C’est signé Rémi Carayol et çà vient de paraître dans le magazine hebdomadaire Jeune Afrique n°2766 du 12 au 18 janvier 2014, en pages 36 et 37. Cela s’intitule : « Hery l’héritier ». En voici quelques extraits… flatteurs.
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« (…) Expert-comptable ? Si son élection à la présidence malgache est confirmée par la Cour électorale spéciale, Hery Rajaonarimampianina, 55 ans, sera le premier à s’y coller. Cela n’a pas échapper à la profession : plusieurs ordres des experts-comptables du continent africain ont, d’ores et déjà fait savoir à l’entourage de celui qui est donné vainqueur (53% des suffrages face à son adversaire du second tour, Jean Loui Robinson), qu’ils souhaiteraient vivement assister à son investiture ».
(…) « L’expert-comptable ne connaît rien à la politique. Certes, Hery a, dans sa jeunesse, milité au sein du Mouvement national pour l’Indépendance de Madagascar (Monima) du leader nationaliste Monja Jaona. Mais depuis, plus rien : il n’est encarté à aucun parti. « C’est un vrai technocrate, il n’a rien d’un politicien », glisse un fonctionnaire du ministère qui rappelle que, contrairement à ses prédécesseurs, « il a gardé l’équipe en place ». Au fil des mois, il gagne du galon et devient intouchable. D’abord parce qu’il obtient des résultats. Malgré la suspension des aides internationales (qui représentaient 50% du budget de l’Etat en 2008), il maintient le cap : l’inflation est maîtrisée, les salaires des fonctionnaires sont payés à terme échu –un « exploit », selon un diplomate en poste à Tana ».
« Autre atout : c’est un homme fidèle. Dans le gouvernement de transition, il fait partie de ces ministres qui n’ont de compte à rendre qu’au chef de l’Etat (…). (…) « C’est un homme de consensus qui n’aime pas l’affrontement, mais c’est aussi un homme de caractère qui sait où il va », jure un de ses amis. Tous les businessmen qui l’ont soutenu en pensant qu’ils lui feraient faire ce qu’ils voudront vont être déçus ».
« Et Rajoelina ? « Il n’y a qu’un seul fauteuil. C’est donc moi qui serai le président et dirigerai Madagascar », a affirmé Hery en décembre dernier » (…). (…) « Pour ces amis, la première de ses qualités, c’est la loyauté (…) ».
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Pour le reste ? Ben procurez-vous vite ce numéro n°2766 de Jeune Afrique… Pour ce qui est de la démarche noircissante, la bande à Robinson et les fanatiques de la mouvance Ravalomanana -dirigée, à présent, par un Roland Ravatomanga qui n’est vraiment pas arrivé à point… nommé- sont là pour faire équilibre. Tout cela, pour eux, n’a jamais existé. Ils veulent un ivoirisation de l’élection présidentielle du 20 décembre 2013. Mais nous sommes à Madagascar et non en Afrique et les gens en ont marre de vivre transitoirement depuis cinq ans. Cela suffit ! Qui, le docteur-judoka et le président fuyard, vont-ils convaincre avec leur manque de fair-play, leur carence en matière d’honneur, leurs accusations de fraudes un peu beaucoup trop nombreuses pour être vraies. La perfection n’étant pas de ce monde, il y a, certes, eu, des erreurs, mais qui ne changeront en rien les résultats annoncés provisoirement par la CENI-T : Jean Louis Robinson, quoi qu’il dise (et plus il dit plus il en devient pathétique), a été battu dans 17 des 22 régions que comptent Madagascar.
En s’entêtant dans une politique de la terre brûlée, avec sa menace d’ouvrir le portail (de l‘enfer), c’est le monde entier qu’il se met à dos. Quant à Marc Ravalomanana, idée bonne mais note zéro pour sa démarche de mettre en place un audit international indépendant pour recompter les bulletins de vote. Au lieu d’anticiper l’avenir, trop imbu de sa personne, s’accrochant à l’idée que les 22 millions des Malgaches l’adoraient encore, sa vision est restée bloquée au 17 marS 2009, jour où il a démissionné et remis ses pouvoirs à un directoire militaire inconnu de la Constitution. Le reste n’est que du passé qui ne reviendra plus jamais. Ravalomanana, pour la majorité des Malgaches actuels, c’est déjà de l’histoire ancienne. Mais qui d’ailleurs l’empêche de rentrer au pays, à présent, si ce n’est que la justice sud-africaine lui a confisqué son passeport car il doit être entendu dans le cadre de l’affaire du 7 février 2009 ? Mais ce n’est pas Me Hanitra Razafimanantsoa ni Brian Currin qui oseront avouer cela. Ben, ils emporteront ce secret de Polichinelle dans leur tombe, c’est tout.
Info dernière : le candidat Jean Louis Robinson va « incessamment » (dixit Razaka Elisé, ce 14 janvier à la télé) aller au devant des hautes instances de la Troïka de la Sadc et de celles de l’Union africaine pour aller montrer les preuves des fameuses « fraudes massives », mais surtout pour tenter de faire reculer la date de l’annonce des résultats officiels par la CES. Est-ce à dire que la même démarche de Marc Ravalomanana, il y a quelques jours, a été un fiasco ? Ben alors pour le Robinson, l’espoir fait vraiment vivre les imbéciles. Mais menteur un jour, menteur toujours… Après un docteur judoka qui a définitivement perdu tout honneur, pointera à l’horizon de la gifle, un toubib penaud, la queue entre les jambes, pour devenir un « hazo malahelo » (saule pleureur) mais dangereux (pour lui-même).
Ah ben dis-donc mon frère, ce bwana là , il est pas bien dans sa tête ! On n’entre jamais dans les affaires de justice de nos pays membres. Question d’éthique et de respect de la souveraineté nationale. En tout cas, plus ridicule que Robinson, tu meurs ! Un ippon assuré pour le judoka de 90 kg.
Jeannot Ramambazafy – 14 janvier 2014