Par ordre d'arrivée à la HCC, ci-après le nom des 46 candidats qui ont effectivement déposé ou fait déposer leur dossier de candidature pour l'élection présidentielle du 7 novembre 2018, à la date-butoir du 21 août 2018:
01- Andry Nirina Rajoelina - TGV
02- Ravelonarivo Jean - ABA
03- Mailhol André Christian Dieu Donné – GFFM
04- Erinaivo Fanirisoa - ZAMA et PATRAM
05- Jules Etienne Rolland - MAFI
06- Rasolofondrasolo Zafimahaleo dit Dama du groupe Mahaleo- Manajary Vahoaka
07- Rabary Andrianiaina Paul - MIASA
08- Rabeharisoa Saraha – PLD
09- Andriamorasata Solo Norbert – UDCMA-KMTP
10- Ratsietison Jean-Jacques Jedidia – FMI-MA
11- Beriziky Jean Omer – Antsika Madagasikara
12- Richard Razafy Rakotofiringa – SJIAM
13- Radilofe Mamy Richard – RDS
14- Rajaonarimampianina Hery Martial – HVM
15- Bezaza Marie Eliana – PSD
16- Ravalomanana Marc – TIM
17- Imbeh Serge Jovial – AFIMA
18- Rasoamaka James Andriantsihety – Mamiko ny taniko Madagasikara
19- Rajaonary Erick Francis – MA.MI.MI
20- Andrianoelison José Michel dit José kely– ARO-RIAKA
21- Andriantseheno Lalaoarisoa Marcellin – TAFAJIABY
22- Ratsiraka Iarovana Rolland – MTS
23- Randriamampionona Joseph Martin – RTM
24- Rabarihoela Bruno – FAIMA
25- Rakoto Jean Pierre – RJP
26- Radavidson Andriamparany Benjamin – F.F.F
27- Narison Stephan – AGMM
28- Rasolovoahangy Roseline Emma – EMA
29- Mahavimbina Alain – GAR
30- Savaron Rasoamalala Armandine – Espace Vert
31- Rasolofonja Haingo Andriakajamalala – Avotra ho an’ny Firenena
32- Robimanana Rivomanantsoa Orlando – MVF
33- Rakotomamonjy Jean Max – Leader Fanilo
34- Zafivao Jean Louis – GASYMI
35- Rasolonjatovo Falimampionona – Fitambolagnela/iad
36- Tabera Randriamanantsoa – Kintana
37- Ramaroson Arlette – Indépendante
38- Mahafaly Solonandrasana Olivier – Orimbaton’i Madagasikara
39- Raharimanana Mamy Nirina – MAEVA
40- Bezara Eliane Virginie (Ninia Donia) – GMM
41- Ratsimbazafy George Désiré – Indépendant
42- Rasoloniaina Korodo Jean Félicien – TAFA
43- Andrianirina Max Fabien – Fanasin’i Madagasikara (FM)
44- Tsiranana Philippe – GASYMI
45- Rafalimanana Ny Rado – FOMBA
46- Ratsiraka Didier Ignace - AREMA
Encore une fois, les politocards et les pseudo-patriotes du bout de la langue viennent de démontrer que lorsque le fric, le flouze, le pèze, bref l’argent coule à flots, tant pis pour le pays et que prime le « moi d’abord et je trouverai des excuses après ».
Franchement, quelles sont les chances de la quinzaine de personnages, aussi pittoresques les uns que les autres, qui ont déposé leur dossier lors des dernières 48 heures avant la date-butoir qui était hier mardi 21 août 2018 ? Certes, dans toute démocratie, tout citoyen non déchu de ses droits peut se présenter à cette élection à la magistrature suprême, même moi. Mais en Afrique politique, incluant Madagascar, c’est l’occasion pour certains personnages oubliés durant tout le mandat du président sortant, de se mettre sous les feux de la rampe des actualités de l’instant, bien que sachant pertinemment qu’ils n’auront aucune chance de franchir même le cap des 5%.
