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Madagascar Presse: Rappel de la déontologie à la jeune génération

EN REGARDANT CES PHOTOS, ON POURRA MIEUX COMPRENDRE LA DECEPTION DE LALATIANA RAKOTONDRAZAFY QUI EST PASSE D’UN EXTREME A UN AUTRE, EN UN LAPS DE TEMPS TRES DOUTEUX, TRES LOIN DE TOUTE NOTION D’ETHIQUE (sens de la morale et des mœurs)

Sur un site qui donne des « informations », on peut lire : Madagascar, des gangsters au pouvoir ! Voici un extrait :

(…) Les prouesses financières récentes ( ?) de Jeanne Davidson Raolimalala au détriment de KRAOMA avec transfert illicite de 1.545.000,-Euros vers un compte numéroté de STANDARD BANK, au bénéfice de MINERAL GEMS INTERNATIONAL COMPANY à l’île Maurice, le 13 décembre 2009 (?) illustrent bien le niveau d’implication de personnalités très hauts placées au niveau de la Présidence denla Transition (…). Et de citer d’autres noms dont celui de Mamy Ravatomanga...

Effectivement, un bordereau d’envoi a circulé sur le web, par les soins de Lalatiana Rakotondrazafy et Fidèle Razapiera de la radio Free Fm d’Antananarivo (il existe des tas de radios free Fm de par le monde). Le voici :


TRANSCRIPTION

FICHE DE DECLARATION DE TRANSFERT A DESTINATION DE L’ETRANGER

NATURE DU TRANSFERT (Ndlr: rien n'est inscrit ici)

MONTANT EN DEVISE (en chiffres et en lettres) : 1.545.000 EURO, un million cinq cent quarante cinq mille euro

MONTANT EN Ar (Ndrl : pas de montant en ariary )

NOM, RAISON SOCIALE ET ADRESSE DE L’EXPEDITEUR: KRAOMITA MALAGASY BP 936 Rue Andrianaivonalona Zanany AMPEFILOHA ANTANANARIVO 101

NOM, RAISON SOCIALE DU BENEFICIAIRE: MINERAL AND GEMS INTERNATIONAL COMPANY 3Floor, DHL Birildiny 7 sit Virgil  Naz Street Port Louis MAURITIUS

NOM ET ADRESSE DE LA BANQUE DU BENEFICIAIRE/BIC: Standard Bank (Mauritius) Limited medine, Maws, 6th Floor La Chaussée Street Port Louis Mauritius

SWIFT = SBleMUM

Numéro de compte du bénéficiaire 70 -220 – 480115 – 01

A photocopier en 4 exemplaire dont :

- 1 exemplaire pour le Ministère des Finances

- 1 exemplaire pour la Banque Centrale de Madagascar

- 1 exemplaire pour l’intéressé

- 1 exemplaire dossier

-cette fiche de déclaration de transfert vaut autorisation de débit sur notre Compte N° 00008 00002 0207100381400 USD

Fait à Antananarivo le 13 novembre 2009

Signature
KRAOMA S.A
Le Président du Conseil d’Administration
Jeanne DAVIDSON RAOLIMALALA

Bob Woodward et Carl Bernstein, du Washington Post qui ont mené l'enquête, et révélé l'affaire sont devenus des figures emblématiques de la liberté et du pouvoir de la presse aux Etats-Unis, capables de pousser un président à la démission

Mais qu’est-ce que ce bordereau de transfert, en date de novembre 2009, prouve en réalité et qu’y-a-t-il « d’illicite » ? En effet, une copie de ce transfert avait été envoyée au ministère des Finances et à la Banque centrale. Et ce n’est nullement par hasard si Lalatiana Rakotondrazafy est la Secrétaire générale d’un Syndicat des journalistes malgaches qui se prend pour le champion de la liberté de presse mais dont les membres pêchent surtout à vouloir se prendre pour Bernstein et Woodward, du Washington Post. Il s’agit des deux journalistes qui ont amené, en 1974, à la démission de Richard Nixon, suite à l’affaire Watergate, après des mois d’investigations. Le rêve de tout journaliste sur la planète.

