Mgr Gaëtan Razafindratandra, Nadine Ramaroson, Lalao Randriamampionona
Jacques Sylla, Gisèle Rabesahala, Pasteur Richard Andriamanjato
A quoi peuvent-ils penser des Malgaches, dans l’Au-delà d’où l’on ne revient jamais ?
Cet article est le délire de ce week-end du 8-9 juin 2013. Il vaudra son pesant d’or, outre-tombe…
On parle souvent de théorie du complot, ici et là de part le monde. Mais ce n’est qu’à Madagascar qu’existent les théories des comploteurs. Seul objectif commun : parvenir au pouvoir pour amasser des richesses personnelles sur le dos du peuple dont ils se disent tous le porte-parole. On se croirait actuellement dans une tour de Babel où tout le monde a le droit de dire n’importe quoi, au nom de la liberté d’expression. Et c’est vraiment du n’importe quoi, en regard de l’avenir du pays tout entier. Mais le Président Philibert Tsiranana avait déjà prévenu : Madagascar, c’est le pays du « moramora ». Certes, cela était valable dans les années 1960 sous tutelle directe française. Mais en ce Troisième millénaire où tout file à la vitesse de la lumière, les Malgaches peuvent-ils se permettre de perdre et faire perdre du temps aux générations à venir ?
Palabre de "vazaha" avec son aide dans le style du PAM. Desiderata des paysans. Au milieu, invisibles, les politocards qui ne pensent qu'à leurs poches (à travers un pourcentage sur tout marché public, quitte à freiner le développement en cas de refus)
Il faut que tous ces beaux parleurs se mettent une bonne fois pour tous dans l’esprit que, plus ils tardent à se mettre d’accord pour l’avenir même du pays, plus l’heure de leur mort approche sans qu’ils n’auront rien vu venir. Le plus malheureux dans l’histoire, c’est cet héritage de palabres stériles qui se transmet de générations en générations, depuis plus d’un demi-siècle. Or, les Malgaches vivent sur des richesses naturelles inestimables mais ils sont devenus de plus en plus pauvres monétairement au fil des décennies. Quelles sont les immuables théories de ces comploteurs ? Noircir à mort leurs adversaires et faire pire qu’eux une fois au pouvoir parce que « tsy mora ny manao zavatra ». Dès qu’une avancée est effectuée venant des ou dudit adversaire, c’est une grêle de remontrances qui s’abat, relayée par les médias en mal de scoop.
Actuellement, tous sont suspendus aux décisions de la SADC prévues tomber ce dimanche 9 mai 2013, certains priant pour qu’un déluge de sanctions s’abatte. Non pas sur eux mais sur « les autres ». Car c’est toujours la faute « aux autres » à Madagascar. Actuellement, ces « autres » sont personnifiés en une seule personne : Andry Rajoelina. Il faut bien un bouc émissaire pour ses propres incapacités, n’est-ce pas ? Alors qu’avons-nous dans le sac des théories des comploteurs, en ce 8 juin 2013 ? Le maintien de la date du 24 juillet pour le premier tour de l’élection présidentielle ; le report d’un mois de cette date ; un directoire militaire ; un gouvernement insurrectionnel issu de la rue ; un referendum constitutionnel sur le fédéralisme présenté comme LE système qui sauvera Madagascar… pour les grands thèmes. Mais il y aussi les petites théories comme l’utopique « Fanjakan’Andriamanitra » (pour le retour à la royauté, sans plus)…
Le feu Ambassadeur Narisoa Raonarivony et le Pape Benoît XVI, le 18 décembre 2008
Entre-temps, depuis 2009, des personnalités politiques malgaches sont parties sans espoir de retour : Nadine Ramaroson, Gisèle Rabesahala, Jacques Sylla, Mgr Gaëtan Razafindratandra, Bakoniarivo Jean de la Croix, Malala Zo Raolison, Narisoa Rajaonarivony, Lalao Randriamampionona, Pasteur Richard Andriamanjato, Docteur Rakotomalala Manan’Ignace. Mais des dizaines d'anonymes ont aussi perdu la vie, comme en 1972, en 1991, en 2002. Mais ils doivent être plus heureux là où ils sont que dans cet ici-bas où les politiciens ne savent pas vivre en harmonie. Moralité: l'enfer est bien sur cette bonne vieille planète Terre où règnent, actuellement, la médisance, l'hypocrisie, l'égoïsme, le culte de la personnalité, la folie des grandeurs et du pouvoir (perdu pour certains).
