De gauche à droite: Isabelle Salabert, Directeur Exécutif de la Fondation Telma; Frédéric Onof, fondateur et Directeur Général de l'association Hetsika; Ericka Verly, responsable de MVola de Telma; Rolande Razakavoniarison, Concepteur de l'Education auprès de l'association Hetsika; Haja Rasolofojaona, chargé de mission à l'IMV
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Antananarivo, 22 mars 2016. L’Association HETSIKA, fondée par Frédéric Onof, et la Fondation TELMA ont animé une réunion d’information, au Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation sur le thème « TIC et développement local ».
S’il semble assez évident que les TIC ne peuvent apporter seules la solution pérenne et décisive au développement des pays du sud ainsi que le constate le récent rapport de la banque mondiale « les dividendes du numérique », elles en sont toutefois un facteur décisif dans de nombreux domaines.
L’apport des TIC au développement des pays du sud est stratégique, tant par les informations qu’elles fournissent que par les nouveaux services qu’elles peuvent créer que ce soit dans l’espace rural comme dans l’espace urbain. Ces services sont, en effet, partiellement et imparfaitement proposés par les démarches classiques.
Ces services transverses concernent de nombreux domaines de la société :
- Services de proximité ;
- Éducation ;
- Santé,
- Mobilité ;
- Fiscalité ;
- Sécurité ;
- Etc.
Cette conférence a permis de présenter plusieurs application novatrices qui n’auraient jamais pu voir le jour sans l’existence des TIC.
L’Association Hetsika, représenté ce jour par Frédéric Onof, a été précurseur dans la réalisation de projets financés par la Région Nord-Pas de Calais, en partenariat avec la Fondation TELMA dans la Région Analanjirofo. Ces projets  ont permis l’établissement de business modèles qui ont probablement inspiré des projets nationaux -en particulier dans l’éducation et dans les services de proximité- et ne demandent qu’à être développés et poursuivis. L’association a présenté le projet global qui travaille sur le développement du réseau, la disparition des zones d’ombre, l’interconnexion des établissements publics locaux: université, hôpitaux, lycées, districts etc., a détaillé le volet « cyber associatif » qui propose à la population de la formation et des services de proximité  ainsi le projet de jumelage Sankoré qui a permis de connecter les lycées publics de la Région à l’Internet, de les équiper de Tableaux Numériques Interactifs, et de former les professeurs à de nouveaux outils pédagogiques.
L’Institut des Métiers de la Ville avec la Région Ile de France met en œuvre quant à lui le Programme d’amélioration de la mobilité urbaine de la Commune Urbaine d’Antananarivo. La phase 3 du PAMU, avec l’appui de l’Agence Française de Développement, va réaliser des projets sur la mobilité urbaine en utilisant les TIC et notamment sur le système tarifaire des transports en commun et l’étude des déplacements et du réseau structurant pour l’agglomération d’Antananarivo.
Enfin dans le cadre de l’appui PGDI (Programme Gouvernance et Développement Institutionnel) en 2014, un bureau d’études a réalisé un diagnostic de la situation à et a proposé une stratégie d’amélioration de la gestion du recensement et du recouvrement des impôts locaux. Celle-ci porte notamment sur la mise en place d’un nouveau système de recouvrement des recettes utilisant la téléphonie mobile, dont la mise en œuvre concrète a débuté en janvier 2016 partenariat avec Telma.
Il est maintenant universellement acquis que les TIC constituent un levier fondamental de développement. A Madagascar, plusieurs entités, à leur niveau, déploient des projets ou des initiatives dans ce sens, appliqués à de multiples domaines: éducation, santé, e-administration etc.
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Par ailleurs, la Banque Mondiale a récemment présenté son «Rapport 2016 sur le développement dans le monde: les dividendes du numérique», présenté à l’Afd (Agence française de Développement) à Paris. En voici l’introduction:
« Les technologies numériques connaissent une expansion rapide presque partout, mais leurs dividendes — les avantages plus larges que procurent ces technologies au plan du développement — tardent à se concrétiser.
Souvent, elles dopent la croissance, élargissent les possibilités et améliorent la prestation des services. Pourtant, leur effet global n’a pas répondu aux attentes et est inégalement réparti. Si l’on veut qu’elles profitent à tous et partout, il faut combler la fracture numérique qui persiste, en particulier en matière d’accès à l’internet.
Mais il ne suffira pas d’adopter plus largement ces technologies.
Pour tirer le meilleur profit de la révolution numérique, les pays doivent aussi agir sur les «compléments analogiques » en:
- renforçant les réglementations qui favorisent la concurrence entre les entreprises,
- en adaptant les compétences des travailleurs aux besoins de la nouvelle économie
- et en faisant en sorte que les institutions rendent compte de leur action ».
Cependant, il semble assez évident que les TIC ne peuvent apporter seules la solution pérenne et décisive au développement des pays du sud, ainsi que le constate ce rapport de la banque mondiale. Elles en sont, toutefois, un facteur décisif dans de nombreux domaines.
L’apport des TIC au développement et notamment au développement des pays dits « du sud » est stratégique, tant par les informations qu’elles fournissent que par les nouveaux services qu’elles peuvent créer que ce soit dans l’espace rural comme dans l’espace urbain.