Car si ce genre de créatures imbéciles ne changent pas, l’électorat, lui, n’est plus dupe, quoi qu’on dise. La différence ? Auparavant, les électeurs prenaient tout ce qu’on leur offrait et allaient « naturellement » déposer le bulletin de leur « bienfaiteur momentané » sans se casser la tête sur son programme socio-économique utopique. De nos jours, grâce aux NTIC qui lui font voir ce qui se passe ailleurs, l’électorat malgache, composé surtout de jeunes et de femmes, va voter à partir du programme proposé par tel ou tel candidat. Le phénomène de pénurie actuelle de cartes d’identité n’est pas fortuit, dès lors… Par ailleurs, le phénomène d’identification, lui, étant ce qu’il est, cet électorat privilégiera aussi un jeune comme eux, à l’instar du Français Emmanuel Macron, ancien ministre né en 1977. Du coup, ayant le même profil -et non pas la même personnalité tout de même-, Paul Rabary, ancien ministre né en 1976 croit dur comme fer qu’il a ses chances de passer un éventuel second tour. L’espoir fait vivre qui déjà  ?
Académie Malagasy, Tsimbazaza, le 8 septembre 2017. Le journaliste doyen, Jocelyn Rafidinarivo alias Jean Louis Rafidy remet l’écharpe du CJD au nouveau président, Solo Norbert Andriamorasata
A l’extrême de cette « croyance » -idiote tout de même de la part d’un sociologue qui restera à jamais le cher frère (« Sefrera ») des « vacances de peste » à Madagascar-, nous avons un personnage de plus de 80 ans qui me désespère plus qu’il ne m’exaspère. Il s’agit de Solo Norbert Andriamorasata dont la chance d’avoir même 2% des voix exprimées, le 7 novembre 2018, est quasi nulle. Depuis le 8 septembre 2017, il a officiellement succédé à Taitsy Gilbert à la tête de la présidence du Club des journalistes doyens (CJD). Solo Norbert a fondé, sous la première république, son parti UDECMA (Union des Démocrates Chrétiens de Madagascar). En réalité, avec le MDC (Mouvement des démocrates-chrétiens), l’UDECMA a été créé par des dissidents du PDCM (Parti démocrate-chrétien de Madagascar). Eh oui, la siglomanie faisait déjà rage et des ravages à cette époque…
En 1975 à l’accession de Didier Ratsiraka au pouvoir -sans avoir été élu au suffrage universel mais ayant été nommé par ses pairs du Directoire militaire mis en place à la suite de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava-, voici les premiers membres du Conseil Suprême de la Révolution (CSR) : Manandafy Rakotonirina, Ferdinand Jaotombo, Georges Thomas Indrianjafy, Samuel Ralaidovy, Richard Andriamanjato, Marojama Razanabahiny, Jaona Mampila, Raymond Maro, Etienne Mora, Justin Rakotoniaina, Gabriel Razafintsalama, Solo Norbert Andriamorasata, Monja Jaona, Arsène Ratsifeherana, Jean de Dieu Randriatanany, Bruno Rakotomavo, Razakaboana Rakotovao. Et bien évidemment, le parti UDECMA faisait aussi partie du FNDR (Front national pour la défense de la révolution) car, en dehors de ce front, point de salut pour les partis politiques qui étaient alors interdits d’exercer quoi que ce soit. Ce FNDR était composé des 7 partis suivants : AREMA (fondé par Didier Ratsiraka), AKFM (Richard Andriamanjato), MFM (Manandafy), Monima Ka Miviombio (Monja Jaona), Vonjy Iray Tsy Mivaky (Marojama), UDECMA-KMTP (Solo Norbert), Vondrona Sosialista Monima (Remanindry).
A l’époque, l’UDECMA avait été affublé d’un KMTP (« Komity miaro ny tolom-piavotana ») pour prouver qu’il défendait et protégeait la révolution socialiste devenue, avec l’usure du temps -et du pouvoir absolu qui corrompt absolument-, un capitalisme d’État qui n’a pas dit son nom. De nos jours, ce sigle n’a plus sa raison d’être. Mais alors, pourquoi, sans crier gare, Solo Norbert s’est-il officiellement présenté, c’est-à -dire qu’il a effectivement déposé son dossier de candidature à la HCC ? Sincèrement, sans révéler un quelconque secret, déjà nous journalistes doyens, nous avons des difficultés pour trouver quelque 7 millions d’ariary pour publier un magazine, alors 50 millions d’ariary pour payer une caution et cautionner Solo Norbert, c’est vraiment la mer à boire. Pour être plus sérieux et en-delà de mon titre « Candidat qui fait bien sur une carte de visite » (sur un faire-part, je ne sais pas), il faut chercher une autre raison de cette brusque prolifération de candidatures en pure perte.
