C’est, en substance, la position de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie), à travers Christophe Guilhou son Directeur de la Paix, au micro de notre confrère Christophe Boisbouvier de Rfi, le 17 février 2014. Interview.
Christophe Guilhou, bonjour. A Madagascar, un nouveau président vient d’être élu. Est-ce que la crise est terminée ?
La crise, oui, est terminée si l’on se réfère à la crise que l’on a connue il y a cinq ans. La page est effectivement tournée, pour autant le pays reste dans une situation fragile.
Mais si le nouveau président Hery Rajaonarimampianina désigne son prédécesseur Andry Rajoenia à la primature, est-ce que la crise ne risque pas de rebondir ?
C’est une des hypothèses. Nous verrons le moment venu. Pour l’instant, ce n’est qu’une hypothèse.
Est-ce que vous ne préférez pas d’autres hypothèses ?
Ce qu’on souhaite, nous, c’est que Madagascar retrouve une vie politique apaisée. Là maintenant, il s’agit de voir comment les nouveaux députés élus à l’Assemblée se coaliseront, se regrouperont pour élire, en tout cas pour désigner, le nouveau Premier ministre.
Vous ne souhaitez pas Andry Rajoelina Ă la primature ?
Je n’ai pas dit ça, c’est aux Malgaches maintenant, aux institutions de déterminer et elles l’ont fait pour la présidentielle puisqu’elles ont élu un nouveau président. C’est au peuple malgache, aux autorités politiques, aux partis, de désigner qui sera le Premier ministre. Ce n’est pas à l’OIF de dicter son choix pour tel ou tel Premier ministre.
Madagascar est suspendue depuis cinq ans. Est-ce que vous êtes pour ou contre son retour à l’OIF ?
C’est aux Etats membres de décider si Madagascar doit revenir à l’OIF. Plusieurs Etats importants ont manifesté leur volonté de faire en sorte que Madagascar puisse revenir à l’OIF. On a tout lieu de croire que Madagascar devrait être réintégrée à l’OIF dans les semaines qui viennent.
A l’occasion du prochain Conseil ?
Exactement, dans un environ un mois.
Transcription, mise en page et montage vidéo: Jeannot Ramambazafy
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