Le 12 juin est consacré à la Journée Mondiale contre le travail des enfants. Or, cette date ayant coïncidée avec le dimanche de Pentecôte, elle a été reportée au 17 juin pour cette année 2011.
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Dans ce contexte, Mialy Rajoelina, Première Dame de l’Etat, épouse du Président de la Transition de Madagascar, a lancé un message. Cela, à la suite du témoignage de Saholy.
Il s’agit d’une enfant de 11 ans, originaire d’Antananarivo, que ses parents ont envoyé à Fianarantsoa, faire la bonne à tout faire dans une famille, pour 10.000 ariary par mois. Malheureusement, ce moyen -pour certains parents- d’utiliser leur progéniture pour avoir une rentrée d’argent, s’est transformé en cauchemar.
Saholy a fini par être violée par le « patron » fianarois. Elle a pu être récupérée à temps en s’étant enfui. Mais elle a gardé de graves séquelles aussi bien physiques que morales. La vidéo ci-dessus en est le témoignage irréfutable.
Il faut se rappeler que la Convention n°138 de l’Organisation Internationale du Travail stipule que l’âge minimum à l’admission à un emploi est de 15 ans. Cet âge figure à l’article 100 du Code du travail malgache. Or, selonl’ Enquête Nationale sur le Travail des Enfants (ENTE) a établi par l’Institut National de la Statistique (INSTAT), en 2007, il existe, dans tout Madagascar,  1.873.000 enfants (donc mineurs) qui travaillent dans d’horribles conditions. Ainsi, à travers toute l’île, il n’est pas rare de voir des fillettes de 10 à 13 ans « travaillant » comme domestiques ou des bambins de 8 ans, cassant des pierres.
Malgré donc l’engagement de l’Etat malgache qui a ratifié la Convention relative aux Droits de l’enfant de l’ONU (1991) et les Conventions de l’OIT sur l’élimination du travail des enfants, malgré les efforts des Ong, des associations et autres entités spécialisées, il est plus que probable que ce chiffre de 2007 ait baissé…
Le problème étant là , quelle en serait la solution dans un pays sans cesse en voie de développement qui, actuellement, traverse sa quatrième crise politique depuis 1972 ? Car il ne suffit plus de constater : il faut agir. Comme dirait quelqu’un : la pauvreté n’est pas une fatalité.
Jeannot RAMAMBAZAFY