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Madagascar : Affaire Ambatovy. Bien faire et laisser braire

Fin 2025. Drame dans la région de Toamasina. Des milliers d’hectares sont devenus stériles par le manque de vigilance des autorités de 2012, ayant permis au projet Ambatovy (Moramanga), d’exploiter du nickel, sans tenir compte d’aucune étude d’impact environnemental sérieuse à l’époque.

Or, cela aurait pu être évité si… Voici le cas d’une catastrophe du genre qui s’est produite en Amérique latine.

Chevron, condamnée à 18 milliards de dollars


Janvier 2012. Chevron, la deuxième entreprise énergétique des États-Unis est condamnée à verser 18 milliards de dollars pour sa pollution de l’Amazonie équatorienne. La multinationale, condamnée en première instance en février 2011 à 9 milliards de dollars de dommages, devait « présenter des excuses publiques aux victimes », sous peine de voir l’amende multipliée par deux. Début janvier 2012, la Cour de justice de la province de Sucumbios, en Équateur, a confirmé en appel ce jugement, au terme de dix-huit années de bataille judiciaire.

Dégâts constatés physiquement dans la province de sucumbios

Les plaignants, 30 000 habitants de la province de Sucumbios rassemblés au sein d’une association, accusent la compagnie Texaco Petroleum, rachetée par Chevron en 2001, d’avoir déversé les déchets de ses puits de pétrole dans des fosses à ciel ouvert. L’entreprise a opéré ainsi, de 1964 à 1990, sur une concession d’un million d’hectares. L’utilisation de techniques obsolètes pour l’exploitation de centaines de puits, ainsi que la gestion hasardeuse des déchets (1), ont entraîné une importante pollution des sols, des forêts, des rivières, et des conséquences sur la santé des populations.

(1) Texaco a notamment décidé d’utiliser les déchets pour recouvrir les routes autour des sites d’extraction, favorisant la propagation dans l’environnement des lourds et autres produits toxiques.

Me Pablo Fajardo, fécilicitant Humberto Cholango, militant renommé du peuple Kayambi (dans le Nord de l'Equateur) pour la récupération de leurs terres aux peuples indigènes

Le verdict historique rendu début janvier 2012 s’appuie notamment sur les échantillons de terre fournis par des experts de Chevron. Ceux-ci ont révélé des niveaux« alarmants » de substances hautement toxiques, comme le benzène, le toluène, le plomb, le mercure, le baryum et le cadmium. Selon les Équatoriens, Texaco a déversé plus de 86 milliards de litres de toxiques dans les fosses sans protection et dans les rivières, entre 1972 et 1992.

8 milliards d’euros de dégâts environnementaux au Brésil

En haut, John Watson, P-DG de Chevron

Mais comment faire respecter ce verdict ? La multinationale n’a pas de biens pouvant être saisis en Équateur. Selon l’avocat des plaignants, Pablo Fajardo, tous les moyens juridiques seront mis en œuvre pour récupérer la somme due : « Des embargos, la rétention d’actifs, le gel de comptes bancaires, jusqu’à la saisie de raffineries à l’étranger. » Cette décision pourra surtout inciter à engager d’autres procès contre Chevron, partout où cela est légalement possible, estime l’avocat. Le jugement de première instance n’a pas empêché John Watson, P-Dg de Chevron, d’affirmer dans son rapport annuel que l’année 2010 avait été « extraordinaire pour l’entreprise ». Le bénéfice net du groupe était de 19 milliards de dollars, en hausse de 81 %... Précisons que 62 % des filiales de Chevron se trouvent dans des paradis fiscaux, notamment aux Bermudes et aux Bahamas. Un modèle de responsabilité sociale.

 

Me Pablo Fajardo annonçant le verdict de janvier 2012

L’annonce du verdict, début janvier 2012, n’a eu qu’un très faible impact sur le cours des actions de Chevron. Vu les recours juridiques dont dispose la firme, la procédure risque de durer encore des années. L’impact sur l’entreprise devrait être faible, estiment les analystes financiers. Pourtant, en se battant pendant près de deux décennies pour faire valoir leurs droits, les Équatoriens ont montré qu’il est difficile pour les multinationales du pétrole de continuer à polluer en toute impunité. Chevron vient d’être accusé au Brésil de « crime contre l’environnement », pour une fuite de plusieurs milliers de barils de pétrole, au large de Rio de Janeiro, en novembre (300 tonnes selon Chevron, 4 000 tonnes selon l’ONG écologiste Sky Truth). L’État brésilien a interdit à Chevron de forer sur son territoire, en attendant les conclusions de l’enquête. Coût des dégâts : 8,5 milliards d’euros. Le parquer brésilien demande que ce montant soit versé par Chevron comme indemnité « pour dommages environnementaux et sociaux». La victoire judiciaire des citoyens équatoriens sonne comme un avertissement (Source : bastamag.net)

Le volet social du présent, c'est bien et louable...

