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Home Vie politique Dossier Madagascar : Hery Rajaonarimampianina et sa rupture dans la continuité…

Madagascar : Hery Rajaonarimampianina et sa rupture dans la continuité…

Décidément, il y a quelque chose qui cloche dans le royaume de l’imitation et de la personnalisation de l’accession au pouvoir… Regardez et écoutez bien la vidéo ci-dessus. Vous allez découvrir la véritable personnalité d’un président par accident. C’est en malgache ? Ben, ci-après le texte transcrit fidèlement et sa traduction en français. C’était bien avant le début de la campagne électorale du premier tour de la présidentielle d’octobre 2013.

« Tsy maintsy manao « rupture » aho, « mais dans la continuité ». Izay ny nolazaiko taminy (Ttf: Ny Filoha Rajoelina io). Izay zavatra rehetra mety nanahirana tamin’ny fisianao, ny andronao, ny andron-tsika, dia tsy maintsy tapahiko izany zavatra izany ! Izaho tsy olon’antoko, izay ny « force »-ko, Andriamatoa Prezidà, hoy aho. Tsy olon’antoko fa teknisianina no nahalalan’ny olona ahy, dia aleo aho hijoro amin’izay. Aza ampisaloranareo rehetra ny akanjonareo aho. Aza ampisaloranareo ny akanjon’ny Tgv, Aza ampisaloranareo ny akanjon’i Rakoto na io Rabe, na « parti » etsy, na « mouvance » etsy aho. Fa izaho izao no ilay mora hamidy…

Ny voalohany, tsy ny olona ; ny voalohany, tsy ny vola; ny voalohany, tsy ny “organisation” fa ny “COMMUNICATION”.

TRADUCTION LIBRE


Je dois effectuer une rupture mais dans la continuité. C’est ce que je lui ai dit (au Président de la Transition, Andry Rajoelina). Tout ce qui a posé problème durant votre présence, durant votre direction, notre direction [à la tête de la transition], je dois en faire table rase ! Je ne suis pas un homme de parti, c’est ce qui constitue ma force, lui ai-je dit. Je ne suis pas un homme de parti mais les gens me connaissent en tant que technicien et je préfère m’engager comme tel. Vous tous, ne cherchez pas à me draper vos habits ; ne cherchez pas à me draper des habits du Tgv ; ne cherchez pas à me draper des habits de Rakoto ou de Rabe (Ndlr : noms aussi usuels que Dupont en France) ou d’un parti ou d’une mouvance. Car je me considère comme celui est facilement vendable…

[En matière de campagne électorale], l’important ce ne sont pas les ressources humaines ; l’important ce n’est pas l’argent ; l’important ce n’est pas l’argent mais c’est la COMMUNICATION.

*******************

Ainsi donc, le candidat « technicien » n°3, Hery Vaovao a cru, qu’avec son équipe d’apprentis sorciers en politique, il aurait pu s’en sortir tout seul. Seulement voilà : vu le score qu’il a engrangé au premier tour -agrémenté de dépenses outrageuses pourtant-, face à Jean Louis Robinson, il a du composer avec le MAPAR (« Miaraka amin’ny Prezidà Andry Rajoelina » -Ensemble avec le Président Andry Rajoelina) pour le second tour, avec un budget moindre. En effet, seuls les imbéciles ne changent pas d’avis. Et son équipe est littéralement restée les bras croisés. Or, une fois le pouvoir « gagné » -grâce aux habits du MAPAR-, le voilà qui montre sa véritable personnalité. Car la rupture dans la continuité n’est pas un programme mais une ambition irréaliste et irréalisable.

Et elle ne date pas de lui, mais de Barack Obama, en matière de diplomatie étrangère, et de Nicolas Sarkozy, encore et toujours. Et, concernant ces notions de « rupture » et de « continuité », je remonterai même jusqu’en 1981, du temps de Valéry Giscard d’Estaing. Ce sont, déjà, tous des hommes issus d’un parti politique.

Et ces notions ont aussi existé dans la « Révolution tranquille » au Québec, lieu où Hery Rajaonarimampianina a fait une partie de ses études. Cela prouve que ce qui est applicable ailleurs ne l’est pas forcément à Madagascar.

Qu’est-ce que la rupture dans la continuité et où mène-t-elle ?