Seulement voilà : il y a un fossé incommensurable entre faire des investigations poussées, et faire un amalgame en jetant en pâture au public des noms sans la moindre preuve tangible. Ces jeunes journalistes qui n’ont connu que cette crise, sur les quatre que le pays a traversé (1972, 1991, 2001, 2009), qui ignorent vraiment ce que la censure signifie, sont-ils vraiment animés par l’éthique et la déontologie qui régissent ce métier ? Voire. A leur intention, plutôt que de créer une polémique, voici ce qu’ils doivent tous connaître et respecter. En reconnaissant que le journaliste n’est pas un être supérieur, que la liberté d’expression et de presse a ses limites et que personne n’est à l’abri de poursuites judiciaires. Certes, ce qui suit n’est pas respecté à 100%, comme tant d’autres choses dans d’autres domaines. Mais il s’agit d’un cadre à caractère universel que tout journaliste doit connaître. A lui, selon sa culture et son éducation, d’en faire bon ou mauvais usage.

Carte confectionnée par une enfant de 7 ans, d'où le "T" dans "tu n'est"... Mais cela vient du fond de son petit... coeur

Car, actuellement, la date du dimanche 13 mai 2012 est en passe de devenir une excuse pour la radio Free Fm 104.2 de fêter sa première année d’existence, en racolant ses auditeurs pour mener une « lutte » qui ternira encore plus l’image déjà très délavée du journalisme à Madagascar. Et cela commence par un « nous » (« isika ») qui tend à faire croire que 20 millions d’auditeurs ne sont que des moutons de Panurge en corrompant l’esprit de la Bible. Mais qui sème le vent récolte la tempête.

Enfin, la vidéo ci-dessous, éclaire sur le caractère instable de Lalatiana et Fidèle et vous fera comprendre à quel moment on devient Judas. Actuellement, ils focalisent leur haine sur Andry Rajoelina qui ne sera jamais que de passage au pouvoir. Pourquoi ? Car la vie continuera toujours après cette transition. A ce moment-là, que chacun assume ses responsabilités, sans se chercher d’excuses.


CLIQUEZ ICI POUR VOIR UNE VIDEO TRES EXPLICITE

Jeannot Ramambazafy

Rédacteur en Chef de www.madagate.com créé en février 2001

Presse

Code de déontologie

Préambule

Une presse équitable, libre et indépendante est l’instrument grâce auquel deux des plus importants droits du citoyen sont respectés : le droit à l’information et la liberté d’expression. Conscient de sa responsabilité au sein de cette presse libre et indépendante, le journaliste recueille, analyse et, à l’occasion, commente toute information susceptible de permettre au citoyen de mieux comprendre la société dans laquelle il vit. Le journaliste se livre à ces exercices dans le strict respect de la vérité et avec un constant souci d’exactitude et d’équité. Le journaliste ne sert aucun intérêt autre que l’intérêt public et il rapporte à son rédacteur en chef les pressions qu’il subit pour présenter les faits de manière favorisant un individu ou un groupe d’intérêts. Le journaliste reconnaît que la défense du droit à l’information ne l’autorise pas à porter atteinte aux autres droits des citoyens. Il s’engage à respecter les principes et les règles établis dans le Code de Déontologie ci-dessous.

1. Les obligations du journaliste

a. L’obligation de rigueur

Le journaliste a l’obligation de s’assurer que les faits qu’il rapporte sont :

i) Exacts - toute information doit être vérifiée auprès de plus d’une source ;

ii) Complets - toute information doit être mise dans son contexte afin d’en permettre la pleine compréhension ;

iii) Equilibrés - toute personne mise en cause doit avoir eu l’occasion de donner sa version des faits ;

iv) Equitables - les citoyens sont égaux aux yeux des journalistes comme ils le sont devant la loi.

b. L’obligation de fidélité

Le journaliste veille à ne pas dénaturer le sens des propos qui lui sont confiés en les retirant du contexte dans lequel ils ont été prononcés. Tout le dispositif professionnel veillera à ce que les titres soient fidèles au contenu des articles, que la photo publiée soit fidèle à l’événement et que toute manipulation graphique (photomontage ou autre) soit signalée.

