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Madagascar : corruption totale de la notion de liberté de presse

Parmi les rédacteurs de certains de ces journaux malgaches, il y en a qui sont réellement à la solde de politiciens corrupteurs qui sont les plus coupables de l'avilissement du métier de journaliste à Madagascar où les jeunes journalistes manquent crucialement de culture générale

C’est fou mais ce sont certains journalistes eux-mêmes qui ont lancé le mot « conclave » et ce sont certains parmi eux qui hurlent qu’ils n’ont pas pu rester au CCI Ivato, après avoir pris des photos et lorsque la réunion à huis clos a débuté. Ils doivent savoir que toute liberté à sa limite, la liberté de presse également. Même si, dans les pays développés, on appelle le journalisme le 4è pouvoir. Mais il y a journalistes et journalistes et la culture n’est pas faite pour les chiens.

Aucun journaliste au monde n’a fait appel à une quelconque déontologie parce qu’il ne pouvait pas couvrir un conclave au Vatican

Tout d’abord, parlons du mot conclave. C’est un mot dérivé du latin "cum clave" qui signifie littéralement "à clé". Au Vatican, il désigne l’endroit dans lequel s’enferment les cardinaux pour élire le pape, durant la période dénommée sede vacante. Par extension, conclave désigne l’assemblée des cardinaux elle-même et l’objet de leurs travaux.

Il est clair qu’aucun journaliste, même s’il vient d’une autre planète, n’est autorisé à y pénétrer. Et jusqu’à l’élection récente du Pape François, aucun journaliste au monde n’a crié au scandale.


Lisieux, France, novembre 2012. Jugement à huis clos au tribunal correctionnel de Lisieux, pour abus de faiblesse aggravé, de Françoise Dercle, la gourou de la secte "Le Parc d’accueil"

Prenons maintenant l’expression « à huis clos ». Le mot "us" du latin "ustium", apparu en 1050, a donné plus tard "huis" qui signifie porte. L’expression "à huis clos" est apparue au XVIème siècle pour dire à porte fermée. Par extension, elle signifie aussi "sans publicité", en d'autres termes, sans aucune personne extérieure au groupe pour assister à ce qui se dit. Dans le monde juridique, il indique le mode de déroulement d’une audience pénale ou civile, hors de la présence du public, y compris les journalistes qui ne doivent pas se considérés comme des êtres supérieurs. Le huis clos est ordonné pour les raisons suivantes : éviter des désordres de nature à troubler la sérénité de la justice, ou la révélation de secrets d'Etat, ou pour préserver la vie intime des personnes. Toutefois, la décision est toujours rendue et prononcée en audience publique.


Dans l’affaire DSK, Nafissatou Diallo a été entendue à huis clos et aucun journaliste ne connaît le montant exact de la transaction qui a permis l’extinction, aux U.S.A., des poursuites à l’encontre de l’ancien Dg du FMI. Aucun journaliste digne de ce nom n’a invoqué le "manque de déontologie" pour tenter un "scoop" en sortant un chiffre exact. Voilà le respect des devoirs et d’un métier noble mais totalement corrompu à Madagascar

J’ai donc été étonné et voir et d’entendre, à la TVM, le collègue Rabelaolao, pourtant faisant partie de ma génération, qui a parlé de « manque de déontologie », que des « journalistes qu’on met à la porte, çà n’a existé que dans cette transition », en s’adressant aux militaires qui assuraient la sécurité au CCI Ivato, les 3 et 4 juin 2013. Il semble qu’il omet les séances qui se sont déroulées et qui se dérouleront encore à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, lieu à caractère hautement politique. Il ne doit pas ignorer que seules les séances plénières sont publiques, tandis que les débats et travaux de commission sont effectués à huis clos, donc interdits à la presse… Et jusqu’ici, aucun journaliste n’en a fait toute une histoire.


Mais le comble vient du Club des journalistes (CJD) doyens qui savent pertinemment ce qu’est la censure, l’ayant vécu sous la colonisation, sous le Psd et sous l’Arema. Le CJD vient de pondre un communiqué condamnant les "violences" faites à l’encontre des journalistes au CCI Ivato (« manameloka ny herisetra nianjady tamin’ny Mpanao Gazety teny amin’ny Ivo Toeram-pivoriana Iraisam-pirenena teny Ivato (CCI), ny Talata 03 jona nifoha Alarobia 4 jona »). Certes, les organisateurs auraient pu leur trouver une pièce où attendre mais il s’agissait d’une situation de planque et ce métier est dur, je ne le répèterai jamais assez. Et le vrai journaliste doit apprendre à se débrouiller selon la situation du moment. Comme tous ceux sur les photos qui suivent, dont certains faisant partie de la presse dite internationale. Et ce ne sont pas eux qui se sont plaint.

