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Bon, je ne vais pas m’attarder à vous écrire un roman, à propos de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse qui s’est déroulé à Antananarivo, pour Madagascar. Seulement, il n’est pas convenable de laissez passer un « truc » qui est assez énervant.
Tandis que la majorité des journalistes malgaches se retrouvaient enfin, après le mandat d’un président de l’Ordre des journalistes qui n’a pas réussi son rôle de rassembleur -état de vide doublé par la crise de 2009 dans laquelle Ravalomanana a su diviser encore plus à coups de milliards-, les représentants de la Communauté des intérêts internationaux n’ont pas trouvé mieux que d’organiser une autre manifestation, histoire de brouiller encore plus les cartes avec leur manie de toujours vouloir tenir la main à tous les Malgaches, comme s’ils étaient des enfants attardés. Nos parents ont été colonisés, cela suffit. Les nouvelles générations sauront se débrouiller avec ou sans vous.
"Diviser pour régner" : la philosophie de Joseph Gallieni -Cliquez ici
Car pour le Wwf, le Pnud, l’ambassade des Etats-Unis et de celle de la France, il s’agissait d’un point de présentation d’un projet de centre de presse malgache « qui devrait voir le jour dans les mois qui viennent. Un centre destiné aux journalistes malgaches ». Ah bon ? Cela ne pouvait-il pas attendre ? Car, à 15h30, le gros de la troupe était du côté d’Ambohimanambola, entre eux. Mais, encore une fois, le spectre de Gallieni plane encore et toujours… Et ils ont le culot de parler de « réconciliation malgacho-malgache ».
Ils prennent très au sérieux
Par ailleurs, avec vos critères et vos normes, on connaît déjà qui fréquentera ce futur centre. Le journalisme, à Madagascar, compte déjà 160 ans d’existence. Ce n’est pas la faute des journalistes si, depuis tout ce temps, les dirigeants malgaches passés n’ont pas été capables de construire ce genre d’établissement. En passant, qui sera le président français qui demandera pardon au peuple malgache pour les atrocités commises sur leurs ancêtres ? Pas Marine Le Pen en tout cas… Mais sait-on jamais ? Si Jean Paul II est devenu un saint, c’est parce qu’il a demandé pardon pour les crimes commis par l’église catholique depuis l’Inquisition. Cela demande abnégation et humilité. Ce qui n’est pas le fort de ces nations dont la richesse repose sur la pauvreté d’esprit de dirigeants de pays comme la Grande île. Quoi ? Ben la vérité blesse toujours.
Photo souvenir devant la stèle - Cliquez ici
Bon, cette année, la célébration a débuté avec les 107 étudiants en journalisme du SAMIS-ESIC du collège Saint Michel d’Amparibe. Ceux qui prendront bientôt la relève s’ils arrivent à maîtriser les point suivants : un journaliste n’est pas là pour plaire à quiconque ; un journaliste est à 51% dans l’opposition ; pour un journaliste, il n’y a pas d’heure (pour les braves) ; un journaliste est le témoin de son époque ; un journaliste est quelqu’un qui se cultive. Enfin, le journalisme est un métier qui se pratique mais pas sur lequel on fantasme avec des "il faut faire ceci, l faut faire cela".
Pas de 4ème pouvoir de la presse à Madagascar. Les journalistes ont le pouvoir d'informer ou de ... désinformer en toute quiétude, au nom de la liberté d'expression et sans texte ni organe de sanction
A mon avis personnel -et je l'ai expliqué aux étudiants au collège Saint Michel-, le pouvoir de la presse à Madagascar est divisé en deux : le pouvoir d'informer et/ou le pouvoir de désinformer. Actuellement, à cause d'une loi totalement dépassée, il n'existe aucun organe de sanction capable de sévir sur les empiètements aux limites du journalisme que sont : la diffamation publique, l'atteinte à la vie privée, la diffusion de fausses nouvelles et l'incitation à la haine. Lisez certains journaux locaux, vous ferez le constat vous-mêmes. Au moindre rappel à l'ordre, on parle de dictature et de droits de l'homme. Les devoirs passent automatiquement à la trappe. Et les intellectuels "intellectualisent" à tout-va alors que le vrai problème est là.
Le journal en ligne Le Grand Soir va plus loin avec son slogan INFORMER N EST PAS UNE LIBERTE POUR LA PRESSE MAIS UN DEVOIR.
