Si le temps passe vite, le temps réel, lui, est pleinement dans l’air du temps. C’est même devenu une réalité, cadrant avec la thématique du récent sommet de l’Union Africaine, axée  sur les nouvelles technologies. Ce 3 février 2010 est une journée à marquer d’une pierre blanche dans le volet de la télémédecine.
En effet, grâce au dynamisme du ministre Augustin Andriamananoro, chargé des Télécommunications, des Postes et des Nouvelles Technologies, le projet Imailaka Télémédecine n’en est plus un mais s’est matérialisé au sein de l’Institut Médical de Madagascar (IMM) à Anosy. Rappels d’une démarche entrant pleinement dans le cadre du développement qui est d’améliorer ce qui existe déjà .
C’est en avril 2009, en pleine tourmente encore, que le ministre Augustin Andriamananoro, de passage à l’île Maurice, décide de faire adhérer Madagascar au projet Pan African e-Network, d'un montant global de 130 millions de dollars, initié par le gouvernement de l’Inde. Il s’agit d’une haute stratégie consistant à relier les 53 pays de l’Union Africaine par voie satellitaire et fibre optique, afin de bénéficier du savoir-faire et de l’expertise des plus grands spécialistes indiens dans le domaine de la Santé et de l’Education.
Moins d’une année plus tard, malgré le scepticisme habituel et inhérent aux bons à rien et beaux parleurs de tous bords, les journalistes présents ce 3 février 2010, dans les locaux de l’IMM ont pu constater de visu la réalité et l’efficacité de la Télémédecine via la "VVIP Connectivity" plus connue sous le nom de Vidéo Conférence. Une grande première dans la Grande île.
Explications du docteur Barthélémy, coordinateur national du projet Imailaka Télémédecine : « La Télémédecine représente une perspective exceptionnelle de développement de la santé publique et devrait avoir un impact sur les systèmes de santé, dans la mesure où elle les rendra plus efficaces et améliorera l’accès aux soins, notamment dans les régions isolées, pour les personnes atteintes d’incapacité et les personnes âgées. Ainsi, en évitant les actes et étapes superflus, la multiplication des examens et en permettant des économies d’échelles, la Télémédecine devrait avoir des répercussions sur le coût des soins. Toutefois, il faudra créer des partenariats publics-privés transparents, équitables et conformes à l’éthique, afin d’avoir accès à des ressources pour le renforcement des capacités et infrastructures de cet outil ».
Qu’en pense le ministre Augustin Andriamananoro lui-même ?
« Les ressources humaines, dans ce domaine, représentent une condition préalable pour la réussite de mise en œuvre d’initiatives. Des programmes de formation, de formation continue et des incitations devront être fournis et maintenus. Le ministère des Télécommunications, des Postes et des Nouvelles Technologies met à la disposition de notre pays et des professionnels de la Santé, un outil remarquable qui permettra d’améliorer les perspectives de la Santé à Madagascar ».
Question : En quoi consiste le projet Imailaka ?
« il comporte trois volets : - l’e-gouvernance, afin de bâtir un réseau reliant les Hautes autorités et Instances nationales entre elles et aussi ave leurs homologues étrangers, pour une meilleure collaboration : - la Télémédecine qui a pour but d’améliorer la qualité des soins médicaux par des consultations à distance, dispensées par d’éminents spécialistes en complément de conférences virtuelles par le système « VVIP Connectivity », dans le cadre de la formation médicale permanente ; - la Télé-enseignement -Imailaka University- qui vise à permettre à un grand nombre d’usagers d’accéder à des programmes éducatifs de haut niveau « on line » ». Que dire de plus sinon que, malgré la crise politique que certains prennent plaisir à faire perdurer pour des raisons très… ravalomananesques, la vie continue et qui n’avance pas recule.
Vidéos et textes : Jeannot RAMAMBAZAFY
Photos : Andry RAKOTONIRAINY