c. L’obligation d’honnêteté

Le journaliste n’utilise pas de méthode déloyale pour obtenir des informations et des illustrations. Il doit toujours s’identifier et prévenir ses interlocuteurs que leurs propos pourraient être publiés. Le recours à un faux nom ou à un micro dissimulé n’est acceptable que dans des cas exceptionnels où l’information est d’intérêt public primordial (agissements illégaux, trafic, etc.) et quand tous les moyens autorisés ont été vains. S’il a opéré de manière clandestine, le journaliste est tenu de l’indiquer au lecteur.

Tout article ou extrait d’article reproduit à partir d’un autre journal doit en signaler la provenance.

2. Le rectificatif et le droit de réponse

Le journaliste reconnaît ses erreurs. Toute information erronée est corrigée dans les trois jours suivant la publication ou à la première opportunité. Toute personne mise en cause peut prétendre à un droit de réponse.

3. Le respect de la personne

a) Les valeurs fondamentales

En règle générale, le journaliste s’appropriera les valeurs de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et veillera à respecter chacun de ses articles.

b) La vie privée

Tout citoyen a droit au respect de sa vie privée. La publication d’informations qui touchent à la vie privée d’un individu ne peut être justifiée que par l’intérêt public.

c) Le harcèlement

Le journaliste s’interdit le harcèlement. Il reconnaît le droit du citoyen à ne pas répondre à ses questions. Dans les cas de drames, il fait montre de respect envers les victimes/proches des victimes.

d) La responsabilité sociale

Le journaliste évite toute allusion à l’appartenance raciale, aux caractéristiques physiques, à la religion, aux préférences sexuelles, à un handicap mental d’un individu à moins que ces mentions ne soient pertinentes pour la compréhension de l’information. Il exerce une grande vigilance face à ce qui pourrait provoquer des réactions racistes, sexistes, homophobes, etc.

e) Les photos violentes ou de cadavres

Les photos susceptibles de blesser la sensibilité du public ne seront pas publiées sauf :

i) si la photo a valeur d’avertissement, qu’elle peut prévenir efficacement le lecteur contre un danger qu’il encourt; ou si

ii) un accident est tellement exceptionnel que le lecteur a du mal à le visualiser; ou si

iii) la photo dénonce (la brutalité d’un régime politique, par exemple).

f) La défense des valeurs

Face à des pratiques comme l’autodéfense et la punition sommaire de ceux considérés coupables, le journaliste veillera, quel que soit le sentiment populaire à cet égard, à ne pas justifier de pareilles atteintes aux droits fondamentaux, dont ceux d’être présumé innocent et d’être jugé équitablement.

4. L’identification des suspects et des victimes

a) La présomption d’innocence

Le nom d’un suspect peut être révélé à partir du moment où il fait l’objet d’un mandat d’arrêt, d’une arrestation ou de procédures judiciaires. Quand il identifie un suspect, le journaliste doit veiller à ne pas le présenter comme un criminel -même s’il passe aux aveux- tant qu’il n’a pas été jugé coupable par un tribunal.

b) La protection de la famille

Les proches des suspects ou des accusés ne doivent pas être nommés s’ils ne sont pas mis en cause et leurs photos ne doivent pas être publiées sans leur accord.

c) L’identité des victimes

Le journaliste peut nommer les victimes d’accidents et d’actes criminels. Dans les cas d’agressions sexuelles, il s’abstiendra d’identifier la victime, sauf circonstances exceptionnelles.

d) Le suicide

Les suicides ou tentatives de suicide ne sont pas considérés d’intérêt public, sauf s’ils révèlent un problème de société, s’ils occasionnent une obstruction significative sur la voie publique ou s’il s’agit dune personnalité publique.

e) Le devoir de suite

Quand un journaliste a nommé un suspect, il doit suivre le procès jusqu’à son terme de manière à pouvoir indiquer au public si cette personne a été reconnue coupable ou innocentée.

