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C’est fou mais dès qu’il y a une odeur de sang, des bruits de bottes et des sifflements de balles, certains médias étrangers "internationaux" rappliquent comme des vautours sur un pays en loque. A croire que leurs correspondants ne sont là que pour çà . Mais pour aider au développement d’un pays, en relatant les réalités vraies, tintin. Certains sont même prêts à acheter au prix fort des vidéos de la journée. Pour mieux les interpréter à leur manière ? Bon, passons.
En ce début d’après-midi du dimanche 22 juillet 2012, un communiqué en malgache émanant du ministère des Forces armées malgache a été diffusé sur diverses chaines de télévision locales. Pour résumer, ce communiqué indique que la mutinerie à la caserne 1er RFI (Régiment des forces d’intervention) d’Ivato était dirigée par le caporal Koto Mainty alias Black, un des gardes du corps de l’ex-ministre des Forces armées, le général Noël Rakotonandrasana, qui purge une peine de 7 ans pour une tentative de putsch à la BANI (Base aéronavale d’Ivato), en novembre 2010. En passant, combien a-t-on promis à cette tête brûlée ?
A la tête d’un groupe d’hommes en uniforme (dont on ignore encore le nombre, le caporal Black s’est introduit dans cette caserne, sise à proximité de l’aéroport international d’Ivato, vers 5h du matin, ce dimanche 22 juillet 2012. Des coups de feu ont retenti jusque vers 10h. Actuellement, ce groupe -qui est donc à l’intérieur de la caserne- est encerclé par des éléments de forces d’intervention mixtes (armée, gendarmerie). Mais pour des raisons manifestes de sécurité, tous les vols d’Air Madagascar sont en stand-by.
Dans le domaine de la stratégie, le coup aurait pu réussir car il n’y a pas eu des déclarations ni de revendications au préalable, comme ce fut le cas maintes fois auparavant. En dernière heure, et officieusement, il y aurait eu au moins deux morts (une nouvelle recrue et un certain capitaine Pascal) lors de cette irruption de caporal Black au 1er RFI. Dans le milieu de l’après-midi, les éléments des forces mixtes d’intervention s’apprêtaient à lancer l’assaut, tandis que qu’une autre information indiquait que ces mutins s’apprêtaient à quitter la caserne. De quelle manière ? Vers 17h, le portail du 1er RFI s’est ouvert et les dés sont jetés pour Black qui n’est pas du tout beautiful. Car il est certain que cette énième tentative est encore un échec et n’a d’autre visée de que faire capoter la rencontre Rajoelina/Ravalomanana, en faisant croire que rien ne va plus à Madagascar. Mais Antananarivo n’est pas Madagascar.
Dans ce chapitre du chaos, il est clair que le coup vient du camp de Ravalomanana, sinon de lui en personne. En effet, moins d’une heure après cette tentative suicidaire du caporal Black le loser (son nom sera inscrit dans l’Histoire des conneries), le fameux Gtt (les Malgaches qui n’en sont plus et déclarent être patriotes) n’a pas hésité à diffuser la nouvelle que le pouvoir de transition était renversé et que le président Andry Rajoelina et le Chef de l’Etat-major des armées étaient en fuite. Décidément, nous savons, à présent, où se situe le club satanique grotesque et infantile.
DERNIERE HEURE
Une dizaine d’éléments en uniformes sont sortis les mains en l’air. Et l’on a appris qu’ils étaient, au départ, 90 mutins (en majorité de nouvelles recrues) ; que 30 se sont défilés, tandis que d’autres ont été maîtrisés et transférés à la BANI. Des blessés ont été signalés. A l’heure où nous mettons cet article en ligne, il ne reste plus que 8 mutins -le noyau dur- qui font de la résistance. Car des coups de feu retentissaient encore. Enfin, un certain général « Rouxe » (en phonétique et sûrement un surnom) serait derrière cet énième coup d’épée dans l’eau au sein de l’armée malgache, depuis le début de la transition.
19h: le caporal Koto mainty alias Black est mort à la suite des échanges de tirs, à l'intérieur du 1er RFI.
Jeannot Ramambazafy – 22 juillet 2012