Concernant le projet Ambatovy à Madagascar, de sinistres imbéciles (Malgaches en prime), qui n’ont jamais compris ce que transition signifie -et surtout par le seul fait qu’elle est présidée par Andry Rajoelina- veulent à tout prix politiser l’affaire et inventent des histoires basées sur des bruits de coulisses, sur de la spéculation et des murmures aussi stériles que le désert du Sahel, sans se soucier de l’avenir de leur propre descendance.

Car la réalité concernant le retard de l’octroi du permis d’exploiter au projet minier d’Ambatovy est d’éviter que ne se produise ce qui s’est produit en Amazonie, avec Chevron. Il faut se rappeler que le projet Ambatovy implique les sociétés suivantes (Nationalité et part d’actions):Sherritt International (Canada, 40%), SNC Lavalin (Canada, 5%), Sumitomo (Japon, 27,5%) et Kores (Corée du Sud, 27,5%). Une multinationale au vrai sens du terme.

Mais comment vivront les enfants d'aujourd'hui (photo plus haut), devenus adultes en 2025, dans un tel environnement ?

En ce début de septembre 2012, et en ce qui concerne cette affaire Ambatovy, le pouvoir de transition actuel a tout à fait raison de bien faire et laisser braire tous ses ânes qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Et la palme revient au site tananews.com qui ne perd rien pour attendre. Comme il est dit : diffamez, désinformez, intoxiquez, il en restera toujours quelque chose. Car il est plus que prouvé, désormais, que le véritable ennemi du Malgache est un Malgache comme lui. Mais un Malgache qui est et parait sans aucun devenir. Seul le temps présent compte, qui fait de lui un être déjà spirituellement mort.

Mercredi 30 novembre 2011. François Bayrou (MoDem) a présenté son "Agenda 2012-2020", qui traduit sa méthode et sa démarche de gouvernance, lors d'une conférence de presse

Gouverner c’est prévoir et il ne faut pas confondre permis d’explorer et permis d’exploiter. La ligne éditoriale de tananews nous fait comprendre que les rédacteurs de ce site n’ont aucune vision d’avenir pour eux et leurs propres descendants. Mais vive la liberté d’expression, n’est-ce pas ? Je rappelle ici, un passage du discours d’Isidore Agbokou, du Pnud, lors de la cérémonie entrant dans le cadre de la célébration des 50 ans de l’agence ANTA.

M. Isidore Agbokou

« Je m’adresse ici aux journalistes dont la noblesse du métier appelle à l’action, dans le respect des règles de l’éthique et de la déontologie et à l’exercice de leur métier dans une logique de préservation de l’ordre public et des bonnes mœurs en évitant des publications de nature à inciter à la haine tribale, raciale et religieuse, à des discriminations ou de se consacrer à l’apologie du crime. Cela arrive dans beaucoup de pays et les mauvaises expériences ne sont pas à copier.

Le devoir de compétence du journaliste doit le conduire à s’interdire les règlements de compte, les titres sensationnels, les articles ou émissions sans contenus substantiels, et à s’assigner une mission de protection et d’éducation de la société et surtout de l’enfant ; ce qui passe, selon la déontologie par la non publication des scènes de violence, d’images macabres et obscènes.

Le public a besoin d’être mis au courant de tout ce qui se passe ainsi que de ce qui s’est passé. Ce, sans altération, ni fioriture de nature équivoque et sans provocation.

Vous jouez un rôle prépondérant dans le processus de la liberté d’accès à l’information. Vous avez des devoirs et des droits. Mais le partenariat mutuel entre les médias, les institutions et la population est la principale clé pour faciliter cette liberté d’accès à l’information, comme l’a prescrit l’objectif numéro 8 des OMD, je reformule à ma manière : « Ensemble, nous pouvons développer notre pays ».


A la lecture de ce passage du discours d'Isidore Agbokou et du titre ci-dessus (malgré l'hypocrisie du point d'interrogation), la question qui se pose est : les scribes de tananews.com sont-ils vraiment des journalistes ? Quel est leur degré de crédibilité ? Savent-ils que « Le métier de journaliste exige une formation, une culture solide, une ouverture ainsi qu’un échange d’expériences »?, dixit Julien Rakotonaivo.

Il est vital, pour les générations malgaches à venir, que le projet Ambatovy prouve -de manière sans équivoque et noir sur blanc- que ce qui s'est produit en Amérique Latine ne se reproduira pas du côté de Moramanga. Mais il faut tout de même avouer que, dans l'entourage du président Andry Rajoelina, la communication (expliquer, expliquer, expliquer) n'est pas la tasse de thé. Le premier cercle de M. Rajoelina a transformé en art la manière de garder certains secrets de... Polichinelle.

Jeannot RAMAMBAZAFY – 1er septembre 2012

Mis Ă  jour ( Dimanche, 02 Septembre 2012 09:44 )  
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