5. La protection des mineurs

Le journaliste respecte et protège le droit des mineurs en s’abstenant de publier leurs photographies et de révéler leur identité sans la permission de leurs parents ou de leurs tuteurs. Un mineur impliqué dans un cas d’agression, en particulier de nature sexuelle, ne doit pas être identifié, qu’il soit suspect ou victime.

6. La séparation entre faits et opinions

Lorsqu’il rapporte des faits, le journaliste les met en contexte et les analyse mais il se garde de les approuver ou de les désapprouver. Lorsqu’il commente l’information, dans un éditorial, une chronique ou un billet, il prend soin de respecter l’exactitude des faits.

7. Les relations avec les sources

a) La confidentialité

Le journaliste doit nommer ses sources d’information dans son article. Certaines sources cependant ne sont prêtes à révéler des informations que si l’anonymat leur est garanti. Dans de tels cas, le journaliste n’acceptera l’anonymat que si :

i) la source risque des préjudices si son identité est dévoilée;

ii) l’information est importante et il n’existe pas d’autres moyens de l’obtenir.

Pour rendre crédible son information, le journaliste peut situer sa source mais veillera à ne donner aucune indication qui pourrait permettre son identification. Il ne révélera jamais son nom, devant quelque instance que ce soit, sauf :

i) à son rédacteur en chef, qui respectera la promesse de confidentialité faite à la source;

ii) si cette source a délibérément induit le journaliste en erreur.

a) Le journaliste ne divulgue la source de ses informations obtenues confidentiellement ni à la police, ni à la justice. Au tribunal, il ne dévoile que les informations qu’il a déjà publiées.

b) La déclaration « off »

Le journaliste doit éviter le plus possible les déclarations « off ». Si la source ne souhaite pas que les informations quelle détient soient publiées, il faut obligatoirement qu’un accord en ce sens soit établi entre elle et le journaliste avant la conversation et non après.

c) La relecture

Le journaliste n’est pas tenu de soumettre ses écrits à ses sources avant publication sauf si un engagement a été conclu d’avance. Dans ce cas, seules les parties attribuables à cette source lui sont soumises.

d) Les paiements

i) Le journaliste ne doit ni accepter ni offrir paiement quand il s’agit de publier ou d’obtenir une information.

ii) Le journaliste reconnaît le caractère humiliant et dégradant des enveloppes offertes en échange de la publication ou de la censure d’une information.

e) Les cadeaux

Le journaliste évite autant que possible de se voir offrir des cadeaux, que ce soit en nature, en service ou en argent. Lorsqu’il est confronté à des offres auxquelles il ne peut objectivement se soustraire, il n’acceptera que s’il est en mesure d’offrir la même chose en retour.

8. La préservation de l’indépendance

a) Les relations publiques

Le journaliste préserve sa crédibilité à tout prix. Il ne prend pas le risque de la compromettre en prêtant son image, sa voix ou sa crédibilité morale à une promotion ou à une publicité. Il ne rédige des articles pour des revues d’entreprise qu’avec l’accord de son rédacteur en chef, ce dernier s’assurant que cela ne placera pas le journaliste en porte-à-faux et dans l’embarras pour son travail dans un titre indépendant.

b) Les privilèges

Le journaliste n’utilise pas son statut professionnel pour obtenir des avantages et privilèges personnels, ni pour en faire profiter ses proches. Il ne doit pas non plus taire ou publier une information dans le but d’en tirer un avantage personnel ou pour favoriser des proches.

c) Les voyages payés

Un voyage offert n’est acceptable que :

i) si le journaliste conserve sa liberté professionnelle dans la réalisation de son reportage ;

ii) lorsqu’il n’existe aucune autre façon d’obtenir l’information ou de se rendre sur les lieux;

iii) lorsque le voyage vise la formation et le perfectionnement professionnels.

9) La réserve personnelle

Le journaliste s’interdit de publier une information le concernant ou concernant une personne physique ou morale avec laquelle il a des liens affectifs, familiaux, conflictuels ou pécuniaires.

www.madagate.com

Mis à jour ( Mardi, 08 Mai 2012 09:12 )  
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