ERIC WONG
Le nouveau Chargé d'affaires sino-américain à Madagascar, s'appelle en réalité Eric Wong. Mais comme ses chinoiseries sont toutes erronées, il mérite le nom de wrong (faux en anglais).
Je ne vais pas vous faire perdre votre temps dans un dédale d'arguments pseudo analytiques et encore moins politiques. Non, je vais faire parler la logique pour démontrer que le représentant du pays se disant le plus puissant du monde (qui est surtout le plus endetté de la planète), et ce dernier lui-même, ne doivent leur puissance qu'à des coups fourrés dignes des histoires de C.I.A. et de F.B.I que je lisais déjà , adolescent, dans des romans policiers, du temps de la guerre froide. Mais je garde aussi en mémoire les histoires de massacre de « peaux-rouges » dont les rescapés ont été confinés dans des « réserves » alors qu'ils sont les authentiques habitants du « Nouveau-monde ». Passons sur la ségrégation raciale qui existe toujours, malgré ce qu'on dit et malgré l'élection d'Obama.
Ainsi donc, les Etats-Unis ne vont faire aucun geste pour la préparation et l'organisation des élections de 2013 car ils attendent « le retour de la démocratie »? Bravo ! Mister Wrong devrait plus étaler cette théorie de l'autruche, sinon, le plus simple est de quitter Madagascar en attendant Miss Democracy. Tsss ! C'est vraiment prendre le enfants du bon Dieu pour des canards sauvages. La Grande île de l'océan Indien est actuellement dans une période de transition, pour aller de sa IIIè vers sa IVè république. Car il y a eu une rupture allant à l'encontre de la Constitution. Le premier à avoir foulé au pied la loi fondamentale est Marc Ravalomanana qui, en matière de vacance de poste de président, au lieu de remettre ses pouvoirs au Président du Sénat -conformément à la Constitution- l'a remis à un directoire militaire, avant de s'enfuir en Afrique australe.
Les membres de ce directoire militaire ont, eux-mêmes, remis ces pouvoirs au leader de la révolution Orange (identique à celles qui ont chassé Ratsiraka et Zafy du pouvoir). Acte entériné par la Haute cour constitutionnelle. Mais le fait est là  : depuis mai 2009, Madagascar est dirigé par des personnalités non élues. Qu'est-ce que le retour de la démocratie, dès lors, sinon des élections au suffrage universel de ceux qui inaugureront cette IVè république malgache ? Partant de ce principe de base, la meilleure des démarches que devraient effectuer ces Américains, serait d'aider le pays à organiser des élections justes et transparentes. Il n'y a pas que l'argent dans la vie, tout de même !
Ils craignent que les futures élections soient truquées, peu fiables ? Qu'à cela ne tienne. Qu'est-ce qui les empêche, en toute honnêteté et démocratiquement parlant, d'apporter un appui matériel et faire venir des tas d'observateurs pour suivre et contrôler le processus, au lieu de jouer à la veuve effarouchée en prenant les Malgaches pour des imbéciles ! Ils auront la belle part de dire qu'ils n'ont pas à s'immiscer dans des affaires intérieures d'un pays. Or, Hillary Clinton en tête, ce pays n'hésite pas à rédiger des rapports pour diaboliser la Grande île comme si c'était l'enfer sur terre, en matière de droits de l'Homme, plus particulièrement.
Est-ce que les U.S.A., via Eric Wrong, auraient oublié jusqu'à la notion même de devoirs, indissociables de tout droit ? Barack Agoa, à cause d'un Niels Marquardt (ambassadeur ravalé au rang de consul quelque part en Australie, mais çà ne suffit pas) et ses volte-faces à la gloire de Marco le 8è, a mis sur le sable des milliers de travailleurs malgaches. A présent, il est réélu pour 4 ans. Mais de toute façon, même si Mitt Romney avait été élu, le principe «démocratique » américain n'aurait pas changé. Mais personne ne peut savoir si lui, républicain, aurait accepté effectivement cet appui matériel et l'envoi d'observateurs pour limiter les risques de fraudes électorales. C'est comme çà que devrait agir un pays « ami ».
Mais non. Mister Wrong, américain sur papier, dans son enfance, a du totalement ignorer que les relations malgacho-américaines remontent au XIXè siècle (en 1862 plus exactement). Par ailleurs, 37 ans après que Didier Ratsiraka a ordonné la fermeture, en 1975, de la station américaine NASA d'Imerintsiatosika, aucun chaos social ne s'est produit dans le pays, qui a fait disparaître le peuple malgache. Actuellement, c'est Mister Eric qui est Wrong. Mais d'ici à quelques années, ce sont les U.S.A. qui seront vraiment wrong. Depuis tout ce temps, il est clair, pour des pays « pauvres » comme Madagascar, que le développement ne viendra pas du Nord mais de l'Est et du Sud. Quel américain, dix ans plutôt, irait imaginer que son pays irait emprunter de l'argent à la Chine, accueillie bras ouvert par Barack Agoa, malgré beaucoup de remontrances en matière de droits de l'homme au pays de Mao ?
