Avant tout, et pour clouer le bec puant d’égocentrisme du malheureux Johan Ratsimandresy, alias Elman du blog actutana, qui a osé écrire le titre « génocide malgache » en parlant de l’actuelle situation du covid-19 à Madagascar, voici la vraie définition du mot « génocide ». Il s’agit d’un mot inventé à la fin 1943 par le juriste juif polonais réfugié aux U.S.A.,Rafael Lemkin, du grec genos (clan, groupe) et du latin caedere (tuer). Il désigne « la destruction physique, intentionnelle, systématique et planifiée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe ethnique, national, religieux ou racial ».
Selon l’article 2 de la Convention des Nations Unies pour la prévention et la répression du crime de génocide, signée le 9 décembre 1948 et entrée en vigueur le 12 janvier 1951 : « Le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial, ou religieux, comme tel :
- meurtre des membres d'un groupe ;
- atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membre du groupe ;
- soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'exigence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
- mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
- transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe ».
Si génocide il y a eu à Madagascar, ce fut en 1947-1948, de la part du colonisateur français, à cause de traîtres à leur pays d’origine comme les Fleury Rakotomalala (Looks) et autres Mpanarivo Rakotoharimanana (Pana Reeve) et Johan Ratsimandresy (Elman). C’est à 10.000 km de Madagascar, dans cette France qui a colonisé leurs aïeux, que ces trois mal... blanchis sévissent pour dire du mal de la Grande île de l’océan Indien pour des raisons qui remontent à Caïn qui a tué Abel par jalousie ; puis à Judas Iscariote qui a vendu Jésus (le baiser de Judas) aux Grands prêtres de Jérusalem pour 30 pièces d’argent (les deniers de Judas). Nous savons comment les traîtres de cet acabit finissent immuablement. Cela dit, aujourd’hui 24 avril 2021, c’est la 106è commémoration du génocide arménien. De quoi s’agit-il ?
La Turquie, digne successeur de l'Empire Ottoman, a une longue tradition de terreur, systématiquement utilisée comme une arme politique dans le but de réduire les peuples non-Turcs à la résignation et à l'apathie. Cette violence d’État s'est particulièrement manifestée à l'encontre des Arméniens. De 1850 à 1896, la détermination de terroriser les Arméniens fit, déjà , 5000.000 victimes.
En 1909, 30.000 Arméniens sont massacrés à Adana (Cilicie). Puis, dans la nuit du 24 avril 1915, à Constantinople (actuel Istanbul depuis 1930) et dans différentes villes, des centaines d'intellectuels et de notables sont arrêtés, déportés puis anéantis : c'est la date de la rafle et le signal de l'extermination totale et de la politique définie par le triumvirat militaire des trois Pachas qui ont gouverné l'Empire ottoman, à travers le parti « Ittihad ve Terakki » -Union et Progrès- (issu du Comité Jeune-Turc), pendant la Première Guerre mondiale, à savoir : Mehmet Talaat Pacha (1874-1921), Ismail Enver Pacha (1888-1922) et Ahmed Djemal Pacha (1872-1922). Il faut savoir, pour étoffer votre culture personnelle, amis lecteurs, que dans l’Empire ottoman, le mot « Pacha » était un titre non héréditaire d'abord réservé aux gouverneurs de provinces et aux titulaires du grade de vizir, étendu ensuite aux titulaires d'autres grades de la hiérarchie civile et militaire. C’est aussi un homme qui aime ses aises et qui se fait servir par son entourage. D’où l’expression «mener une vie de pacha ». Dans la marine, le Pacha est le Commandant d’un navire de guerre. Pachons, heu, passons...
De 1915 à 1923, ce même régime fait exécuter la déportation en Anatolie et le massacre du peuple arménien, en le dépossédant de tous ses biens et de ses territoires ancestraux. Le génocide arménien s'exécute alors, faisant environ 1.500.000 victimes sur une population estimée à 2 millions à l’époque. Qu’elles auront été les conséquences de cette « saignée démographique » pour le peuple arménien, puisque ce fut la destruction de plus de 75% de sa population totale ? 1. La perte des territoires qui constituaient le berceau de la nation arménienne depuis 3.000 ans, accompagnée de la destruction des monuments historiques : églises arméniennes et monuments laissés à l'abandon ; 2. L’éclatement de la nation arménienne : création d'une diaspora aux quatre coins du monde ; 3. La loi du silence longtemps imposée aux Arméniens.
Or, ce ne sont pas les preuves qui manquaient. Ainsi des correspondances des diplomates européens en place, à l'époque, en Turquie ; ainsi aussi de la volonté de faire disparaître toute trace « d'arménité » des territoires anatoliens, marquée par la destruction quasi-systématique des monuments et églises arméniennes ; ainsi encore des milliers d'orphelins, « sortis de nulle part », qui ont été recueillis dans les nombreux orphelinats créés en ces temps-là  ; ainsi enfin de pression de la Turquie, sur les différents gouvernements pour la non-reconnaissance du génocide arménien (politique de révisionnisme et de négationnisme).
Quoi qu’il en soit, l’Arménie est devenu un État indépendant à partir de 1991. Le premier pays au monde à reconnaître officiellement le génocide arménien est l’Uruguay. C’était le 10 avril 1965. Et le 26 mars 2004, le président Jorge Batlle signe une loi désignant le 24 avril comme étant « Journée pour la reconnaissance des martyrs arméniens ». Parallèlement, cette date a aussi été choisie par les Arméniens du Liban pour commémorer le 50è anniversaire du génocide arménien. D’autres pays suivirent cette reconnaissance uruguayenne.
