Charles, alors Commandant, démontrant sa "puissance", lors de l'arrestation de Manandafy, le "PM" (Premier ministre) de Ravalomanana, un "PM" (Pistolet mitrailleur) à la main. HÎtel Carlton, le 29 avril 2009
Si lâon suit bien les dĂ©clarations du Colonel Charles, il nây a plus quâĂ transposer et câest le professeur Zafy qui est aussi coupable de la tuerie du 10 aoĂ»t 1991, aux abords du Palais dâIavoloha, cette fois-ci.
Déclarations récentes, en malgache, de cet officier supérieur pas comme les autres :
Expression de la hargne
« Nilaza Rajoelina fa tsy misy mahomby ary tsy misy fanavotana raha tsy misy rĂ latsaka. Nandeha teny Ambohitsorohitra Rajoelina sy ny namany hamono olona sy nisy olona novonoina tahaka ireny alefa aminâny « abattoir » ireny izay olona tsy manan-tsiny toy ny AV7 ».
Traduction :
« Rajoelina avait dĂ©clarĂ© quâil nây aura pas de victoire sans effusion de sang. Rajoelina et ses acolytes se sont rendus Ă Ambohitsorohitra pour tuer des gens comme dans un abattoir, des gens comme les membres innocents de lâAV7 ».
Transposition du 10 août 1991, façon Colonel Charles :
En suivant les arguments de Charles, Zafy Albert aurait donc mener sciemment à la mort bon nombre de ces membres des Forces Vives, le 10 août 1991 ? Bible à la main, pour la Grande marche pour la Liberté ("Diaben'ny Fahafahana") ?
« Zafy Albert avait dĂ©clarĂ© quâil nây aurait pas de victoire sans effusion de sang. A travers le « Diabenâny Fahafahana » (Grande marche pour la libertĂ©), il a entrainĂ© des gens pour se faire tuer comme dans un abattoir, des gens comme les membres des Forces Vives (« Hery velona ») ».
A lâĂ©poque, il nây avait pas de jumeau du Colonel Charles, ni de vidĂ©o numĂ©rique pas plus que de tĂ©lĂ©phone portable ni Internet. Mais il aurait dit exactement cela pour les raisons que vous allez dĂ©couvrir.
La vĂ©ritĂ© au matin du 7 fĂ©vrier 2009 sur la place du 13 mai. Jây Ă©tais comme de trĂšs nombreux journalistes.
Place du 13-mai, le 7 fĂ©vrier 2009 au matin. Monja Roindefo venait d'ĂȘtre nommĂ© PM. Il avait besoin d'un bureau. rĂ©ponse des milliers de personnes prĂ©sentes: "Izao dia izao!"
AprĂšs la nomination de Monja Roindefo en tant que premier Premier ministre de cette pĂ©riode de Transition, celui-ci demanda aux milliers de personnes rĂ©unies-lĂ , quâil lui fallait un bureau et que le palais dâAmbohitsorohitra serait convenable. RĂ©ponse unanime : « Izao dia izao ! » (Tout de suite !). Et câest ainsi que tout le monde se dirigea vers Antaninarenina, les mains vides, sans penser un seul instant que les gardes prĂ©sidentiels allaient tirer sur eux sans sommation.
Il y avait -et il y a encore- des milliers de tĂ©moins et ce ne sont pas quelques privilĂ©giĂ©s qui ont accĂšs Ă Internet qui pourront changer longtemps la vĂ©ritĂ© historique quant Ă ce qui sâest rĂ©ellement passĂ© ce jour nĂ©faste. On peut mentir une fois Ă une personne, on ne peut pas mentir tout le temps Ă tout le monde.
