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Home Vie politique Dossier Rajaonarimampianina : discours d’un rêveur soucieux de son paraître

Rajaonarimampianina : discours d’un rêveur soucieux de son paraître

Mon Dieu ! C'est quoi cet horrible rideau aussi déplacé qu'un cheveu dans la soupe ? Le summum du très mauvais goût, nul doute...

Palais d’Iavoloha, 26 juin 2014. Il a dit ce qu’il a dit, il dira ce qu’il dira (et ce qu’il voudra) mais, en tant que citoyen et journaliste soucieux du respect de l’état de droit (principe à respecter et non système à mettre en place selon son bon vouloir), et usant de mon droit de liberté de pensée et de presse, ma conviction est faite : le président « du peuple malgache tout entier », a remis le couvert de l’escamotage total de ses manigances durant ses trois mois de pouvoir. Ce, vis-à-vis de la Constitution elle-même. La communauté internationale ne pipe mot car, pour elle, ce n’est qu’un « détail » et il s’agit d’une « affaire malgacho-malgache », entrant dans le domaine de la souveraineté hautement nationale, tant que les intérêts financiers des grands de ce monde ne sont pas lésés ni mis en cause...

Révolution orange en 2009, menée par Andry Rajoelina. L'ancien ministre des Finances de la transition et sa clique -aujourd'hui propulsés au pouvoir sans trop se fatiguer-, totalement invisibles lors de ces évènements ayant causé mort d'hommes pour lutter contre un dictateur, veulent faire une impasse sur l'Histoire politique même de Madagascar. Mais l'Histoire tout court ne sera jamais ingrate et amnésique comme eux...

Les vrais coupables d’un futur chambardement socio-politique, ce sont les politiciens eux-mêmes, la société civile et les opérateurs économiques dont le silence complice ne repose que sur des intérêts personnels et financiers. C’est tout. Le peuple, lui, ils s’assoient dessus. Voici des extraits explicites de la dérive d’un ancien ministre des Finances -exécutant-, devenu subitement exécuteur grâce à l’électorat d’Andry Rajoelina. C’est ce que retiendra l’Histoire au moment de passer devant son tribunal impitoyable…

« Nous ne nous en sortirons pas dans la division. On ne construit pas l'avenir d'un pays sur un terreau de haine et de rivalités stériles. Je préserverai l'unité nationale de toutes mes forces car Je suis le Président du Peuple Malagasy tout entier.

Je n'accepterais pas que les comportements individualistes d'un petit nombre viennent jeter l'opprobre sur l'action volontariste d'une large majorité d'entre nous.

Il en va de la crédibilité de la classe politique toute entière. Il en va aussi de la sauvegarde de notre démocratie.

L'Etat doit trouver les moyens de son action. Nous devrons pour cela renflouer le budget de la Nation, lutter contre les fraudes et l'évasion fiscale, se lever contre le pillage de nos ressources naturelles et de nos richesses minières.

Alors, et alors seulement, nous aurons les moyens de notre ambition: celui de redresser notre pays, d'assurer la sécurité des biens et des personnes, d'instaurer un vrai service de santé public accessible à tous, d'assurer l'éducation de nos enfants, l'indépendance de la justice; bref d'assurer toutes les missions régaliennes qui doivent revenir à l'Etat ».

C’était donc le 26 juin 2014, au palais d’Etat d’Iavoloha, après la parade militaire à Mahamasina le matin.

Personnellement, et ayant voté pour lui qui plus est, je n’accepte pas qu’un président élu s’arroge tous les droits sans tenir compte de ses devoirs vis-à-vis d’une population flouée dès le départ. C’est fou mais on parle toujours de « droits » de l’homme sans évoquer leurs devoirs. Dans des pays comme Madagascar, la journée mondiale de ces droits se limite à la visite des prisons. Comme si les détenus avaient le droit de voler, violer, piller, tuer. Parfois ces mêmes crimes à la fois.

Dans la vraie vie, la « large majorité » dont ce président sans personnalité fait allusion, c’est tout simplement la majorité des Malgaches, spoliée dans tous les domaines de leur quotidien, par une poignée de politiciens avides d’honneur et de pouvoir et qu'une justice à deux vitesses défend de manière ignoble. Sur quelle planète vit ce président que les grands de ce monde considèrent comme quantité négligeable et sans personnalité, en regard d’un Abdel Fattah al-Sissi ? Qu’il sache que la majorité des Malgaches livrés à eux-mêmes ont une piètre opinion sur la classe politique à Madagascar. Vous ne connaissez pas Jean Eric Rakotoarisoa ? Vous ne connaissez pas Ahmad ? Vous ne connaissez pas Jean Max Rakotomamonjy ? Vous Vous ne connaissez pas Jaobarison Randrianarivony ? Vous ne connaissez pas Claudine Razaimamonjy ?

