Les signes ne trompent pas: les rats commencent à quitter le navire Hvm atteint d’un trou béant causé par les assassinats du 21 avril 2018, commandités par le filoha Hery. Le premier qui l’a fait officiellement, le 25 avril, est Zafinando Armand, Conseiller spécial du Premier ministre Olivier Mahafaly, qui ne veut plus être complice de la mauvaise gouvernance.
Une débandade se faisant toujours en ordre dispersé, sans plus tenir compte du devenir du Boss, en l’occurrence le filoha Hery, ici, chacun use de la bonne méthode Coué pour se justifier vis-à -vis de l’opinion publique.
Ainsi, parallèlement aux députés corrompus du Nord, guidés par le triumvirat Laisoa Jean-Pierre alias Jaovita-Ramparany Anthelme-Mahazoasy Freddy, roulant pour un candidat unique issu du Grand Nord, sur fond de tribalisme (ICI), voilà que le vice-président Hvm du Sénat (Hvm aussi), Riana Andriamandavy VII, lui, au lieu de se faire tout petit dans la conjoncture du moment, brandit la carte de l’impunité totale en public: "Nous n'acceptons pas l'emprisonnement de Mme Claudine". Qui c'est le "nous"?
Devant, la poignée de ceux payés pour porter les banderoles de l'innommable, derrière, des habitants amorphes, sans enthousiasme, debout, juste venus pour regarder un spectacle gratuit
Pour ce faire et combler le vide, il a utilisé des habitants de Fianarantsoa à qui il a offert un spectacle gratuit dans le stade inachevé d’Ampasambazaha pourtant inauguré en grande pompe par le filoha Hery. A pending story, comme on dit en anglais. L’argument de ce monsieur retourne-veste politique par excellence ? Libérer Claudine Razaimamonjy, censée être en détention préventive à Manjakandriana pour corruption grave et récemment aggravée.
La belle équipe sur la photo de droite en haut: Aimé, épouse de Riana (photo du bas à l'extrême-droite); sa sœur Claudine Razaimamonjy; filoha Hery suivi de Voahangy Randriamanana épouse Rajaonarimampianina
Car, en plus d’être (elle l’est toujours du fond de sa geôle), la financière occulte du régime Hvm, Madame Claudine est la sœur d’Aimé, épouse de ce Riana Andriamandafy VII qui n’avait pas hésité à caillasser le portail du Bianco sis à Ambohibao Antananarivo (pour demander la libération de sa belle-sœur aussi, avec des gros bras) et qui n’est pas inquiété, pour le moment. Pour le moment car la plainte déposée contre lui par le syndicat des Magistrats de Madagascar repose toujours sur lui comme une épée de Damoclès. Pour l’heure, tous ces lâches et lâcheurs vont faire semblant de se tenir à carreau.
Car Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’OIT (Organisation internationale de la) Francophonie a débarqué le dimanche 29 avril 2018. Après les faux fastes du sommet de la Francophonie, organisé à Antananarivo, qui n’a rien apporté à la population de Madagascar, ni le président Rajaonariampianina, ni le Premier ministre Olivier Mahafaly n’ont pris la peine de se déplacer pour venir l’accueillir. Si c’est pas malheureux, n’est-ce pas ?
Une fois Michaëlle Jean partie, ce sera reparti pour les mauvais coups comme je les ai vécus en 1991, 2002 et 2009. Et encore des morts en perspective. Mais au final, la fuite sinon le « sauve-qui-peut » des dirigeants haïs, vomis par le peuple qui leur a prêté ce pouvoir qu’ils pensaient dur comme fer leur appartenir pour toujours. Mais même le « pour toujours » finit par le mort, les gars !
Olivier Mahafaly, le grand complice de Madame Claudine, dans ces histoires de subventions exceptionnelles détournées (il était et est toujours donneur d’ordre car encore ministre de l’Intérieur), ignore certainement que l’un de ses prédécesseurs sous Didier Ratsiraka, le 27 mai 2002, a dû s’enfuir à travers des rizières. Il s’agit de René Tantely Gabrio Andrianarivo, issu de la province de Fianarantsoa comme cet insensé de Riana Andriamandavy VII qui ne perd rien pour attendre les foudres divines s’abattre sur lui.
Jeannot Ramambazafy – 30 avril 2018