Le Pasteur Rasendrahasina, à l'épiscopat d'Antanimena, tiré par le col
La vĂ©ritĂ© sur ce Colonel Charles est quâil avait les yeux plus gros que le ventre. AprĂšs son « exploit » Ă lâĂ©piscopat dâAntanimena, en dĂ©but de soirĂ©e (il a trainĂ© le pasteur Lala Rasendrahasina par le col et a menacĂ© des diplomates, ce qui a entrainĂ© la version de coup dâĂ©tat), il sâest vu en haut de lâaffiche, sâest cru tout permis. En deux temps, trois mouvements, il a bĂąti une maison (un immeuble plutĂŽt), croyant, dĂ©sormais, que la transition lui appartenait, que câĂ©tait une vache Ă lait financiĂšre. Il se croyait le « hĂ©ros musclé », Son histoire ne repose que sur cela. Le reste est une dĂ©monstration totale de mauvaise foi qui relĂšve de Sigmund Freud. Car il existe une diffĂ©rence Ă©norme entre se permettre et ĂȘtre permis (de construire).
La maison (immeuble plutĂŽt) que ce Charlot militouf avait fait construire, du cĂŽtĂ© dâIavoloha (eh oui), avec lâargent de la Transition. Un peu trop grande, nâest-ce pas ? Et câest lorsque les fonds transitoires ont manquĂ© -plus exactement que le paiement hebdomadaire en millions de fmg, qu'il pensait ĂȘtre un acquis, lui a Ă©tĂ© refusĂ© par le pouvoir- quâil a virĂ© de bord pour se vendre au plus offrant, en lâoccurrence Marc Ravalomanana quâil cherche, Ă prĂ©sent Ă contacter. Mais celui-ci a bien d'autres chats Ă fouetter actuellement. Ainsi, toutes les dĂ©clarations de Charles Andrianasoavina reposent sur ce "Palais" perdu. Dans la stricte application du dicton :"Rehefa ho faty aho, matesa rahavako" (Si je devais mourir, mourrez donc avec moi).
Malheureusement, il y a une limite Ă tout. Et câest Ă partir du moment oĂč il a compris que la transition dirigĂ© par Andry Rajoelina, nâĂ©tait pas cette vache Ă lait pour rĂ©aliser ses dĂ©sirs, quâil a dĂ©cidĂ© de virer de bord. Autre point qui lâa beaucoup perturbĂ©Â : le dĂ©cĂšs de son Ă©pouse, au moment oĂč il allait enfin avoir son immeuble, acquis Ă la force du poignetâŠ
Les mercenaires blancs importés par Ravalomanana
Certes, un poste Ă lâĂ©tranger lui a certainement Ă©tĂ© proposĂ©, mais il a refusĂ© voulant, dĂšs lors, ĂȘtre Calife Ă la place du Calife. HĂ©las, ĂȘtre une tĂȘte brĂ»lĂ©e est une chose, ĂȘtre un fin stratĂšge en est une autre. Il faut savoir quâau dĂ©but de la rĂ©volution orange, Charles nâĂ©tait quâun Commandant incolore au sein des forces armĂ©es malagasy. Il Ă©tait affectĂ© au CAPSAT (Corps des personnels et des services administratifs et techniques) au moment oĂč celui-ci avait refusĂ© les exactions des Ă©lĂ©ments de lâEMMONAT (Etat-major mixte opĂ©rationnel national), dirigĂ©s par des mercenaires Ă©trangers. Il a alors dĂ©montrĂ© sa maniĂšre de faire trĂšs « rustique » sinon rustreâŠ
Le Commandant Charles, tout fier de montrer ses prisonniers...
Lâarrestation du « Premier ministre » par tĂ©lĂ©phone de Ravalomanana, et ses acolytes, est un autre exemple de sa maniĂšre dâagir et de faire.
Ensuite, croyant toujours avoir toutes les cartes en mains, en se basant sur ses« exploits » relatĂ©s plus haut, il a utilisĂ© la vidĂ©o pour annoncer son « coup dâĂ©tat » Ă la BANI dâIvato. Mais ni la logistique, ni la troupe ne lâont suivi.
