Hôtel Carlton Anosy, 19h20. L’ancien Président de la Transition, Andry Rajoelina, a organisé un point de presse après avoir étalé au grand jour, l’infamie perpétrée par le nouveau Président et son équipe, a répondu aux questions de quelques journalistes. Voici les questions de notre confrère Manjaka Tsiresy de l’Agence France Presse :
Si demain le Président de la République vous recontacte pour rectifier le tir, qu’allez-vous faire ? Si, à l’inverse, il décide de se présenter en 2018, qu’allez-vous faire, vu qu’aujourd’hui vous avez la majorité à l’Assemblée nationale ?
« Ecoutez, si le Président de la République me contacte ? Je ne pense pas qu’il va me contacter. Parce que j’ai eu tant de promesses… Pour ne rien vous cacher, on s’est rencontré après la proclamation du résultat de la CENI-T, et on avait eu une réunion au Palais d’Ambohitsorohitra pour discuter de l’avenir du pays. Je l’ai félicité car, comme je le disais, l’impossible n’existe pas mais on peut toujours atteindre son objectif quand on a la Foi et la Confiance. Nous avons eu la Foi. C’est pour cette raison qu’il a été élu en tant que Président de la République.
On a discuté, à ce moment-là , du choix du Premier ministre. Qu’est-ce qu’il en pense, en tant que Président de la République ? Les membres du gouvernement : comme voyez-vous, comment voyons-nous exactement quel programme mettre en place pour développer Madagascar ? C’était déjà depuis pas mal de temps de cela. Si nous avions travaillé vraiment en toute confiance, à l’heure actuelle, le gouvernement aurait déjà été mis en place. A ce moment-là , il m’a dit : « Oui, Monsieur le Président, je vous rappellerai -c’était un mercredi- vendredi ou lundi ». Mais j’ai attendu, j’ai attendu… Les jours sont passés, les semaines sont passées et, aujourd’hui, nous sommes encore là .
Et vous me dites : si le Président de la République me contacte ? Nous allons tous prier pour qu’il me contacte. Pour discuter de l’avenir de ce pays.
Vous parler, aujourd’hui, de 2018. Et si le Président va encore se présenter aux élections de 2018 ? Mais nous sommes encore en 2014. Il y a encore 2015, 2016, 2017 (prononcé en bégayant). Et ce n’est seulement après que ce sera 2018 (grand bégaiement). C’est encore dans quatre ans, mon ami. Il se passera beaucoup de choses en quatre ans. C’est l’avenir qui nous dira ».
Transcrit pas Jeannot RAMAMBAZAFY – 21 février 2013