De quelle action « volontariste » parle-t-il lorsque toutes les actions du régime qu’il dirige se basent, dès le départ, sur le plagiat, le marchandage, les menaces et la corruption en millions d’ariary ?


« Pillage de nos ressources naturelles et de nos richesses minières » ? Nous connaissons tous son comportement de pâte à modeler vis-à-vis des îles éparses reconnues comme étant malgaches par les Nations Unies. J’arrête les frais. En tout cas, après six mois d’instauration d’un « pouvoir fort » (et çà continue avec l’embrigadement du parti Hvm composé de ministres), en travestissant les termes de la loi fondamentale, il reconnaît un fait exact : il n’a pas les moyens de ses ambitions. Mais ce n’est pas par des menaces à peine voilées et une insouciance d’une autre planète qu’il arrivera à réconcilier les Malgaches. Ayant bâti la IVème république sur du sable, c’est toute la toiture qui finira par tomber sur sa tête.

« Nous allons faire ceci, nous allons faire cela ». f’angaha izy ity vitan’ny vava satria hoe filoha voafidim-bahoaka rangaha ity a !? Puis il poursuit par un : « Mais le développement économique n'a de sens que s'il profite à tous ». Ah bon ? Au train où vont ses rêveries, il ne lui reste plus qu’à emprisonner ce fameux « petit nombre venant jeter l'opprobre sur l'action volontariste d'une large majorité d'entre nous ». On verra bien les résultats. Hery Rajaonarimampianina ? Un président malgache élu qui paraît mais qui n’est pas. Bref, un personnage de façade qui commence à se fissurer. Pas lui mais la façade. Et encore une fois, il s’adresse plus aux bailleurs de fonds qu’au peuple malgache. Complexe d’infériorité sans nul doute. Comme pour toujours chercher à se justifier.

Enfin, il est vrai que le ridicule n’a jamais tué personne : « Cette confiance que le peuple nous accorde, nous n'avons pas le droit de la trahir, nous avons le devoir de l'honorer et de remplir notre mission avec la même dignité que celle dont nos électeurs ont fait preuve dans l'adversité ». Mais c’est l’ensemble de ceux qui ont voté pour lui qu’il a trahi de manière… époustouflante et en un temps record !

Jeannot Ramambazafy – 27 juin 2014

Voici le discours en français intégral -d'un homme vivant dans un monde virtuel- tel qu'il nous est parvenu:

******************

Discours de SEM. Hery RAJAONARIMAMPIANINA,

Président de la République de Madagascar

54ème anniversaire de la fête de l'Indépendance

26 juin 2014, Palais d'Etat d'Iavoloha


Je ressens un immense honneur et un grand privilège que je partage avec vous, en ce jour où notre Nation toute entière commémore le 54ème anniversaire de son accession à l'Indépendance.

Que nos vœux de santé, de bonheur et de prospérité accompagnent chacun de vous dans le cadre de cette belle journée!

Je voudrais rendre hommage à toutes les luttes menées dans ce pays pour son indépendance. Nos aïeux se sont battus, ont versé leur sang pour la souveraineté de Madagascar, pour la liberté de son peuple.

Il y a un peu plus de six mois, c'est par la voie des urnes que le peuple malgache s'est exprimé pour restaurer cette démocratie, pour donner un nouveau cap à notre pays, un nouvel élan, un nouvel espoir.

Cette sortie de la crise politique qui nous a marqué ces cinq dernières années s'est faite pacifiquement, démocratiquement.

C'est aussi une belle preuve que nous aurions pu donner au monde entier que Madagascar est bel et bien une démocratie en marche.

Cette mobilisation exemplaire est aussi une belle leçon que le peuple ait pu donner à la classe politique malgache toute entière.

Le pays tout entier est sorti de cette crise, affaibli peut-être mais uni, économiquement appauvri aussi, mais debout et fier.

C'est dire la responsabilité qui repose sur nous, élus de ce peuple souverain, c'est dire aussi l'espérance que nourrit le peuple Malagasy dans cette nouvelle gouvernance, c'est dire enfin, l'ampleur de la tâche qui nous attend tous pour redresser notre Nation, reconstruire notre pays et bâtir un avenir meilleur pour nos enfants.

Cette confiance que le peuple nous accorde, nous n'avons pas le droit de la trahir, nous avons le devoir de l'honorer et de remplir notre mission avec la même dignité que celle dont nos électeurs ont fait preuve dans l'adversité.

Notre pays a trop longtemps souffert de l'instabilité de ses Institutions, des combats partisans, des luttes de pouvoir. On ne nous pardonnera plus une nouvelle fois ces errements qui ont amené Madagascar au bord du chaos.

