Le Club des Sadic's (signifiant big boss appartenant à la Troïka de la SADC) millésime 2013
Qui cherche trouve, dit-on. Parce que, dans certains cas, il vaut mieux être un « saint-thomasien » (qui ne croit que ce qu’il voit). Et effectivement, à force de persévération, une source on-ne-peut-plus fiable, m’a envoyé la traduction d’un texte de la Sadc, rédigé le 16 janvier 2013, pour diffusion « restreinte » (lire plus bas).
Déjà la grande question est : à qui alors est destiné ce texte ? Car, par définition même, si c’était un communiqué -comme leurs habituels communiqués finaux-, l’intérêt en est une diffusion maximale.
Ensuite, plus on lit le texte, plus on comprend qu’il s’agit d’une manœuvre de pression sur les membres du CT et du CST qui constitue le Parlement de l'actuelle transition de Madagascar. Or, paradoxalement, les chefs d’Etat de la Troïka font allusion au point 15 de la feuille de route, à propos de neutralité.
Mais la finalité de la manœuvre reste l’impunité totale pour Marc Ravalomanana. En passant, ignorent-ils l’essence même du mot amnistie ? Pour rafraîchir leur mémoire, l’amnistie est un acte législatif qui arrête les poursuites et suppriment les condamnations.
Cessez de déconner, les sadic’s (adjectif nouveau qui indique l’appartenance de big boss à la Sadc) ! Avant de demander une amnistie pour Andry Rajoelina, encore faut-il qu’il ait été condamné auparavant. Ce qui n’est et n'a jamais été le cas.
Concernant Marc Ravalomanana, qu’ils veulent noyer au milieu des forces de sécurité malgaches (demande d’amnistie) et les anciens présidents (exhortation d’immunité pure et simple), ces sadi’cs n’ont pas peur de renier leurs propres principes.
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RAPPELÂ : EXTRAITS DE LA NOTE EXPLICATIVE DU POINT 20 DE LA FEUILLE DE ROUTE
SIGNEE LA NUIT DU 16 SEPTEMBRE 2011
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Brian Currin, l'avocat du diable Ravalomanana semblant déjà donner des directives à Mister Salomao,
sadic's titulaire de la SADC
La Troïka souhaite apporter l’interprétation suivante du terme «sans conditions» énoncé dans les décisions du Sommet de la SADC.
1. Les principes et valeurs de la SADC n’acceptent pas l’impunité. Le terme «sans condition» s’applique à la notion de liberté de rentrer à Madagascar pour tous les citoyens malgaches en exil pour des raisons politiques. Cela implique qu’aucune mesure administrative et politique ne devrait être appliquée pour restreindre ou empêcher leur liberté de rentrer au pays.
2. Ainsi, «sans conditions» ne suggère et n’implique pas pour les citoyens malgaches rapatriés, une exonération de poursuites judiciaires ou pour des crimes allégués.
3. Les principes et les valeurs de la SADC reposent sur le respect de l’intégrité territoriale et la souveraineté des Etats membres.
La SADC reconnaît et respecte la compétence, la légitimité et l’indépendance des systèmes judiciaires de ses Etats membres. La SADC n’a pas le pouvoir de s’ingérer ou d’annuler quelque condamnation judiciaire par le tribunal national de tout Etat membre.
4. La SADC ne définit pas et ne détermine pas l’étendue et le contenu des lois d’amnistie des Etats membres. Il est du ressort des autorités compétentes de ses Etats membres de débattre et de s’accorder sur leurs lois d’amnistie en prenant compte des normes internationales applicables qui excluent de l’amnistie les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre et les violations graves des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
N’ayons pas froid aux yeux. Après avoir reçu un fonds de 36 millions d’euros de l’Union européenne pour appuyer l’intégration régionale au sein de la SADC, combien proposeront-ils à chaque membre du parlement de transition malgache ou Parlement malgache de transition (7 et 8 plus bas) pour qu’ils foutent le bordel avec cette histoire qui n’honore pas la réputation de cette sadique entité d’Afrique australe composée d’éminents sadic's, club de vieux dictateurs recyclés ?
Et ils ont encore le culot d’écrire que « les autorités de la SADC et le Médiateur de la SADC dans la crise malgache continueront à suivre avec attention l’évolution de la situation ». Quelle crise ? Celle que vous êtes en train de mettre insidieusement en place ? Avec les Ntic, tout se sait. Comme dit un dicton malgache : « Ny mpamosavy mandeha alina aza misy mahita » (les sorties nocturnes des sorcières ont toujours des témoins).