Après des questions réponses très pertinentes de la part de ces jeunes qui nous remplaceront, il a été procédé au vernissage de l’exposition sur l’Histoire du journalisme à Madagascar et un large aperçu sur le Samic-Esis. Vers midi, la stèle de l’Ojm du 3 mai, située en face de la gare de Soarano, a été ravalée et une nouvelle plaque a été découverte par le ministre de tutelle, Rolly Mercia ou Harry Laurent Rahajason.
Défoulement total - Cliquez ici pour la vidéo
Enfin, tous les journalistes présents se retrouvèrent au « Batou Beach » d’Ambohimanambola pour un déjeuner détente comme il y a en avait eu avant le mandat de Ruffin Rakotomaharo… Les dix premières nouvelles cartes de presse ont été distribuées à l’occasion. 765 autres attendent leurs possesseurs. Nous en reparlerons…
Mais il est un autre aspect de cette journée commémorative de retrouvailles qui mérite d’être connu :
novo-Comm Ogilvy, partenaire de la liberté de la presse à Madagascar
À l'occasion de la célébration de la 20ème journée de la liberté de la presse à Madagascar, le département "Relations Publiques" de l'agence de communication novo-Comm Ogilvy se positionne comme le partenaire de la célébration officielle de cette journée.
Proche des médias, novo-Comm Ogilvy est aujourd'hui la seule agence de communication qui gère les relations presse de plusieurs entreprises à Madagascar. Il est ainsi naturel que Novo-Comm Ogilvy soit le partenaire de cette journée symbolique et substantielle pour tous les organes de presse et les journalistes.
Nathalie Rabe et le Père Jacques Mananto Rehama, Directeur du SAMIS ESIC
Selon Nathalie Rabe, Deputy CEO de novo-Comm Ogilvy : " Pour nous, professionnels de la communication, il est important pour nous d’être partenaires de tout ce qui peut contribuer à l’amélioration des conditions de travail de nos partenaires. Et les média sont nos partenaires : au niveau de la rédaction pour les relations presse de nos clients mais aussi dans la diffusion pour la partie commerciale. L’agence, et notamment le département Relations Publiques, ne s’arrêtera pas à cette journée et prévoit déjà d’autres actions de soutien aux journalistes. "
le Père Jacques Mananto Rehama et le ministre Harry Laurent Rahajason
Des responsables de l’équipe Relations Publiques de novo-comm Ogilvy ont assisté à la conférence-débat, "Le journalisme, victime des journalistes?", animée par le ministère de la communication, le club des journalistes doyens, le comité provisoire de la presse et les étudiants en journalisme du SAMIS-ESIC. Ils ont aussi assisté au vernissage de l’exposition de photos organisée pour l'occasion. Le tout s’est déroulé au SAMIS-ESIC Amparibe (Saint Michel).
Des étudiantes très attentives et réceptives
Cette journée mondiale est placée sous le thème : “Les médias au 21ème siècle : nouvelles frontières, nouveaux obstacles”. Nathalie Rabe assure que le numérique est aujourd’hui à la base de changements marquants dans le secteur de la communication. Au vu de l’émergence de nouvelles formes de média et des réseaux sociaux, elle indique qu’il serait intéressant pour le secteur tout entier de se pencher sur ce thème pour apporter des recommandations utiles et constructives dans l’utilisation de ces nouveaux médias sans frontières.
">À propos de la liberté de la presse à Madagascar
D'après Reporters Sans Frontières (1): "Minés par la corruption, les dissensions et les dérapages, livrés aux pressions des propriétaires de groupes de presse, et souvent menacés par le risque d’attaques et d’agressions violentes, les médias malgaches font face à de nombreux défis". De nombreux efforts restent ainsi à mettre en œuvre.
Néanmoins, depuis la signature de La Déclaration adoptée après la conférence sur le développement d'une presse libre en Afrique à Windhoek en 1991, la presse est devenue plus indépendante et pluraliste dans de nombreux pays d'Afrique. Les ondes ont été libéralisées, les journalistes et autres travailleurs des médias ont gagné en professionnalisme. Et, grâce à Internet, l'accès direct aux moyens de communication de masse est facilité. Les citoyens peuvent ainsi se faire entendre et participer à la prise des décisions qui déterminent leur propre vie et l'avenir de leur pays.
(1) "Rapport d'enquête: Madagascar: suspensions, saccages et désinformation: Les médias au cœur de la crise" - juillet 2010
Reportage de Jeannot RAMAMBAZAFY & Andry RAKOTONIRAINY