Je suis pour ma part conscient de la responsabilité politique qui est la mienne.

La reconstruction de notre pays passe d'abord par l'unité nationale et par la réconciliation nationale.

Nous ne nous en sortirons pas dans la division. On ne construit pas l'avenir d'un pays sur un terreau de haine et de rivalités stériles. Je préserverai l'unité nationale de toutes mes forces car Je suis le Président du Peuple Malagasy tout entier.

Madagascar a besoin d'une politique de développement économique ambitieuse, d'une politique générale généreuse, d'une environnementale respectueuse.

Ce sont là les défis qui nous attendent pour les cinq prochaines années et c'est sur la réussite de ces politiques que nos concitoyens nous jugeront.

Je n'accepterais pas que les comportements individualistes d'un petit nombre viennent jeter l'opprobre sur l'action volontariste d'une large majorité d'entre nous.

Il en va de la crédibilité de la classe politique toute entière. Il en va aussi de la sauvegarde de notre démocratie.

Notre pays a besoin d'investisseurs, d'entrepreneurs, de créateurs d'emplois et de richesses.

Notre pays a trop longtemps été rongé par la corruption. La corruption est un cancer qui gangrène notre société et qui l'affaiblit et finirait par la tuer si nous ne luttons pas avec toutes nos énergies.

L'Etat doit trouver les moyens de son action. Nous devrons pour cela renflouer le budget de la Nation, lutter contre les fraudes et l'évasion fiscale, se lever contre le pillage de nos ressources naturelles et de nos richesses minières.

Alors, et alors seulement, nous aurons les moyens de notre ambition: celui de redresser notre pays, d'assurer la sécurité des biens et des personnes, d'instaurer un vrai service de santé public accessible à tous, d'assurer l'éducation de nos enfants, l'indépendance de la justice; bref d'assurer toutes les missions régaliennes qui doivent revenir à l'Etat.

Madagascar dispose:

  • de ressources naturelles et minières d'une exceptionnelle diversité et d'une grande richesse;
  • d'une vaste Zone Economique Exclusive;
  • d'un marché intérieur de 22 millions d'habitants dont l'élévation du niveau de vie entretiendra la croissance;
  • d'un avantage comparatif en termes de coût de main d'Å“uvre par rapport aux pays de la zone ...

Autant d'atouts que nous avons le devoir de valoriser en favorisant et en accompagnant les investisseurs nationaux et étrangers, en leur offrant un cadre sécurisé favorable à l'implantation et au fonctionnement de leurs entreprises.

Nous devrons développer notre agriculture. Nous avons les plus grandes superficies arables de tout l'Océan Indien et un énorme potentiel agricole.

Si nous voulons donner un nouvel élan au secteur économique, favoriser les investissements, créer des emplois, développer la réconciliation nationale, nous devrons aussi doter le pays d'infrastructures modernes, à la mesure de ses potentialités de développement. Nous devrons fournir l'eau et l'électricité à la population et à toutes les Régions. Nous devrons bien évidemment protéger notre environnement.

Mais le développement économique n'a de sens que s'il profite à tous.

Nous ferons les efforts qu'il faudra pour l'accompagner, mais nous attendons en contrepartie un engagement durable et fort des investisseurs sous l'angle social, sociétal et environnemental.

Le développement économique que nous voulons doit contribuer à la réduction de la pauvreté et à la croissance économique durable et inclusive, et créer des possibilités d'emploi et de travail décent pour tous, tout en préservant notre environnement.

Notre tâche, vous le voyez est immense, surtout pour rattraper cinquante ans de retard.

Alors ne perdons pas de temps dans des querelles futiles, mettons-nous au travail au service du peuple Malagasy.

Ce défi, c'est ensemble que nous devons le relever dans le respect des prérogatives des uns et des autres, dans le respect des Institutions de la République, à l'écoute des préoccupations des collectivités territoriales.

MADAGASCAR est entré dans une ère de normalisation qui lui offre désormais l'appui de la communauté internationale.

Le processus de normalisation que je me suis engagé à mettre en œuvre, les réformes que nous allons engager, les perspectives de développement qui s'offrent à nous vont nous permettre de retrouver du crédit auprès des institutions financières et des investisseurs de tous horizons.

Les conditions sont désormais réunies pour un véritable développement.

J'en appelle à la responsabilité de chacun, pour préserver l'unité nationale.

J'en appelle à la mobilisation de tous, nationaux comme étrangers à œuvrer pour le développement économique, dans l'intérêt national et dans le cadre d'intérêt commun.

J'en appelle à toutes les bonnes volontés et la conscience Nationale, pour bâtir une Nation réconciliée et prospère.

VIVE LA REPUBLIQUE

VIVE MADAGASCAR.

Mis à jour ( Vendredi, 27 Juin 2014 11:46 )  
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