Le Colonel Charles (Ă l'extrĂȘme-droite sur la photo ci-dessus), avec ses compagnons officiers dâinfortune, a atterri Ă la maison de force de Tsiafahy. Sâil a pu ĂȘtre Ă©vacuĂ© Ă La RĂ©union, câest bien grĂące Ă son ancien camarade, lâactuel Colonel Lylison de RenĂ© et, surtout lâappui financier dâAndry Rajoelina. Entre-temps, il a Ă©tĂ© condamnĂ© aux travaux forcĂ©s Ă perpĂ©tuitĂ©. Une fois « guĂ©ri », lĂ -bas, Ă lâabri (mais pour qui et de quoi ?), que nous chante-t-il ? La rengaine du malappris. Comme si sa prĂ©sence Ă La RĂ©union Ă©tait toute naturelle, alors que, jusquâĂ preuve du contraire, il est un prisonnier coupable et condamnĂ© (et mĂȘme con damnĂ©). Quelle est lâautoritĂ© qui serait aussi insensĂ©e que lui pour lâappuyer financiĂšrement encore ? Et lâon se demande pourquoi les autoritĂ©s de ce dĂ©partement français le laissent faire et ne le renvoie pas dâoĂč il est venu. Car, physiquement il semble en forme. Câest de lâintĂ©rieur que çà ne tourne plus trĂšs bien.
Il devient le porte-parole de ces mutins de la BANI
A prĂ©sent, il cherche Ă rencontrer Marc Ravalomanana, lâancien prĂ©sident dĂ©missionnaire fuyard, actuellement privĂ© de passeport. Celui qui a Ă©tĂ© la source du mĂ©contentement populaire ; celui qui a fait venir les mercenaires. Charles Andrianasoavina espĂšre surtout se rĂ©fugier en Afrique du Sud car, de retour au pays, fini le confort dans lequel il se trouve actuellement. Il est prĂȘt Ă tĂ©moigner. Mais de quoi ? Pour devenir en plus un parjure ? Le jour de la commĂ©moration des 4 ans du carnage devant le palais dâAmbohitsorohitra (7 fĂ©vrier), il a mĂȘme « osé » intervenir de La RĂ©union, via tĂ©lĂ©phone portable, devant le maigre public du Magro de Behoririka, fanatique de Ravalomanana ! Comment un officier supĂ©rieur peut-il ainsi dĂ©fier toutes les lois de la dignitĂ© humaine ?
Capture d'écran extraite de la vidéo
Jâai vu et Ă©coutĂ© attentivement une vidĂ©o dâune durĂ©e exacte dâune heure trois minutes et deux secondes (en bas Ă droite sur la capture d'Ă©cran), sur un total de prĂšs de 4 heures. Cet homme raconte des histoires, passant du coq Ă lâĂąne selon lâinspiration du moment, et semble prendre son pied en donnant des tas de noms Ă qui mieux-mieux. Il nâest pas bien dans sa tĂȘte.
En fin de compte, il nâest dangereux que pour lui-mĂȘme. Sâil Ă©tait un fin stratĂšge et un officier supĂ©rieur digne de ce nom, il saurait que « celui qui, prudent, se prĂ©pare Ă affronter l'ennemi qui n'est pas encore ; celui-lĂ mĂȘme sera victorieux. Tirer prĂ©texte de sa rusticitĂ© et ne pas prĂ©voir est le plus grand des crimes ». Mais a-t-il eu le temps de lire « lâArt de la guerre » de Sun Tzu ? Je ne le pense pas. Il est tout sauf un vrai « combattant ». il avance Ă visage dĂ©couvert, trop sĂ»r de lui, nommant ses « ennemis » et dĂ©voilant ses propres « plans ». Il finira Ă la case dĂ©part (la prison de Tsiafahy avant son Ă©vacuation sanitaire), oubliĂ© de tous. Les supports mĂ©diaboliques qui lui ouvrent leurs colonnes ignorent les rĂ©els tenants et aboutissants. Mais le Colonel Charles est un militouf qui fait vendre, avec ses yeux plus gros que le ventre. Et câest tout ce qui compte pour les mĂ©diaboliques qui ne font jamais de recherches, d'investigations approfondies. Ils se reconnaĂźtront et rĂ©agiront... Bien Ă©videmment.
Jeannot Ramambazafy â 8 fĂ©vrier 2013