Irak, août 2009. Brett Bruen au milieu des ruines laissées par son pays, et qu'il veut reconstruire lui-même
Heureusement qu’il va quitter définitivement Madagascar. Mais il ne s’est pas empêché de parloter, en mentant comme un charretier. Il, c’est ce Brett Bruen, « Conseiller en Communication et aux affaires culturelles» mais tout bonnement l’homme fort de l’ambassade des U.S.A. devant lequel le Chargé d’Affaires Eric Wong ne peut que s’effacer.
Lors de sa récente interview par les journalistes de Taratra, il n’a pas levé un cil lorsqu’il a déclaré, à la première question, avec force conviction que :
« Amerikana aho ! Ny fahombiazana ihany. Tsiahiviko fa na dia teo aza ny fanongam-panjakana nataon’Andriamatoa Andry Rajoelina, nahatonga ny fampihantonana ny famatsiam-bola, tsy nampitsahatra ny fanampiana ny vahoaka malagasy ny Amerikanina ».
Traduction : je suis Américain ! Seuls les résultats comptent. Même s’il y a eu le coup d’état fait par Monsieur Andry Rajoelina, qui a fait suspendre les aides financières des bailleurs de fonds, les Américains n’ont pas cessé leurs aides au peuple malgache ». Bravo ! A partir cela, tout ce qu’il dit n’est qu’un tissu de mensonges et je vais vous le prouver une fois pour toutes. Je mettrai en veilleuse (mais très éclairante) son histoire de « presse malgache muselée par le régime… ».
MIDI MADAGASIKARA, le médiabolique par excellence, le support des fausses informations jamais punies. C'est pas la liberté de presse çà ?
Mais il aurait du être présent dans la Grande île sous le régime de Didier Ratsiraka et sa DGID… Et puis, avec bientôt 30 ans de journalisme, c’est à moi d’affirmer que Brett Bruen est un désinformateur hors classe. Il aurait du lire les archives des journaux malgaches de 1960 à 1991 avant de raconter ses salades de petit W.a.s.p. qui veut se donner de l’importance. En tout cas, parlant de presse malgache muselée, à l’heure actuelle, vous insultez tous les journalistes de ma génération qui ont vécu la vraie censure. Et lorsqu’on insulte un ancien otage comme moi (1991 à Diego Suarez par les fédéralistes), on doit s’attendre aux quatre vérités. Documents à l’appui. Alors, passons à plus concret.
Ainsi donc, il affirme que c’est « le coup d’état d’Andry Rajoelina » qui a amené les bailleurs de fonds à suspendre leurs « aides » ? Je n’ai pas besoin de travailler à la CIA ou au FBI pour trouver des informations qui ne souffrent d’aucun commentaire.
Comme le précise l’article de Jeune Afrique ci-dessous, les bailleurs de fonds ont suspendu leurs aides en décembre 2008. Comme l’a déclaré jean-Claude Boidin, alors représentant de l’UE à Madagascar : « c’est une décision qui a été prise en décembre [2008] qui n’est pas en rapport direct avec les évènements de janvier [2009] ».
Mais où donc était à l’époque, Brett Bruen ? Tout simplement en Côte d’Ivoire. Eh oui. En tant que petit photographe et « Information officer ». Et information, en français, est synonyme de renseignement n’est-ce pas ? Mais plus encore, il était, en plus, le coordinateur des programmes de lutte contre le VIH/Sida à l’Ambassade des Etats-Unis.
Il a quitté Abidjan en septembre 2008. Et vous savez quoi ? Il a reçu un prix pour ses activités visant à faire connaitre le Programme du Plan d'Urgence Américain. Comme s’il savait ce qu’il allait s’y passer avec Laurent Gbagbo… Car on ne sait plus si c’est pour le Sida où pour l’évacuation des ressortissants américains. C’est ce genre d’amalgame qu’il a enseigné à certains journalistes malgaches qui se sont mis dans la tête qu'ils sont le 4è pouvoir… Celui d'insulter les autres, de propager de fausses nouvelles, d'inciter à la haine, d'entrer dans la vie privée des gens.
En 2009, il était en Irak. Eh oui. Dans le monde de l’espionnage sous couvert de la diplomatie, il n’y a jamais de hasard. Il y était pour reconstruire ce que son pays avait détruit au nom de la démocratie. La photo à la Une et la suivante en témoignent. Il aura beau s’expliquer, s’il a appris la langue irakienne, ce n’est pas pour y faire du tourisme… Quand Brett Bruen passe, tout casse…
"As the U.S. forces look toward our draw down out of the country, this is a great potential legacy that we can leave behind; showing that we took proper care of the ancient sites and history of the Iraqi people," said Brett Bruen, Public Diplomacy Officer for the PRT in Salah ad Din. Ah bon ? Après avoir tout détruit ?