Le parti Hvm du filoha, qui va partir, et ses satellites ont une peur (bleue Hvm cela va de soi) d’une victoire au premier tour d’Andry Rajoelina. Comme il n’est pas sûr non plus que les fraudes… paieront, avec un Premier ministre et un ministre de l’Intérieur plus vigilants que leurs prédécesseurs, il fallait trouver autre chose. Alors ? Les grands financiers du Hvm (Hery sy Voahangy Mivady en premiers) ont extirpé l’esprit de Joseph Gallieni afin de diviser pour régner. Et ils sont en train de distribuer non plus des millions mais bien des milliards d’ariary, telle la dame des dictionnaires Larousse qui sème à tous vents. Et croyez-moi, ce n’est pas l’argent qui manque, selon les propos même de Voahangy Randriamanana. Du coup, pour Solo Norbert Andriamorasata -que je ne cautionne pas du tout et qui doit démissionner du CJD au plus vite- recevoir ne serait-ce que 100 millions (ariary ou fmg c’est selon son appétit et son « ady varotra » - marchandage) en espèces et sans taxe, en ne faisant que de la figuration sans rien débourser, cela relève du miracle lui permettant de finir sa vie loin du besoin. Malheureusement pour lui, le masque étant déjà tombé, il se retrouvera tout seul au milieu de ses millions sales qui ne lui serviront à rien du tout. Son cas peut aussi être appliqué à « l’indépendant » Rakoto Jean-Pierre, directeur de la radio diocésaine d’Ambositra, qui n’est plus d’une première jeunesse et qui, en 2013, avait déjà tenter le coup (d’épée dans l’eau). Mais d’autres plus jeunes sans aucune chance d’être un jour élus, émargent du Hery vaovao, soyons-en certains.
Pour rappel et pour votre culture historique, ci-après le nom des 33 candidats qui se sont effectivement affrontés au premier tour, le 25 octobre 2013. Nous connaissons tous le nom des deux finalistes et du vainqueur du 20 décembre 2013.
Hajo Herivelona Andrianainarivelo, Jean Lahiniriko, Roland Iarovana Ratsiraka, Pierrot Jocelyn Rajaonarivelo, Jean-Louis Richard Robinson, Rolland Dieudonné Rabearisoa alias l’auteur-compositeur-interprète Vahömbey, Saraha Georget Rabeharisoa, Jean-Pierre Rakoto, Willy Sylvain Rabetsaroana, Brigitte Ihantanirina Rabemanantsoa Rasamoelina, Julien Razafimanazato, Laza Razafiarison, Albert-Camille Vital, Roindefo Zafitsimivalo Monja, Joseph Martin Randriamampionona dit « Dadafara », Guy Rajemison Ratokomaharo, Jean Eugène Voninahitsy, feu Clément Zafisolo Ravalisaona, Alain Djacoba Tehindrazanarivelo, Patrick Ratsimba Rajaonary, Fleury Rabarison Lezava, Mickael Bréchard Dofo, Tabera Randriamanantsoa, William Noelson, Guy Ratrimoarivony, Ratsimbalson Faharo, Fetison Rakoto Andrianirina, William Ratrema, Patrick Venance Raharimanana, Freddy Tianasoa, Andriamparany Benjamin Radavidson, Edgard Marie Noé Razafindravahy, Hery Martial Rajaonarimampianina Rakotoarimanana (proposé in extremis par les docteurs Kolo Roger et Jules Etienne, en remplacement de l'invalidation de leurs candidatures respectives).
Il faut tout de même rappeler qu’en 2013, les candidats ayant obtenu de 00,22% à 02% au premier tour, ont totalisé 16,23% des suffrages exprimés, que Jean-Louis Robinson a été crédité de 21,16% et Hery Rajaonarimampianina de 15,85%
La candidate Roseline Emma Rasolovoahangy
Les candidatures non retenues de 2013, sans que j’évoque ici les raisons, étaient celles de : Antony Ndakana, Avoko Avotra Antsiva Rakotoarijaona, Didier Ratsiraka, Lalao Harivelo Ravalomanana née Rakotonirainy, Andry Rajoelina, Ny Rado Rafalimanana, Kolo Roger, Jules Etienne, Marcel Fleury Rakotomalala, Mbohoazy Zefania Tsimagneky, Malala Savaron, Narison Stéphane, Andrianiaina Francklin Rakotomahanina, Haina Hasimbola Rakotoaritsifa, Harivola Sabine Ramamonjy et Roseline Emma Rasolovoahangy. Concernant cette dernière, personne -mais vraiment personne !- n’a plus entendu parler d’elle durant tout le mandat du président Rajaonarimampianina. Pdg de la société minière Petromad basée aux U.S.A. il faut donc dire que Roseline Emma a de l’argent plus qu’il ne lui en faut à jeter par la fenêtre. Or, rien qu’avec le montant de la caution de 50 millions d’ariary, elle peut réellement électrifier son village natal dans la province de Fianarantsoa, à l’énergie solaire pour au moins deux ans.
