A ce rythme, l’Histoire de Madagascar commencera et finira par l’élection du candidat par substitution, Hery Rajaonarimampianina. C’est-à -dire, une parenthèse douloureuse de mois de gloriole qui n’aura rien apporté au pays et qui tombera très vite dans l’oubli et même dans les oubliettes de l’Histoire de l’Humanité.
11 février 2014 à Ambohijatovo ambony. Paul Rabary -pas encore ministre de l'Education nationale- et Me Henry Rabary-Njaka, encore conseiller spécial mais pas l'actuel super-puissant directeur de Cabinet de la présidence de Madagascar, président du conseil d'adminstration d'Air Madagascar et secrétaire général du parti "Hery Velon'i Madagasikara" -HVM. Ce n'est pas beaucoup pour un seul homme? Il a du avoir une satanée migraine ce 11 février 2015
En effet, pour marquer les 40 ans de l’assassinat du Colonel Richard Ratsimandrava, contrairement à l’an dernier, aucun représentant de la Présidence de la République de Madagascar n’est venu honorer de sa présence la cérémonie, à Ambohijatovo ambony, lieu supposé du forfait. L’Histoire se souviendra de cette absence au sommet de l’Etat, à travers cet album de photos. Que dans 10, 20 ans, les Malgaches se rappellent que le président élu actuel n’a répondu présent aux grands rendez-vous de leur histoire pourtant commune.
Le Général Rakoto Francis Rodin : « Ce qu’ont accompli ces personnes (Ndlr : Richard Ratsimandrava ou ses garde du corps ?) est un bon exemple de dévotion et de patriotisme. Les gendarmes doivent en prendre exemple »
Par ailleurs, le 11 février marquant l’assassinat du Colonel Ratsimandrava va aussi vite être escamoté par cette histoire de faire de cette journée, la journée des gendarmes morts en service commandé. Initiative louable, certes, qui me rappelle un fait : chaque famille malgache a ses tabous. Mais personne n’en connaît plus l’origine. Il faut remercier, ici, le président vénéré Hery Rajaonarimampianina. Grâce à lui, tout un pan de l’Histoire de Madagascar sera relégué dans le domaine des contes et légendes, du folklore.
29 mars ? Fêté comme un anniversaire avec gâteau, champagne et chansonnette. IVème république dont il est le premier président ? Effacé de la liste des jours fériés pour remplacer cette date par la journée du Sida. 7 février ? Scindé en deux car « diviser pour régner » à coups de mallettes constitue l’atout majeur de ce régime Rotary-Hvm. 11 février ? Mépris de l’assassinat du Colonel Ratsimandrava par une absence très remarquée mais non pas remarquable.
Mais où étaient donc passés tous les membres la cour de cette présidence clanique ? Rappelons que les gardes du corps du colonel Ratsimandrava, à savoir les GP2 (Gendarmes principaux de deuxième classe) Samuel Rabotovao et Bernard Rakotoarisoa ont également péri avec lui lors de l’attaque. Ceci explique sûrement le pourquoi de cette « Journée des gendarmes morts en service commandé ? ».
Jeannot Ramambazafy – 12 février 2015