En août 2008, à Denver lors de la Convention du parti démocrate, Barack Obama, alors Sénateur de l'Illinois à l'international,  avait déclaré : « La politique étrangère Bush-McCain a gaspillé l'héritage que plusieurs générations d'Américains (...) ont construit, et nous sommes ici pour rétablir cet héritage ». Mais après son investiture, le 20 janvier 2009, il a vite du se rendre compte de l’évidence : entre l'idéalisme et le réalisme, il y a un gouffre immense dans l’exercice du pouvoir. Un seul exemple, concernant le dossier irakien :


« La page Bush ne peut être tournée brusquement pour éviter d'aggraver le chaos irakien. La méthode progressive est donc préférée. Le président démocrate entend sortir du bourbier irakien en retirant ses troupes dans un délai de seize mois pour n'y laisser que les forces "résiduelles" chargées de la lutte antiterroriste, comme il l'a répété pendant sa campagne. Néanmoins pour mener à bien ce retrait, Obama a du compter sur le général David Petraus, patron du CentCom, le commandement central américain qui supervise notamment l'Irak et l'Afghanistan. En tenant compte de l'avis des chefs militaires, il reste dans une certaine mesure fidèle à la politique de Bush ». (Source : Emilie Cailleau, Express France, publié le 7 novembre 2008).

Ainsi, loin d’avoir opéré une rupture avec son prédécesseur républicain, le président démocrate Barack Obama a renforcé les lois d’exception qu’il avait critiquées lorsqu’il était sénateur. Il est désormais possible de priver un citoyen états-unien de ses droits fondamentaux parce qu’il a pris part à une action armée contre son pays, mais aussi lorsqu’il a pris une position politique favorable à ceux qui résistent militairement à l’Empire. Pire : Barack Obama a fait inscrire dans la loi, la « théorie de l’Exécutif unifié » de John Yoo qui met fin aux principes de séparation des pouvoirs énoncés par Montesquieu. Et, pour son second mandat, la politique sécuritaire du président des États-Unis échappe à tout contrôle. (Source : Bush, Obama : le changement dans la continuité de Jean-Claude Paye, sociologue belge).

Le Président Hery Rajaonarimampianina au 22è Sommet de l'UA, à Addis-Abeba

Dans cet ordre d’idée donc et à Madagascar, le président Rajaonarimampianina devra jongler entre ses belles promesses de rupture dans la continuité et les contraintes liées à la crise actuelle. Car Madagascar est toujours en crise, il ne faut pas se leurrer. Et dans de nombreux domaines. De nombreux Malgaches l’attendent déjà, début avril 2014, en matière de délestage de la Jirama (société nationale d’électricité et d’eau) -politique sociale interne- qui fait des ravages dans de nombreuses régions de l’île et dans plusieurs quartiers d’Antananarivo actuellement… En effet, lors de sa campagne électorale, il avait bien déclaré : « en trois mois, c'en sera fini des délestages ». On verra. Quant aux acteurs du domaine culturel (la base de l’être humain même), le nouveau président n’en a pipé mot dans ses deux discours…


En France, en 2007, le candidat Nicolas Sarkozy est parvenu à se décarcasser de son statut de sortant en optant pour la « rupture dans la continuité ». Ainsi, « sa victoire s’est construite dans un climat idéologique particulier fait d’instrumentalisation. Entre autres exemples, la valeur « travail » a rapidement été confisquée par le leader de droite à des fins électoralistes. Lorsqu’on s’attarde aux préférences de politiques publiques ayant motivé le vote des Français, on constate que la lutte contre le chômage, la politique de sécurité, le financement des retraites et la politique d’immigration les ont largement séduits » (Source : La rupture dans la continuité de Martial Foucault, paru dans « Le Devoir » du 10 mai 2007).

Mais nous connaissons tous ce qui est arrivé à Nicolas Sarkozy, sur qui une partie du discours d’investiture du Président Rajaonarimampianina a été prononcé : avec une fin de mandat très pénible, il n’a pas été réélu en 2012, face à François Hollande, tous les deux hommes de parti politique…

« L’ère de la France, gendarme de l’Afrique, est maintenant censée être révolue ». Ah bon ? Que s'est-il passé au Mali alors ? Qui a fini par coûter la vie de deux de nos confrères de Rfi

A propos de François Hollande, justement, le paradoxe « rupture dans la continuité » est total. Lors du Sommet France-Afrique de 2013, une conférence avait été axée sur « la prévention et la gestion des conflits sur le continent africain ». Il a même été décidé que « l’ère de la France, gendarme de l’Afrique, est maintenant censée être révolue ». « C’est désormais aux Africains  d’assurer la sécurité de leur continent », dixit le Président Hollande. Mais, comme l’a remarqué Tirthanka Chanda (Sommets France-Afrique: des ruptures dans la continuité, Rfi, le 04 décembre 2013) : « depuis le début de son mandat, la France en est, après le Mali, à sa deuxième intervention militaire sur le continent avec l'arrivée de soldats français en Centrafrique ».