Le QG du CJD à Ambatonakanga. Au fond, le frère et ami Taitsy Gilbert, déçu, certes, mais qui m'a déçu dans sa démarche à propos du CCI Ivato du 3 au 4 juin 2013

Je connais tous les membres du CJD comme Dany Be, Rémi Rahajarizafy, Moks Razafindriamiandra, Samy Ramarokoto, Razah Malaivandy…. Mais lorsque j’ai vu qui est le signataire de ce communiqué, j’ai compris que ces « journalistes » qui trompent la nouvelle génération, agissent par vengeance purement personnelle. En effet, Rabelalao est un « arémiste » (membre du parti Arema de Didier Ratsiraka) qui ne se cache pas. Taitsy Gilbert, le signataire du communiqué de la CDJ, lui, a été éjecté sans ménagement de son poste de directeur de l'information et de la communication (DICOM) par le ministre de la Communication Harry Laurent Rahajason, alias Rolly Mercia.


Lalatiana Rakotondrazafy et Rocco Rasoanaivo (à g.), face à Leonardo Simao et les ambassadeurs de Maurice et d’Afrique du Sud. Ces jeunes se prennent vraiment pour ce qu’ils ne sont pas -et ne seront jamais- : des acteurs de haut niveau, des personnalités de marque incontournables. Le 4è pouvoir malgache en somme... Ils veulent la réouverture des stations fermées "par le pouvoir de transition". Le ministre Rahajason a intérêt à coucher noir sur blanc ce qu'il a dit aux membres du Congrès de la transition l'autre jour et de l'envoyer à la SADC, à RSF, à l'ONU. Mais il semble qu'il a d'autres chats à fouetter...


Rocco Rasoanaivo le lâche qui... lâche ses "amis" au moment psychologique

Par ailleurs, puisqu’on y est, autant crever l’autre abcès. Ce « syndicat » des journalistes dont le président et la secrétaire générale n’ont jamais connu la censure. La vraie. Rocco Rasoanaivo et Lalatiana Rakotondrazafy sont des journalistes qui poussent la jeune génération vers l’abomination du métier. Ils n’ont pas écouté les explications du ministre Harry Laurent Rahajason, à propos des stations audiovisuelles fermées (CLIQUEZ ICI). Non, pour eux la liberté de presse et d’expression, permet d’insulter les autres, de propager de fausses nouvelles, d’entrer dans la vie privée des gens. Et ils sont contents comme tout d’avoir rencontré Leonardo Simao. A bien y voir, ils ont une dent dure contre la transition, contre le président Andry Rajoelina en personne. Arrêtez vos conneries ! Déjà, la notion de syndicat est aussi corrompue mais encore, vous prônez des droits sans tenir compte des devoirs qui leur sont indissociables.

CCI Ivato, nuit du 3 au 4 juin 2013. L'attente des vrais journalistes de terrain

A la guerre comme à la guerre

Plus plus les gars !

La planque du journaliste dans sa définition même

Le pire est que les jeunes journalistes prennent le pas sur cette ignominie et on peut lire une désinformation totale à la Une de certains journaux, chaque jour que le bon Dieu fait. Etant donné qu’il n’y a aucun organe de sanction existant, tout ce ramassis de revanchards se croit invincible, une sorte de petits dieux. Or, leur manque de culture générale est manifeste car seuls les arrivistes, les opportunistes agissent de la sorte : « miseho ho zavatra ». Cela fait presque 30 ans que je suis journaliste mais je n’ai jamais vécu une situation aussi perverse qui rabaisse le métier de journaliste au niveau des forumistes anonymes qui n’ont qu’un but dans leur vie : insulter les autres, démontrant ainsi la nullité de leur propre existence.

Bon appétit les enfants et bravo pour l'attente ! Vous irez loin dans ce dur et noble métier

Même le journaliste "vazaha" a mangé du "vary amin'anana". Le journalisme c'est aussi l'aventure, l'école de la vie, l'apprentissage des us et coutumes locales

Quant aux jeunes, ceux qui veulent faire partie des journalistes professionnels, je n’ai que ceci à leur dire : le journaliste n’est pas un super homme, n’est pas au-dessus du commun des mortels. Il a un devoir sacré : celui d’informer ET D’EDUQUER. Il doit donc être un exemple. Si vous oubliez cela, pas la peine d’entrer dans ce métier. La première leçon est : ma liberté s’arrête là où commence celle des autres. Enfin, si vous voulez être indépendant, libre, refusez d’être le porte-parole d’un politicien pour une question d’enveloppe parce que votre salaire n’est pas convenable. Ce n’est pas une excuse mais une porte ouverte pour devenir ce qu’on pensera de vous : un fouille-merde et un « Ra-Mila loza ». A vous de choisir. Mais cherchez plutôt à combattre l'injustice, toutes les injustices.

Jeannot RAMAMBAZAFY & Harilala RANDRIANARISON - 4 juin 2013

Mis à jour ( Jeudi, 06 Juin 2013 09:04 )  
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