Ban Ki-Moon entend mais n'écoute que la voix de la communauté internationale des intérêts financiers
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Inquiétez-vous, « partagez » comme on partageait l’Afrique pour la coloniser. Il en restera toujours quelque chose…
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M. BAN KI-MOON PARTAGE LES PREOCCUPATIONS DE LA SADC ET DE L’UNION AFRICAINE FACE AUX DERNIERS DEVELOPPEMENTS DU PROCESSUS ELECTORAL A MADAGASCAR
La déclaration suivante a été communiquée par le Porte-parole de M. Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU :
Le Secrétaire général partage les préoccupations qu’on exprimées la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et l’Union africaine, face aux derniers développements du processus électoral à Madagascar.
L’assistance des Nations Unies au processus électoral dépend d’une stricte adhésion de toutes les parties à la Feuille de route, seul cadre pour le rétablissement de la pleine légitimité du Gouvernement de Madagascar.
Le Secrétaire général appelle toutes les parties prenantes à se conformer à la Troïka de la SADC et aux décisions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine, de sorte que les élections puissent se dérouler conformément au calendrier préparé par la Commission électorale nationale indépendante pour la Transition et être approuvée par les Nations Unies (fin de citation).
Le Soudanais Omar el-Béchir
Bravo, bravissimo ! Mais ces entités citées plus haut sont devenues aveugles et muettes à propos du président soudanais Omar el-Béchir accusé de génocide par la Cour pénale internationale (CPI) de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis dans la région soudanaise du Darfour. Un mandat d’arrêt international a été lancé à son encontre par deux fois : le 4 mars 2009 et le 12 juillet 2010. Alors qu’il avait été réélu le 26 avril 2010. Elémentaire, mon cher Watson : le pétrole, encore et toujours le pétrole que renferme les terres du Sud-Soudan…
Le Gabonais Jean Ping
Tout de même, Jean Ping alors Président de la Commission de l’Union africaine (UA), avait déclaré que le mandat d’arrêt de la CPI « menace la paix au Soudan ». « Nous constatons que la justice internationale ne semble appliquer les règles de la lutte contre l’impunité qu’en Afrique comme si rien ne se passait ailleurs, en Irak, à Gaza, en Colombie ou dans le Caucase ». Le droit international ne s’applique donc qu’aux « faibles » ? En tout cas, tous les chefs d’Etats africains, ainsi que les pays du Golfe, ont récusé le mandat d’arrêt.
Le Centrafricain Michel Am-Nondokro Djotodia
Et que dire de ce qui s’est passé en Centrafrique et de la réponse… fabuleuse de Laurent Fabius, ministre français des étranges affaires, dès lors ? Après s’être emparé du palais présidentiel à Bangui, et fait fuir le président élu François Bozizé, Michel Am-Nondokro Djotodia, chef des rebelles de la Séléka ("alliance", en langue songo), s'est autoproclamé président de la Centrafrique, le 25 mars 2013. Il prévoit des élections "libres et transparentes, d'ici trois ans".
Le fabuleux français Laurent Fabius, Ponce Pilate du Troisième Millénaire
Réponse de Laurent Fabius donc : "Nous n'avons pas à nous mêler aux affaires intérieures de la Centrafrique. Pour l'instant il n'y a pas de pouvoir légitime là -bas". Et l’UA, l’ONU suivent cette position. Pourquoi ? Elémentaire, encore, mon cher Watson : les diamants, toujours les diamants. Les régions diamantifères centrafricaines les plus connues sont la formation de Carnot située à l'ouest du pays et de Mouka-Ouadda dans la partie est. Devinez qui les "met en valeur"...
A eux trois, ils représentent tout de même toutes les tendances politiques majeures actuelles de la Grande île
Ici, à Madagascar, on attend le résultat de la rencontre Lalao Ravalomanana, Didier Ratsiraka, Andry Rajoelina à l’initiative du Conseil de la Réconciliation Malagasy (inscrite dans la Feuille de route) et des Forces armées. Respectez cette souveraineté, même « s’il ne vous plaît pas »…
Jeannot Ramambazafy – 22 mai 2013