Décidément, le régime rajaonarimampianina, non seulement ne retiendra jamais rien des leçons du passé, mais en prime, n’est rien d’autre d’un état du droit bafoué.
Contexte : se basant au manquement de la promesse présidentielle comme quoi tous les enseignants seront recrutés et que l’enseignement sera gratuit à Madagascar (ce qui est déjà inscrit dans la constitution), les maîtres FRAM se sont mis en grève. En effet, seuls 10.000 postes sur un total de 75.000 seront recrutés (sans savoir avec la provenance de l’argent pour les payer) par le ministère de tutelle, et l’accès dans les écoles publiques est toujours chèrement payé.
Elidio Randrianjafy
Dépassé par les évènements, le ministre de l’Education nationale, Paul Rabary -qui avait promis qu’il n’enverrait pas des forces de l’ordre- n’a pas tenu parole. Le 4 septembre 2014, un élément du colonel Florens en est arrivé à frapper violemment un enseignant qui ne demandait qu’une amélioration de sa condition de vie. Et la grève est une forme d’expression lorsque les dirigeants n’écoutent que leur propre voix.
Au final, Elidio Randrianjafy, président de l’Aneffa (Association nationale des enseignants fonctionnaires et fram en action), a été arrêté…
Ailleurs, cela s’appelle une bavure et c’est sanctionné. A Madagascar, c’est l’application de l’Etat de droit selon Hery Rajaonarimampianina, candidat de remplacement (dixit Zo Rakotoseheno dans Midi Madagasikara). Boucliers, matraques, gaz lacrymogène. Que va-t-il se passer lorsque ce sera tout le peuple qui finira par se lever face aux promesses de ce président dont la priorité est « les 22 millions de Malgaches » qui vont lui tomber sur le dos?
C’est mal parti pour le candidat n°3, après seulement huit mois de pouvoir. Trop de paroles ont été entendues, sans aucune action réelle dans les volets sociaux et économiques. Des redondances stériles pour mieux tourner en rond. Et à bout d’arguments, place à la répression. Tous ces secteurs l’attendent donc au tournant…
Jeannot Ramambazafy – 4 septembre 2014