Leonardo Simao, médiateur de la Sadc dans la crise politique à Madagascar
" Alors que les habituels négativistes, nostalgiques d’un passé à jamais révolu, commençaient à jubiler sur le report de la signature de la feuille de route de la Sadc -représentée par le Docteur Leonardo SImao-, tous les chefs de partis, sans exclusive, sont invités, ce mercredi 9 mars 2011, au centre de conférences internationales d’Ivato (CCI), à partir de 15h, pour y apposer leur paraphe. Voici les propos de M. Simao, recueillis ce mardi 8 mars 2011, à sa sortie d’une entrevue avec le Premier ministre Camille Vital. Rappelons que Leonardo Simao est de nationalité mozambicaine.
Nous sommes près de terminer cette étape du processus. Nous avons terminé cet après-midi la version définitive finale de la feuille de route et elle sera soumise à la signature des partis demain dans l’après-midi (Ndlr : 9 mars 2011). Nous avons pris note des préoccupations et de tous les soucis des uns et des autres. Donc, c’est pour leur connaissance avant qu’ils signent le document, qu’ils voient que les choses sont là . On a retenu beaucoup d’amendements, donc on a toujours recherché d’avoir un équilibre parce que les partis politiques ne pensent pas de la même manière sur les mêmes choses, donc il a fallu chercher un équilibre qui crée une base minimale pour avoir des institutions de transition. Il ne faut pas oublier que l’objectif principal de la feuille de route est de créer des structures, des conditions politiques pour avoir des institutions de transition. Il y a beaucoup de choses qu’il faut discuter et là , donc, la transition avec la participation de la plupart des partis politiques sera l’occasion pour discuter mais il y a d’autres aspects de la vie nationale qu’il faut discuter au-delà des élections. Donc, la vie ne se termine pas avec la feuille de route. La feuille de route c’est seulement une étape d’un processus qui est long et complexe.
Il [Marc Ravalomanana] peut revenir si les conditions politiques et sécuritaires sont favorables. Cela dépendra du [futur] gouvernement. Ce sont les prérogatives du gouvernement d’apprécier les conditions sécuritaires d’un pays ".
En clair, le président démissionnaire en exil en Afrique du Sud ne pourra pas revenir à Madagascar avant la tenue des élections que le peuple malgache attend avec impatience.
Transcritption intégrale : Jeannot Ramambazafy – 8 mars 2011
Â