Ah le nerf de toute guerre... Mais ce n'est pas tout pour diriger convenablement un pays. Le développement ne peut se faire sans les ressources humaines avec leur propre identité CULTURELLE

A travers tout ceci, en tout cas, la notion de « rupture dans la continuité » s’applique essentiellement au domaine de la diplomatie étrangère. Est-ce à dire que le Président Rajaonarimampianina, comme l’apprécient certains médias, a annoncé cette « rupture dans la continuité » pour seulement faire les yeux doux à la Communauté internationale ? Lui qui -sous le régime de transition dirigé par Andry Rajoelina, et durant cinq années- a jonglé avec la gestion des affaires de l’Etat, sans un centime d’euro de la part des bailleurs de fonds -qui, à présent, se précipitent pour mieux endetter les générations de Malgaches présentes et à venir-. C’est sur ce point que l’opinion malgache l’attend aussi : aura-t-il les cartes en main, ou acceptera-t-il de se laisser berner au nom de sa rupture dans la continuité ? Enfin, le nouveau président de Madagascar est-il un démagogue qui s’ignore ou un technicien (« teknisianina ») qui finira par admettre qu’il ne pourra pas avoir les moyens de ses ambitions, dans ce court laps de temps de cinq ans, sinon bien avant ?...

"Oh, pauvre Saraha, combien de temps encore ?" (chanson de Johnny Hallyday). Son programme était identique à celui de Jean Louis Robinson à cette période... La Saraha en question est collé-serré avec Jean Louis Robinson sur la photo (tous les deux avec des lunettes). Ne se souvient-elle plus d'avoir carrément insulté le candidat Rajaonarimampianina en public. Il existe des vidéos à ce sujet si elle a un trou de mémoire... Heureusement pour elle que le nouveau président se dit "ouvert" pour la verte

Car le danger qui le guette, lui et non pas la population, c’est que son entité HVM (Hery vaovao ho an’i Madagasikara) -qui n’a aucun député élu à l’Assemblée nationale- ne devienne une énorme soubique où se côtoieront des politicards qui n’auront que faire de l’intérêt supérieur de la nation : Psd, Arema, Undd, Tim, Tgv et autres particules créés pour l’occasion vont prouver leur capacité de contradiction stérile si leurs avantages ne sont pas conséquents. Une preuve récente qui s’est produit le 15 février 2014 à Antsofonondry, lieu de naissance du nouveau président. Les députés élus sous le label Tim, dans l’Avaradrano se sont ralliés au HVM. Ainsi que Sarah Georget et Hajo Andrianainarivelo. Pour ces deux-là, ils ont choisi d’aider le président Rajaonarimampianina parce qu’il parait qu’à présent, « leur programme respectif est identique à celui du Hery Vaovao ». Ah bon ? Ben pourquoi Madame la verte a-t-elle soutenu Jean Louis Robinson et pourquoi le Hajo s’est abstenu de prendre position, lors du second tour de l’élection présidentielle ? Ce n’est pas avec ce genre de personnages qui changent de stratégie comme ils changent de sous-vêtements que Madagascar va se développer, en tous cas. Mais cela indique que, pour le Président Rajaonarimampianina, la rupture dans la continuité c’est aussi la poursuite de la stratégie de Gallieni : diviser pour régner (« zarazarana hanjakana »). Comment ne pas croire certains salons qui disent que « c’était un excellent ministre des Finances (exécutant) mais c’est un piètre président (dirigeant). Un homme de pouvoir et non un homme d’Etat ». Pas de panique, je ne publierai jamais les enregistrements des conversations, éthique et déontologie exigent après 39 ans de métier.