Les cinq candidats-présidents à la FEIM 2018. De gauche à droite : Jean Omer Beriziky, Dama, Pasteur Mailhol, Saraha Rabeharisoa, Jean Ravelonarivo
Au départ en 2013, il y avait donc 49 candidats. En ce mois d’août 2018, certains d’entre eux, alors recalés ou non, ont donc remis le couvert. Parmi les actuels candidats, les murs ayant des oreilles m’ont confirmé qu’il existe un « collectif » qui émarge directement de citoyens russes. Je ne peux affirmer qu’ils émanent du pouvoir Poutine, mais ce sont ces Russes qui ont financé un magique sinon miraculeux FEIM (Forum économique international de Madagascar) au CCI Ivato les 17 et 18 août dernier. Thème : « Madagascar et les pays d’Afrique : l’image du Futur ». Leur chouchou est le pasteur Mailhol qui était présent au côté des autres actuels candidats-présidents que sont Jean Ravelonarivo, Saraha Rabeharisoa, Rasolofondraosolo Zafimahaleo alias Dama du groupe Mahaleo et Jean Omer Beriziky. Avez-vous une idée de comment qualifier cette sacrée « union » de personnages qui vont pourtant s’affronter ? En aucun cas « union sacrée » en tout… cas. L’intelligence aurait été de présenter un seul candidat commun, non ? Vous voulez connaître les pays représentés à cette FEIM 2018 ? Il s’agit de la Côte d’Ivoire, de la RD Congo, de l’Inde, de la Turquie et, bien sûr, de la Russie. On verra s’il y aura une FEIM 2019.
Pour en revenir à nos moutons (façon de parler car ce n’en sont pas) candidats-présidents, nous saurons dans quelques jours qui sera recalé. Car, il y en aura, cela ne fait aucun pli, qui retomberont une fois de plus dans l’oubli. Espérons qu’en 2023, toutes ces conneries post-électorales à l’état pur ne seront plus mises en pratique. Pour l’heure, l’important, pour la majorité des électeurs, c’est dans finir une fois pour toute avec le régime Hvm/Hery Rajaonarimampianina et sa clique de sales profiteuses et profiteurs. Déjà , qu’ils le veuillent ou non, Hery vaovao et sa dame doivent quitter le palais d’Iavoloha et leur titre de président et première dame de la IVème république, le 7 septembre 2018.
« Miala Rajao ! » deviendra donc une réalité sous une forme autre. Les chances du monsieur de passer pour un éventuel second tour sont très minces. Mais il ne doit déjà s’en prendre qu’à lui-même et à sa cour d’intéress(e)és qui n’ont jamais eu l’étoffe de patriotes. Sinon, au moins le quart des promesses de 2013 aurait été réalisé (lire : « Hery Rajaonarimampianina. Stratégie d’un candidat milliardaire mais pauvre d’esprit » sur madagate.org).
Jeannot Ramambazafy – Article également publié dans « La Gazette de la Grande île » du mercredi 22 août 2018
DERNIÈRE HEURE
Dix candidatures ont été invalidées par la Haute cour constitutionnelle, en cette fin d'après-midi du 22 août 2018. Il s'agit de:
18- Rasoamaka James Andriantsihety – Mamiko ny taniko Madagasikara
25- Rakoto Jean Pierre – RJP
29- Mahavimbina Alain – GAR
30- Savaron Rasoamalala Armandine – Espace Vert
39- Raharimanana Mamy Nirina – MAEVA
40- Bezara Eliane Virginie (Ninia Donia) – GMM
41- Ratsimbazafy George Désiré – Indépendant
42- Rasoloniaina Korodo Jean Félicien – TAFA
43- Andrianirina Max Fabien – Fanasin’i Madagasikara (FM)
44- Tsiranana Philippe – GASYMI