Maintenant, s’il persiste à dire qu’en 2009, Andry Rajoelina a fait un coup d’état, c’est comme s’il déclarait que Manandafy Rakotonirina, du MFM, a fait un coup d’état en 1972 ; que le professeur Zafy Albert a aussi fait un coup d’état en 1991. Pour Marc Ravalomanana, en 2002, ce fut ne fut qu’un « simple forcing » de premier tour (« Premier tour dia vita »). Lui qui dit connaître la situation malgache en 2009, où diable était-il en 2010, avant d’être affecté ici pour semer sa merde divisionnaire au sein des journalistes malgaches ? Tout simplement en Guinée (celle de Sékou Touré). C’est là -bas, en Afrique noire (après l’Afrique du Nord) qu’il s’est imprégné de coup d’état et de transition. Et vous savez quoi ? Lisez, çà ne s’invente pas :
Les Etats-Unis financent un programme de 1 million de dollars pour former la garde présidentielle de la Guinée. Le Porte-parole de l'ambassade américaine Brett Bruen dit que le but était «de s'assurer qu'il ya une garde présidentielle professionnelle, compétente et impartiale pour le président nouvellement élu de la Guinée ».
AfricaLog, 10 juin 2010
Les Guinéens vont se rendre aux urnes le 27 juin 2010 pour le premier tour du scrutin présidentiel à 2 tours (Ndrl: C'est Alpha Condé qui a été élu président au second tour). Dans ce contexte, les Etats-Unis financent un programme de 1 million de dollars pour former la garde présidentielle de la Guinée. Le Porte-parole de l'ambassade américaine Brett Bruen dit que le but était «de s'assurer qu'il ya une garde présidentielle professionnelle, compétente et impartiale pour le président nouvellement élu de la Guinée ». Brett Bruen a refusé de donner plus de détails sur la formation de six mois qui a débuté fin mai, mais il a dit que les responsables de la formation de la garde présidentielle étaient "des experts de la police civile, embauché et supervisé par le département d'Etat".
Bravo ! Mais qui déjà a déclaré que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts mais d’institutions fortes ? Barak Hussein Obama. Le Président qui a suspendu, jusqu’à présent l’AGOA pour Madagascar. C’est donc çà , Mister Bruen le fait que « les Américains n’ont pas cessé leurs aides au peuple malgache ».
Un an après, en Guinée, dans la nuit du 18 au 19 juillet 2011, malgré la garde présidentielle formée comme pour les agents du Secret Service, la résidence privée du président Alpha Condé est attaquée.
Il n’y a pas de hasard dans ce monde diplomatique (américain) parsemé de complots et d’espionnage. Mission de démocratie complètement ratée pour Brett Bruen, qui débarque à Madagascar, laissant les Guinéens à leur triste sort et à leurs gardes présidentiels…
CLIQUEZ ICI POUR CE DERNIER REPORTAGE OU M. STROMAYER M'A SALUE POUR LA DERNIERE FOIS. NOUS NE NOUS SOMMES PLUS REVUS JUSQU'A SON DEPART. SES CONVICTIONS AURONT ETE CONTRAIRES AU TRAVAIL DE SAPE DE BRETT BRUEN
Brett Bruen arrive à Antananarivo, peu de temps avant le départ de l’ambassadeur Niels Marquardt qui a tenté de se reprendre, en ce qui concerne la vérité sur Marc Ravalomanana et le 17 mars 2009 ; En vain car il a emmené son secret avec sa dégringolade en tant que Consul en Australie. Dès son arrivée, Mister Bruen prend les choses en main. Il veut faire oublier son échec en Guinée. Et dès le début, on a senti que le Chargé d’Affaires Eric Stromayer semblait avoir eu l’ordre de lui donner carte blanche… D’ailleurs, c’est Mister Stromayer qui a été le dernier diplomate américain à inviter madagate.com à une réception officielle. Certes, ils me connaissent très bien là -bas…
Première attaque : manipuler et diviser les journalistes malgaches -qui ne se donnent pas la peine de maîtriser le métier- avec cette histoire de droits de l’homme et de liberté de presse tronquée ; seconde attaque : s’immiscer impunément dans les affaires d’une nation souveraine et envoyer de faux rapports à l’administration Obama. Troisième et ultime attaque : amadouer les artistes malgaches avec des concerts au parc de Ranomafana (je garde ce dossier en sous-main au cas où il ferait encore le mariole, là où il sera bientôt) et aux U.S.A. Mais toutes ses manigances ne lui auront servi à rien. Il repart la queue entre les jambes. Mais con comme un balai, il n’a pas pu s’empêcher cette dernière interview remplie de fiel, dans l’espoir de jeter l’huile sur le feu et de faire de Madagascar une autre Guinée. Eh ben non, Mister Bruen, les Malgaches ce ne sont ni des Arabes, ni des Africains.
