l'ancien président Marc Ravalomanana ".
RAJAOFERA Eugène (Midi Madagasikara du 26 novembre 2010)
Primo, Raymond Ranjeva n'est plus vice-président de la CIJ ; secundo, que notre bon Eugène Rajaofera aille lire les articles concernant Jacques Chirac, ancien président français. Ni le temps ni les titres ronflants n'effaceront jamais les crimes commis. Eugène est donc un énième adorateur du culte de l’impunité, doublé d’un complexé par les titres pompeux qui cachent souvent les pires diableries. En tout cas, le nom de Raymond Ranjeva a été cité maintes fois par ces officiers supérieurs devenus mercenaires à la solde des politiciens. Ce n'est pas par hasard... Quant au « bon nombre d’observateurs », c’est une formule vide de sens également.
Aujourd’hui, et ce n’est point ma faute, autant en emporte le Vanf ! Car toutes ses chroniques donc, ont été effacées du site internet de L’Express de Madagascar. Mais Vanf saura toujours rebondir. Seulement, aura-t-il retenu les leçons pour rectifier les méandres de son esprit clanique biscornu, pour nous revenir plus incisif, plus authentiquement "sachant" ? C'est tout ce que je lui "chouaite" et chouette alors ! Un chasseur sachant chasser (ouf !).
Moi, en tout cas, je suis Malagasy de Madagasikara et fier de l’être. Ultime précision pour la culture "andrianesque" de Vanf : "Raymond Ranjeva est un Andriana, proche de l'ancienne famille royale". Quelle était la religion de cette royauté merina ? Le protestantisme, mon vieux ! De l'église à l'intérieur du Rova de Manjakamiadana jusqu'à Faravohitra. Alors ? A vous de conclure que tout çà c'est dépassé. Mais je trouve rigolo de prétendre être un vrai "Andriana"... catholique. Ce n'est pas un sujet à polémique mais juste pour dire que lorsqu'on est vraiment "Andriana", on en garde jusque la religion et on ne se "vente" nulle part. Sauf dans les actes. Sinon, on n'est pas authentique et tout ne sera jamais que du... Vanf et l'honneur ne sera jamais sauf.
Jeannot RAMAMBAZAFY-27 novembre 2010
Post Scriptum
Lundi 29 novembre 2010
La confiance par le dialogue, le compromis et l'équité
Vanf a rebondi positivement ! A présent, il prend un nouveau départ et il signe de son vrai nom . Ainsi, sa dernière chronique rentre dans un contexte vraiment journalistique. Je vous le dis encore : seuls les imbéciles ne changent pas d’avis et s’entêtent à croire que sans eux le soleil ne se lèvera plus.