Le Groupe TELMA, dans son approche avec ses partenaires, a été depuis longtemps précurseur dans ce domaine à Madagascar, à travers sa stratégie de développement de ses infrastructures, notamment à travers la Fibre Optique, ainsi que de ses services, comme, par exemple, le transfert d’argent via mobile, MVola.
La Fondation TELMA, de par sa vocation humanitaire et sociale, se fait le relais du Groupe afin d’assurer l’accès de ses technologies et services aux populations les plus défavorisées.
Cette stratégie de développement et de désenclavement a eu un impact direct sur la population à travers notamment :
1) Une amélioration de la couche réseau et de la qualité des communications voix et data ;
2) La facilitation et la vulgarisation de l’accès à Internet (dans les hôpitaux, les universités, les lycées, les cybers, les administrations etc.) ;
3) Une offre de services évolués que peut apporter la connexion à l’Internet à haut-débit (e-learning, e-médecine, e-administration, portail de valorisation de la région etc.) ;
4) La possibilité de faire des envois immédiats, sécurisés et personnalisés d’argent grâce au système de Mobile Money MVola, que ce soit pour des cas d’urgence, comme ce qui a été mis en place dernièrement pour les sinistrés de Mampikony avec la Fondation en partenariat avec l’UNICEF; mais également la mise en place d’autres services de paiement dématérialisé.
Et cette évolution se poursuit aujourd’hui:
- Le réseau continue à progresser
- Et de pair, l’équipement des populations progresse: en 2020, on estime à 70% la population qui sera équipée d’un smartphone.
Cette évolution permet d’apporter de nouveaux services qui n’étaient que partiellement et imparfaitement proposés par les démarches classiques.
C’est dans ce contexte que la fondation TELMA, en partenariat avec l’ONG HETSIKA de Frédéric Onof (avec la micro ci-dessus), a présenté différentes réalisations basées sur l’offre numérique dans les domaines:
- des services de proximité
- De l’éducation
- De la mobilité urbaine
- Et du système de paiement par mobile
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Ce ne sont là que des exemples mais il existe d’autres perspectives de développement offertes par l’utilisation des TIC.
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Education et services de proximités dans la région Analanjirofo, dans le cadre de la coopération décentralisée avec la région Nord-Pas de Calais.
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L’Association Hetsika, dont le P-Dg est Frédéric Onof, a été précurseur dans la réalisation de projets financés par la Région Nord-Pas de Calais en partenariat avec la Fondation TELMA dans la Région Analanjirofo. Ces projets  ont permis l’établissement de business modèles qui ont probablement inspiré des projets nationaux -en particulier dans l’éducation et dans les services de proximité- et ne demandent qu’à être développés et poursuivis.
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L’amélioration de la mobilité urbaine à Antananarivo
Dans les pays du Nord, Uber, Blablacar ou Drivy bouleversent aujourd’hui le secteur des transports. Avec la décision d’Uber de proposer des services de transport collectif à Rome en décembre dernier, ou avec la création d’AmazonFlex ou d’UberCargo, deux filiales logistiques, les acteurs de la nouvelle économie sont en train de réinventer la mobilité urbaine. Cette évolution, permise par les technologies numériques et mobiles, questionne les modèles économiques des entreprises de transport traditionnelles.
Dans les pays du sud, les enjeux sont encore plus forts. Les villes sont encore en pleine expansion avec un secteur informel toujours très présent. Tous ces éléments permettent de développer de nouveaux modèles et de nouvelles offres autour des offres de transport artisanal, et redessiner la mobilité, tant voyageurs que marchandises, tant rurale que citadine.
Dans ce contexte, l’Institut des Métiers de la Ville (IMV), avec la Région Ile de France, met en œuvre le Programme d’amélioration de la mobilité urbaine de la Commune Urbaine d’Antananarivo. La phase 3 du PAMU, avec l’appui de l’Agence Française de Développement, va réaliser des projets sur la mobilité urbaine en utilisant les TIC, et notamment sur le système tarifaire des transports en commun et l’étude des déplacements et du réseau structurant pour l’agglomération d’Antananarivo.
Ce Projet d’amélioration de la mobilité urbaine à Antananarivo a été présenté lors de cette réunion d’information.
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Mise en place d’un système de paiement dématérialisé des taxes des marchés à Majunga
Le système de paiement par mobile, déjà bien ancré dans les pratiques de la population, a permis la mise en place d’un système de recouvrement des taxes dématérialisé à Majunga, qui pourrait être étendu à d’autres villes et d’autres domaines.
Dans le cadre de l’appui PGDI (Programme Gouvernance et Développement Institutionnel) en 2014, un bureau d’études a réalisé un diagnostic de la situation et a proposé une stratégie d’amélioration de la gestion du recensement et du recouvrement des impôts locaux. Celle-ci porte notamment sur la mise en place d’un nouveau système de recouvrement des recettes utilisant la téléphonie mobile, dont la mise en œuvre concrète a débuté en janvier 2016, en partenariat avec Telma.
Dossier préparé par Jeannot Ramambazafy avec la collaboration de l’Association Hetsika de Frédéric Onof
Photos: Harilala Randrianarison