2 juin 2011. Scène du Palais des Sports de Mahamasina : Gérard, Hary et la chorale
J’avais 17 ans lorsque j’ai entendu pour la première fois la chanson « il » interprétée par un chevelu aux yeux de Charles Trénet, « le fou chantant ». Mais saviez-vous que Gérard Lenorman chante depuis 1968. Ci-après la preuve.
A l'époque, Gérard avait un certain air d'Adamo...
40 ans plus tard exactement, il débarque en chair, en os et en cheveu blanc à Madagascar. Grâce à l’initiative de l’ami Jaobarison Randrianarivony, ancien journaliste de Madagascar Tribune qui s’est converti, avec succès, en organisateur d’évènements. Qui ne connaît pas l’agence Mediaconsulting dans la Grande île ?
Le jeudi de l’Ascension, Gérard, dont j’ai aussi apprécié ses « Matins d’hiver » (1972), a donc donné un concert au Palais des Sports et de la Culture de Mahamasina. Bien avant arrivée, sous la direction de Hary (du groupe vocal AVM), des écoliers ont été formés pour composer la « chorale de Gérard Lenorman ». Le résultat de cette somme de professionnalisme « haut débit » ? Un spectacle comme on peut les voir dans les grandes capitales du monde.
Le temps est passé très vite. « Je suis très heureux d'être enfin à Madagascar, cette terre qui m'a fait tant rêver », a déclaré Gérard Lenorman, dès sont entrée sur la scène. Il avait trois musiciens (professionnels évidemment) à ses côtés. L’astuce, pour empêcher les spectateurs de verser dans la somnolence, aura été de chanter ses succès en dernière partie du spectacle. Et, à sa propre demande, le public entonna avec lui les trois chansons les plus connues des Malgaches de l’actuelle génération : « La ballade des gens heureux » (1975), Gentil dauphin triste » (1976).« Si j'étais président » (1980).
Que dire sinon merci, merci, merci Gérard et à bientôt ! Tu as su garder ton âme d’enfant et, surtout, tu as su la partager à mes compatriotes de toutes les générations. En ce soir d’Ascension, tu as su faire monter le public présent, au firmament des souvenirs pour les plus âgés, et celui des découvertes pour les plus jeunes. Le professionnalisme ne se commente pas : il se vit et les absents ont toujours tort.
Jeannot Ramambazafy – 3 juin 2011