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Votre démarche, Messieurs les sadic’s ressemblent étrangement à celle de sorcières qui œuvrent dans la pénombre (« Malok’ila »).
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Au fait, quid de la mise en examen de votre protégé par la justice sud-africaine ? A ce jeu, vous risquez fortement de déconner à fond… perdu. Et c'est bien à cause de cet effacement de crimes que le temps n'effacera jamais que le continent africain est dans l'état qu'il est jusqu'à présent. Je tue toute votre famille, je vole tous vos biens sans rien craindre car je suis certain de bénéficier d'une amnistie... "politique". Ben, je recommencerai jusqu'à ma fin du monde alors !
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Jeannot RAMAMBAZAFY – 17 janvier 2013
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TRADUCTION DU TEXTE DE LA TROIKA DE LA SADC REDIGE LE LENDEMAIN DE LA DECLARATION DE NON-CANDIDATURE
DU PRESIDENT DE LA TRANSITION, ANDRY RAJOELINA. RECONNU COMME TEL PAR LA FEUILLE DE ROUTE
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Ils cogitent dur ces sadic's, hein ?
DIFFUSION RESTREINTE
Le texte original est en anglais
DECLARATION DE LA SADC SUR LE MADAGASCAR
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Se rappelant de toutes les décisions prises par les Sommets des Chefs d’État et de gouvernement sur la situation politique à Madagascar;
Reconnaissant le besoin de préserver les intérêts du peuple malgache;
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Réaffirmant
(i) que la mise en œuvre de la Feuille de route demeure le seul mécanisme permettant de résoudre la crise à Madagascar;
(ii) notre engagement à soutenir le peuple malgache dans la résolution de la crise politique à Madagascar et le retour à l’ordre constitutionnel;
(iii) la nécessité de respecter le calendrier électoral adopté par la Commission électorale nationale indépendante de la transition (CENIT) et les Nations unies (ONU);
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Nous, Chefs d’États et de gouvernement,
Jakaya Mrisho Kikwete (Président de la République Unie de Tanzanie),
Jacob Gedleyihlekisa Zuma (Président de la République d’Afrique du Sud)
Hifikepunye Pohamba (Président de la République de Namibie), de la Troïka de l’Organe de la SADC
et Son Excellence Armando Emilio Guebuza, Président de la SADC :
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1. Saluons la décision prise par Son Excellence Andry Rajoelina, Président de la transition à Madagascar et Son Excellence M. Marc Ravalomanana, l’ancien Président du Madagascar selon laquelle ils ne se présenteront pas aux prochaines élections présidentielles et parlementaires ;
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2. Exhortons le peuple malgache de poursuivre ses efforts en vue d’un règlement pacifique de la crise à Madagascar et de s’abstenir de tout acte de déstabilisation du pays;
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3. Exhortons également les acteurs politiques malgaches d’assumer leur responsabilité en promouvant la paix en vue de sortir de la crise;
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4. Réitérons que les membres du Gouvernement de transition devront démissionner de leurs fonctions soixante (60) jours avant la date de la tenue des élections lorsqu’ils se portent candidats aux élections présidentielles ou législatives (conformément à l’Article 14 de la feuille de route) ;
5. Réitérons également que «le Président, le Gouvernement, les Chefs d’institutions et toute la machine administrative demeurent neutres pendant la période de transition et particulièrement au cours du processus électoral» (Article 15 de la Feuille de route);
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6. Réitérons en outre que la SADC approuve le calendrier des élections présidentielles et parlementaires prévues en mai et en juillet 2013 ;
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7. Demandons au parlement de transition malgache d’adopter une loi accordant une amnistie générale à Son Excellence Andry Rajoelina, Président de la transition à Madagascar et à Son Excellence Marc Ravalomanana, ancien président de Madagascar. Demandons également que cette amnistie soit accordée aux forces de sécurité malgaches;
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8. Exhortons le Parlement malgache de transition d’adopter une loi qui reconnaîtra le statut d’anciens présidents. Ce statut accordera des privilèges et l’immunité aux anciens présidents ;
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9. Les autorités de la SADC et le Médiateur de la SADC dans la crise malgache continueront à suivre avec attention l’évolution de la situation.
Fait à Dar-es-Salaam
République Unie de Tanzanie
Le 16 janvier 2013
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