Coup d'épée dans l'eau. Madagascar ne sera jamais la Côte d'Ivoire ni la Guinée. Ô ry mpanao politika malagasy a ! Mifohaza amin'izay ! Io bandy kely io ve dia mahavita mampiady anareo ? Sa tsy mizaka zom-pirenena malagasy ianareo ?
Nous avons tout de ceux-là (ancêtres communs) mais en plus, nous possédons la sagesse asiatique. Même si cela prend du temps, parfois, pour se manifester. Votre grande erreur ? C’est d’avoir ignoré notre culture, d’avoir sous-estimé des journalistes de ma trempe, incorruptible. Madagascar est bel et bien le pays du « moramora » et je plains déjà le pays qui va vous héberger. A moins que vous n’alliez tout simplement espionner vos compatriotes au sein du Département d’Etat. Vous voulez de la liberté de presse ? Alors adieu et, en tout cas, bon débarras ! On respirera mieux sans vos conneries et je serai curieux de voir qui va me « museler ». Il y aura peut-être encore quelques turbulences à caractère politique mais sans vous ce sera mieux et plus rapide.
Jeannot Ramambazafy, celui que Brett Bruen a traité de fou, un jour… A lui de se rappeler où et quand. Et devant qui... -7 juin 2013-
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RAPPELS SANS... APPEL
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Brett Bruen, à gauche, en visite dans les locaux de Madatimes, journal en ligne étiqueté pro-Ravalomanana, appartenant à Ny Rado Rafalimanana qui l'a laissé tombé pour cause de non rentabilité. Mettant les journalistes non payés et au chômage
La Direction de la Communication de la Présidence de la Transition a déjà répondu point par point à la déclaration de l’ambassade américaine représentée par Monsieur Brett Bruen, Conseiller en Communication.
Quant à nous, nous voudrions apporter des réflexions sur cette déclaration par rapport aux relations internationales.
D’abord, il est important de signaler certaines dispositions de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961 qui est le fondement juridique sur le plan international (Droit International) des relations diplomatiques.
- L’Article 3 stipule :
« 1.Les fonctions d’une mission diplomatique consistent notamment à  :
a –Représenter l’Etat accréditant auprès de l’Etat accréditaire ;
b -Protéger dans l’Etat accréditaire les intérêts de l’Etat et de ses ressortissants, dans les limites admises par le droit international ;
c –Négocier avec le gouvernement de l’Etat accréditaire ;
d –S’informer par tous les moyens licites des conditions et de l’évolution des événements dans l’Etat accréditaire et faire rapport à ce sujet au gouvernement de l’Etat accréditant ;
e – Promouvoir des relations amicales et développer les relations économiques, culturelles et scientifiques entre l’Etat accréditant et l’Etat accréditaire ;
2. (…) ».
L’interpellation médiatisée faite par l’ambassade américaine outrepasse donc les fonctions normales d’une mission diplomatique.
- Les dispositions de l’Article 41 paragraphe 1 sont très claires :
« Sans préjudice de leurs privilèges et immunités, toutes les personnes qui bénéficient de ces privilèges et immunités ont le devoir de respecter les lois et règlements de l’Etat accréditaire. Elles ont également le devoir de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de cet Etat. »
De ce qui précède, nous pouvons dire que l’intervention publique de l’ambassade américaine condamnant de ce qu’elle appelle « une violation des Droits de l’Homme » n’est pas fondée.
En tout cas, la démarche de l’ambassade américaine est une volonté manifeste de montrer aux yeux du monde de la partialité américaine sur les affaires intérieures de Madagascar.
Sinon, pourquoi les américains n’ont-ils pas utilisé la procédure prévue par le Droit International pour dénoncer la soi-disant violation des Droits de l’Homme ? Pourquoi ils n’ont pas fait la saisine des organes relatifs aux droits de l’homme des Nations Unies tels que le Conseil des droits de l’homme et du Haut Commissariat aux droits de l’homme ?
Cette situation démontre encore une fois l’unilatéralisme américain (au fait, ce sont les américains qui ont l’habitude de l’unilatéralisme et non le Président de la HAT) constaté sur l’échiquier international.
Ce sont les américains qui avaient décidé unilatéralement l’invasion de l’Irak sans l’autorisation des Nations Unies.
Ce sont les mêmes américains qui n’avaient pas ratifié le Protocole de Kyoto de la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques malgré la ratification de 181 pays jusqu’au mois de février 2009.
A notre humble avis, la raison qui a poussé les américains à faire la fameuse déclaration est, peut-être, la suivante : ils voulaient contrebalancer la présence de certains diplomates accrédités à Madagascar lors de la proclamation par la CENI des résultats officieux du référendum du 17 novembre.
Antananarivo, le 06 décembre 2010
Bien Aimé RANDRIANANTENAINA
Diplômé du Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS)
Antananarivo - Madagascar