Protéger les intérêts de la famille Ravalomanana -et en conseil des ministres- est-il vraiment dans l'intérêt du grand nombre et de la Nation et sa prérogative ? L'initiative est fort louable mais le doute est permis... car Tiko doit des milliards à l'Etat malgache. Et l'actuel président était ministre des Finances. Il doit le savoir et procéder rapidement à une vente

En tout cas, vu les dernières décisions prises par le nouveau président, en moins d’une semaine, il est clair qu’il joue le jeu de la communauté internationale : guerre contre le bois de rose, redorer l’image de Nosy Be, protection des biens des Ravalomanana. En fait, son pouvoir va reposer sur l’argent des bailleurs de fonds. Et ne nous étonnons pas si, au nom de l’Etat de droit, il va foncer dans une dictature dont il ignore lui-même les impacts. Fera-t-il, comme à son habitude, marche arrière à temps ? Bref, ayant amorcé son mandat dans les plus mauvaises conditions que je ne ressasserai plus ici, son temps est… compté (adjectif qui vient du mot comptable). Mais cinq ans ne suffiront pas pour honorer les tonnes de promesses électorales.


Eric Kohler, PCA de l'Office national du Tourisme de Madagascar lors de la descente du Président Rajaonarimampianina à Nosy-Be

Pour le volet « Communication » entendu dans la vidéo, c’est le paradoxe à l’extrême pour l’entourage du nouveau président malgache. Ne prenant certainement que le mot « rupture », ils ont fait un vide autour de lui dans ce domaine. Résultats ? Près d’un mois après l’investiture, aucun de ses conseillers « spéciaux » n’est capable de mettre sur pied un desk chargé des informations officielles concernant les actions du Chef de l’Etat, personnalité publique par excellence. Le site "officiel" n'est toujours pas à jour normalement et rame, rame, rame. Ben, le Président Rajaonarimampianina n’a qu’à s’en prendre qu’à lui-même si, dès lors, c’est lui-même qui ouvre la porte aux « tsao » et ragots de toutes sortes. Enfin, et non des moindres, il semble déjà foulé au pied la Constitution sur laquelle il a prêté serment à Mahamasina, le 25 janvier 2014, à propos de la nomination d'un Premier ministre. Concernant le site « spécial Nosy-Be », les 72 heures sont écoulées. Le monde entier attend les résultats avec impatience...

Sur la photo-souvenir du 22è Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine, qui s'est tenu à Addis-Abeba, le Président Hery Rajaonarimampianina se trouve à côté du Président du Rwanda, Paul Kagamé

Extraits de l’article 54 de la Constitution de la IVème République de 2010 :

" Le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée Nationale ".

Il n’y a aucune interprétation à faire sur cette partie du texte fondamental. Il s’agit de la majorité arithmétique (« maro an’isa »), et les députés « indépendants », par définition même, ne font partie d’aucun parti. Mais les intellos « gasy » bardés de diplômes y voient l’ombre des adjectifs « relative » et « absolue ». Ils ne comprennent plus le français quand c’est pour semer le bordel.

Par ailleurs, voici la déclaration du Président Rajaonarimampianina à Nosy-Be : « La nomination du Premier ministre se fera dans le courant de la semaine prochaine, au plus tard. C’est le Président de la république qui nomme sur présentation, de part et d’autre, mais c’est le Président nomme dans ce cas de figure ». Dans ce contexte, il met la Constitution qu’il bafoue, à son service. En effet, la loi fondamentale de 2010 toujours, dans son article 78 indique que :

On va encore vivre des moments à la... Zafy Albert à ce rythme

« L’Assemblée Nationale se réunit de plein droit en session spéciale le deuxième mardi qui suit la proclamation des résultats de son élection pour procéder à la constitution de son bureau et à la formation des commissions. L’opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions. La session est close après l’épuisement de l’ordre du jour ». Cette session spéciale doit donc avoir lieu le mardi 18 février 2014. Et pour démontrer que l’on peut être expert comptable en ayant un esprit machiavélique, ce sera l’occasion pour les députés « indépendants » et autres affiliés à un parti politique, d’intégrer officiellement les grandes tendances afin d’avoir une majorité absolue de 76 députés pour proposer des noms de Premier ministrable. Voilà comment on manipule la Constitution à Madagascar et, ici, dès le départ. -Heureusement que la HCC vient de trancher une fois pour toutes-.

Enfin, la grande question sur toutes vos lèvres : le président Rajaonarimampianina est-il perfectible ? Comme je suis nul en mathématiques et en probabilité, je répondrai que l’avenir nous le dira. Mais çà craint pour lui car le pouvoir a le… pouvoir de changer un homme facilement influençable…

Dossier de Jeannot Ramambazafy – 16 février 2014

Mis à jour ( Mardi, 18 Février 2014 16:41 )  
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