Pour 2013, le ministère du Tourisme entrevoit de belles perspectives à travers l’augmentation du nombre de visiteurs recensé dans le tableau ci-dessus. En effet, la prévision pour cette année est estimée entre +12% et +15% par rapport à 2012. De sont côté, l'Office National du tourisme malgache (ONTM) prévoit d'arriver au même nombre de visiteurs qu'en 2008. Ce, en jouant la carte du tourisme durable, avec la volonté de mettre en avant la destination Madagascar dans l'annuaire mondiale de ce tourisme durable.
L'opportunité existe bel et bien avec la prévision de l'accostage de quatre bateaux de croisières dans les principaux ports de Madagascar. Comme le « Costa Romantica », récemment à Antsiranana. Dans le volet aérien, la révision de la tarification des billets d’avion et des notes des hôtels figure parmi les priorités pour 2013. Rappelons que Madagascar est considéré comme faisant partie des pays dont les billets d’avion sont les plus chers. Un système de package basse saison est en cours d'étude...
Terrasse de « La Casa Flops », sise à Andilana, Nosy Be. Vue sur les îles Mitsio
Dans le volet environnemental, les opérateurs du secteur touristique malgache entendent améliorer les sites d'hébergement dits «écologiques». Encore faut-il trouver des solutions efficaces pour inciter les investisseurs à se mobiliser dans la construction d'hôtels, face à la tristement célèbre lenteur administrative. Ce, avant même de parler de tourisme «haut de gamme» ou de qualité de prestations du personnel... La forêt pleine de paperasserie étant encore un véritable parcours du combattant.
Dernièrement est né le concept « Îles Vanille ». Plutôt destiné aux marchés sud-africain, russes, australien et chinois. Dans le cadre de ce projet, une série d'initiatives a été prise comme une rencontre des tours opérateurs des îles Vanille en septembre 2010 et présentation conjointe des destinations Maurice-Réunion-Seychelles-Madagascar au salon du Tourisme ITB à Berlin (Allemagne en mars) 2011.
Béatrice Atallah, président de la CENI-T, lors de l'annonce du second calendrier électoral pour cette année 2013. A sa droite, sur la photo, Fatma Samoura, représentante permanente du système des Nations Unies à Madagascar
Bien sûr, tout cela n'est que perspectives. Car le grand facteur de blocage demeure l'actuelle situation d'instabilité au niveau des politiciens. Et tout le monde, sans exception, est d'accord: le secteur touristique malgache ne retrouvera sa stabilité qu'après l’organisation d'élections prévues dès juillet 2013, selon un calendrier renouvelé conjointement par la CENI-T (Commission électorale nationale indépendante pour la transition) et les Nations Unies.
Jeannot Ramambazafy – 27 février 2013
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