Et Madagascar pourra aussi compter sur l'Inde et le Brésil, plus proche de nous, culturellement parlant déjà . Cet acharnement illogique des Etats-Unis sur un pays, qui n'a rien à voir avec certains pays du continent africain, démontre que rien ne les arrête lorsqu'il s'agit d'intérêts (pétroliers et financiers). En fait, les U.S.A. ne constituent qu'un gigantesque système capitaliste où les faibles n'ont pas droit au chapître. Je parle en connaissance de cause... D'où venait cette fameuse crise financière « mondiale » ? De petits malins (américains) qui ont détourné l'argent des pensions ayant entraîné un dysfonctionnement du système bancaire de Wall street. Jusqu'où iront les U.S.A. pour tenter encore de conserver cette suprématie de façade ?
La logique voudrait que tous ces Américains de l'ambassade plient bagages en attendant « le retour de la démocratie ». Mais comme ils ne sont pas à une ignominie près, ils resteront pour la simple raison que Madagascar constitue une position géopolitique, sinon géostratégique primordiale dans l'océan Indien. Alors ? Ben, ils envoient leurs volontaires de la paix, utilisent l'argent des « citizens » à travers l'Usaid ; ils accaparent le parc national de Ranomafana, devenu, terrain conquis américain, avec force publicité, et financé par les mêmes citoyens américains. Mieux vaut sauvegarder les macaques que les Malgaches, n'est-ce pas Mister Brett Bruen ? Plus fort encore, personne ne peut plus nous assurer que le résultat des travaux de « recherches », effectuées là -bas, seront brevetées Malagasy.
Moralité ? Tant pis pour nous. C'est notre façon de penser et de vivre à la «mora mora » qui a conduit ce genre de comportement très colonialiste. Mais, comme la Chine qui s'est très bien éveillée, je garde espoir que les prochaines générations de dirigeants auront compris que tout ce qui se trouve sur et sous Madagascar appartient au peuple malgache. Espérons seulement que ce ne soit pas trop tard. Car le pétrole, le saphir, les diamants, etc. ne repoussent pas. Toutefois, j'ai une vision de grande industrie métallurgique qui sera numéro Un mondial. Bien que d'ici là , nous, parents et grands-parents de cette année 2012, nous serons tous morts et enterrés. Pour l'heure, c'est le temps du n'importe quoi. En attendant que l'émissaire d'Obama ne vienne accourir auprès du futur premier président ELU de la IVè république de Madagascar. Car diplomatie rime avec hypocrisie. Rappelons-nous de l'ambassadrice Wanda Nesbitt, en mai 2002, qui a transmis une lettre personnelle de George W. Bush, au Président Ravalomanana, après une autoproclamation (février 2002), où aucun ambassadeur occidental n'était présent.
Eh oui, la vie est un grand théâtre avait déclaré Jean-Baptiste Poquelin alias Molière. Mais avec les U.S.A. elle est devenue objet de tous les chantages doublés de toutes les brimades possibles. Heureusement que les Mister Wrong ne sont que de passage. Seul Brett Bruen fait encore de la résistance... Il faut avouer qu'il a bien assimilé la naïveté des Malgaches. Et plus « diplomate » que lui tu meurs ! Enfin, un dernier point que je ne peux pas laisser passer. Ces gars de l'American embassy du temps présent se veulent les champions de la liberté de presse. Or, depuis le départ d'Eric Stromayer, madagate a été plus évité qu'invité le 4 juillet, Independence Day. Cela s'appelle tout simplement censure et mauvaise foi. Aussi, qu'Eric Wrong rédige des tas de rapports à l'image de ceux de Niels Marquardt, il en restera toujours quelque chose. Mais rien ne pourra jamais arrêter la marche de temps. Et quand la coopération sud-sud sera une réalité vécue (après des tas d'actes de sabotages lus dans OSS 117, Coplan et Malko Linge réunis), on verra quel pays se mordra les doigts. Ce n'est pas une vision à la Nostradamus, c'est ce qui va se passer : les pays du sud seront les pays les plus riches du monde et leurs peuples profiteront pleinement de leurs richesses. Tout est question de déclic patriotique dans les mentalités. Cela viendra en son... temps.
Jeannot RAMAMBAZAFY – 11 novembre 2012