Le message en français du Pape François aux Arméniens, à l'occasion du centenaire du génocide ICI
Le 12 avril 2015, le Pape François, lors de la messe célébrée à l'occasion du centenaire du génocide arménien, déclara, au Vatican : « Notre humanité a vécu, le siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme « le premier génocide du XXe siècle » ; elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne –, avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs ». A cette occasion, le Saint Père proclama aussi Grégoire de Narek, saint d’origine arménienne, 36ème docteur de l’Église. Le dernier pays à reconnaître le génocide arménien est la Syrie, à travers son Parlement, le 13 février 2020. La Turquie, elle, n'a jamais reconnu le génocide arménien…
Aujourd’hui 24 avril 2021 marque donc la 106ème journée de commémoration du génocide arménien à travers le monde. Normalement, hors ce covid-19 meurtrier qui sévit actuellement, un défilé conduit traditionnellement des centaines de milliers de personnes jusqu'à Tsitsernakaberd (Fort aux hirondelles en arménien). Il s’agit d’un mémorial dédié aux victimes du génocide arménien, situé sur une des collines de la capitale arménienne, Erevan.
Parmi les femmes et hommes d’origine arménienne, il y en a qui sont connus au niveau mondial. En voici quelques-uns : Alice Sapritch, actrice (1916-1990) ; Henri Verneuil, réalisateur (1920-2002) ; Francis Veber, réalisateur ; Robert Guédiguian, réalisateur ; Pascal Légitimus, humoriste ; Henri Troyat, écrivain (1991-2007) ; Léa Salamé, journaliste ; Valérie Toranian, journaliste ; Zazie Tavitian, journaliste gastronomique ; Charles Azanavour, auteur-compositeur-interprète (1924-2018) ; Michel Legrand, pianiste auteur-compositeur-interprète (1932-2019) ; Danyel Gérard, chanteur ; Sylvie Vartan, chanteuse ; Nariné Simonian, productrice d’opéra : Patrick Fiori, chanteur ; Héléne Ségara, chanteuse ; Alexis HK, chanteur ; Alain Altinoglu, chef d’orchestre ; Anna Kasyan, soprano ; Liz Sarian, chanteuse ; Edmond Kirazian dia Kiraz, dessinateur des « Parisiennes » : Edouard Balladur, ancien Premier ministre français ; Alain Prost, pilote de course ; Youri Djorkaeff, footballeur ; Stéphane Kélian, créateur de chaussures ; Alain Manoukian, couturier.
Enfin, souvent appelé «Siècle des génocides», le XXème siècle reste marqué par la volonté de certains pouvoirs en place de procéder à une destruction physique, intentionnelle, systématique et planifiée d’un groupe ou d’une partie d’un groupe ethnique. Après ce génocide arménien, il y a eu la destruction des Juifs d’Europe (La Shoah, catastrophe, anéantissement en hébreu) puis le génocide des Tutsis au Rwanda. Environ 6 millions de Juifs européens assassinés, de 1941 à 1945, sous Adolf Hitler et 800.000 Rwandais hommes, femmes et enfants, principalement Tutsis, massacrés du 7 avril 17 juillet 1994 grâce aux appels au meurtre de la radio des mille colllines.
En tout cas, quelle que soit la dénomination retenue pour désigner ces crimes contre l’humanité ou génocide, leurs dynamiques criminelles s’inscrivaient dans un contexte de violence extrême et visaient à l’anéantissement du groupe cible. Ainsi, également, près de 10.000 Kosovars et 70.000 Bosniaques musulmans, dont 8.000 pour la seule ville de Srebrenica (du 11 au 16 juillet 1995) furent assassinés au cours de «l’épuration ethnique» en ex-Yougoslavie. L’«ethnocide» soviétique et nazi de la Pologne emporta, en l’espace de cinq ans, près de 10% de sa population totale non juive, de 1942 à 1945. «Politicide» ou génocide, l’extermination par la famine (Holodomor, extermination par la faim en ukrainien) décima au moins cinq millions de Soviétiques, dont trois millions d’Ukrainiens, en 1932 et 1933. Les Khmers rouges de Pol Pot, tuèrent près de deux millions de Cambodgiens, soit plus de 20% de la population, du 17 avril 1975 au 7 janvier 1979. Et n’oublions jamais le massacre (impuni et ordonné par Elie Hobeika) de 3.500 Palestiniens, perpétré du 16 au 18 septembre 1982, dans le quartier de Sabra et dans le camp de réfugiés palestiniens de Chatila situés à Beyrouth-Ouest, par les milices chrétiennes des phalangistes, lors de la guerre civile libanaise et avec l'intervention israélienne au Liban. Nous pouvons également mettre dans cette lugubre énumération, donc, le massacre -et non le génocide- de près de 100.000 Malagasy, tués en 1947 et 1948, perpétré à Madagascar par les forces de répressions colonisatrices françaises.
Aussi, que Johan Ratsimandresy, alias Elman, arrête ses conneries scripturales d’illettré livresque. Au moins, en mémoire de ces millions de victimes.
Enfin, à propos de ce génocide arménien, Jen Psaki, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré aux journalistes, le 21 avril 2021, que Washington aurait probablement « plus à dire » sur la question, le 24 avril 2021… De son côté, Mevlut Cavusoglu, ministre turc des Affaires étrangères, avait averti, le 20 avril 2021, que : « Toute initiative de Joe Biden visant à reconnaître les massacres comme un génocide ne fera que nuire aux relations déjà tendues entre les alliés de l'OTAN ». ICI, les déclarations du Président Joe Biden, le samedi 24 avril 2021 …
Dossier de Jeannot Ramambazafy – Sources principales : Diasporas arméniennes du monde entier