Hery Rajaonarimampianina : « Le Président élu, c’est moi ! ». Le peuple qui a voté pour lui : « Oui, mais grâce à moi. Et comme l’a dit John Milton dans « Le Paradis perdu » : me perdre c’est te perdre toi-même ».
Communiqué
Deux mois après les élections du 20 décembre 2013, présidentielles et législatives, "LA GRANDE ILE  connaît aujourd’hui, une de ces confusions politiques dont elle a le secret", Le Pays du Moramora vient de se doter de deux majorités : La Plateforme pour une Majorité Présidentielle (PMP) et La Majorité parlementaire.
Si cette dernière est plus facile à cerner car il s’agit de la famille politique de Mr Hery Rajaonarimampianina, le Président élu, les députés élus sous l’étiquette Mapar (Miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina) et le Groupe parlementaire spéciale (GPS), les indépendants partisans de Andry Rajoelina, on a du mal à définir le contour politique de la première, la PMP,  car il s’agit :
- D’une infime partie de ceux qui ont appelé à voter pour le Président élu : les Roland Ratsiraka, les MDM de Pierrot Rajaonarivelo,..
- De ceux qui ont appelé à voter pour Jean Louis Robinson : la Mouvance Ravalomanana et ses indépendants, les Saraha Georget, les Camille Vital,…
- De ceux qui n’ont appelé à voter ni pour l’un ni pour l’autre : les Pety Rakotoniaina, les Hajo Andrianainarivelo.
Nulle part ailleurs dans le monde on a vu un président élu constituer une majorité présidentielle avec une telle mayonnaise qui n’est en fait qu’une vraie majorité fictive, les défaites successives pour l’élection du bureau permanent de l’assemblée Nationale l’en attestent.
Pourquoi en est-on arrivé là ? Trois raisons à cela :
- La première, la volonté du Président Hery Rajaonarimampianina de vouloir « tendre la main à ces adversaires politiques »,
- La seconde, une volonté d’émancipation vis-à -vis de sa propre famille politique qui est majoritaire à l’assemblée et une volonté affichée de ne pas vouloir désigner un premier ministre issu de ce camp,
- La troisième, la facilité des politiques malgaches à retourner leur veste, cette dernière raison a toujours été la panacée des politiques, car la majorité des politiciens malgaches appartient à cette classe d’AMIM (Antoko Manohana Izay Mahery).
La population Malgache attend beaucoup de celui qu’ils ont élu et que celui-ci honore leur suffrage du 20 décembre 2013, même si ce n’est pas du goût des élus, qu’il soit Président ou Député.
Les apprentis « Petits dictateurs » vous diront qu’il faut passer outre la « Constitution » pour désigner le Premier Ministre alors que les Malgaches veulent construire une démocratie, pour l’amélioration de leur condition de vie. Et qui dit démocratie, dit « majorité » et « opposition », et pas une majorité de façade, pour une démocratie de façade.
Vous avez prôné la Réconciliation Nationale Monsieur le Président, on vous encourage à le faire si c’est pour l’intérêt supérieur de la Nation Malgache, mais Réconciliation Nationale ne veut pas dire « discours de circonstance » qui a aujourd’hui un visage, « mes adversaires d’hier sont devenus mes amis d’aujourd’hui  contre ma famille politique d’hier !!!! ».
Une ouverture sur ces adversaires politiques se fait sur quelques individus qui veulent participer à la nouvelle majorité, mais non prendre la totalité des formations politiques qui étaient contre vous. Monsieur le Président, on ne fabrique pas une majorité contre ses propres amis politiques alors qu’on prône la Réconciliation Nationale.
Le Tambatra Europe prône et encourage une politique de développement respectant les lignes de la constitution et de la souveraineté nationale afin de valoriser les vraies valeurs de la démocratie pour un avenir meilleur.
26 février 2014, au nom du Tambatra Europe
Paul NAHOANIKO