Bingu wa Mutharika et Lévy Patrick Mwanawassa
A l’extérieur, et ayant été concernés par la crise malgache : Bingu wa Mutharika (président du Malawi) et Lévy Patrick Mwanawassa (président de la Zambie), Muhammar Al Khadhafi (président de Lybie) sont aussi partis pour toujours. Il n’y a pas d’âge pour mourir et aucun de nous ne peut savoir quand et comment il partira. Lorsqu’on entend tous ces comploteurs et leurs théories souvent fumeuses, ils donnent tous l’impression d’être éternels. Que leurs descendants aussi ne sont pas concernés par la mort.
Comme ils ne savent pas vivre ensemble, ils ne mourront pas ensemble… Mais attention, ils sont nés dans la même région zodiacale
Personnellement, si j’étais Dieu et pour leur apprendre à vivre, je me pointerai avec un immense camion-benne (céleste) pour les emporter tous ensemble, en package, au royaume du complot où ils auront tout le loisir de tirer des plans sur la comète (de Halley). De manière éternelle et en spirale. Mais je ne suis pas Dieu et Lui il est amour. Il ne fera plus le coup du déluge à la race humaine. Il ne faudra donc pas attendre que Zafy Albert (86 ans, né le 12 décembre 1927), Didier Ratsiraka (77 ans, né le 4 novembre 1936) et Marc Ravalomanana (63 ans, né le 12 décembre 1949) partent ensemble, rejoindre Philibert Tsiranana, main dans la main. Alors ? Si la vie ne vaut rien mais que rien ne vaut la vie, en tant qu’historien, il ne me reste plus qu’à attendre et compter les morts. Jusqu’à la mienne.
Projection de sortie de crise: ci-dessus, les dirigeants de la IVè république de Madagascar
En attendant, voici une théorie encore plus fumeuse qui mérite la palme d’or de la complotite : la Grande île de Madagascar dirigée par un président américain, avec deux vice-présidents. L’un Français, l’autre Africain. Ben quoi, il paraît qu’il faut tout essayer dans cette vie si courte…
Paris, 5 juin 2013 ; Le président français François Hollande recevant le prix Houphouët-Boigny des mains d’Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO.
Mais les comploteurs ne se trouvent pas seulement à Madagascar. Ils sont aussi en France. Comme cette histoire de refus de visas. Une démarche infantile, puérile mais qui traduit bien que le régime socialiste de François Hollande est le même que celui Vincent Auriol en 1947. Mais à cette époque, il avait envoyé des troupes avec les tirailleurs sénégalais pour mater d’autres « bananias »... Et vous vous étonnez qu’il ait reçu, le mercredi 5 mai 2013, le Prix Félix Houphouët-Boigny de la recherche de la paix grâce à sa guerre au Mali. Mais qui dit que c'est terminé là -bas ?
Et les autres « bananias » de la SADC (les nouveaux tirailleurs sénégalais de la communauté internationale) vont s’en donner à cœur joie pour choisir les « sanctions » à l’encontre de « frères »… un dimanche. Il faut absolument que Madagascar quitte cette communauté d’Afrique australe qui ne profite qu’à l’enseigne sud-africaine Shoprite, après avoir fait le bonheur, sans frais de douanes, de l’empire Tiko et ses satellites. Pour l'heure, tant pis pour les Malgaches qui mourront tous idiots. Ceux qui le veulent bien, évidemment. Bon week-end tout de même.
Jeannot Ramambazafy – 8 juin 2013