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Afrique Environnement : Energie durable pour tous d’ici à 2030

Appel des ministres, des hauts fonctionnaires de l’ONU et de nombreux fonctionnaires internationaux en faveur de « l’énergie durable pour tous » en Afrique d’ici à 2030


NAIROBI, Kenya, 22 février 2012/ -- M. Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) (http://www.unep.org) et M. Adnan Amin, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), ont exhorté toutes les parties prenantes en Afrique à prendre des engagements, dans le cadre du Programme d’action, concernant la façon d’atteindre les objectifs en matière d’énergie durable pour tous d’ici à 2030.

S’exprimant à l’occasion d’une manifestation marquant le déploiement en Afrique de l’Année internationale de l’énergie durable pour tous, organisée au siège du PNUE à Nairobi, ils ont souligné l’importance que revêt l’énergie dans le développement économique et social sur l’ensemble du continent, ainsi que dans l’amélioration de la vie des plus pauvres de manière plus conforme aux principes de développement durable. Les investissements en énergie propre permettent aux pays de la région d’exploiter les gigantesques ressources énergétiques renouvelables dont ils recèlent et de progresser rapidement vers la mise en place d’infrastructures efficaces et modernes.


Les deux dirigeants ont illustré leurs propos par de nombreux exemples d’actions déjà mises en œuvre à travers la région et qui devront être reproduites à plus grande échelle.

Mme Terezya Luoga Hovia

S.E. Mme Terezya Luoga Hovisa, ministre d’État, ministre de l’environnement de Tanzanie et vice-présidente de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE), a souligné l’énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables (qu’il s’agisse d’énergie solaire, géothermique, hydroélectrique, éolienne ou de biomasse moderne) susceptible d’être exploité pour remplir l’objectif d’accès universel à l’énergie.

« J’en appelle à tous les acteurs pour qu’ils travaillent ensemble à la mise en œuvre des engagements soulignés dans la Déclaration de Johannesburg publiée à l’issue de la Conférence des ministres africains de l’énergie en 2011 » a déclaré Mme Hovisa.

M. Steiner et M. Amin ont attiré l’attention sur l’initiative « Énergie durable pour tous » lancée par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, un partenariat unique entre secteur privé, pouvoirs publics et société civile destiné à atteindre l’objectif d’énergie durable pour tous à l’horizon 2030. Le secrétaire général s’est fixé 3 objectifs interdépendants dans le cadre de cette initiative : assurer l’accès universel à l’énergie, doubler le rythme d’amélioration de l’efficacité énergétique à l’échelle mondiale et doubler la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial, chaque objectif devant être rempli d’ici à 2030.

M. Achim Steiner

M. Steiner, qui occupe également le poste de sous-secrétaire général des Nations unies, a appelé à la mise en œuvre du « cadre d’action » de l’initiative, conçu pour guider les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile dans leurs actions de mobilisation, facilitation et suivi des efforts visant à élargir l’accès à l’énergie, promouvoir les normes et les politiques en matière d’efficacité et accroître les investissements axés sur les énergies renouvelables.

S’exprimant à propos de l’initiative du secrétaire général, M. Steiner a déclaré : «L’engagement du secteur privé est essentiel pour dynamiser la croissance économique et réduire la pauvreté. Il permettra de répondre aux besoins d’investissement colossaux en Afrique et de mobiliser les forces nécessaires pour fournir un accès universel aux services énergétiques modernes. »

À l’échelle mondiale, une personne sur cinq n’a pas accès à un réseau d’électricité moderne et près de trois milliards de personnes dépendent du bois, du charbon, du charbon de bois ou des déchets animaux pour cuisiner et se chauffer.

M. Adnan Amin

M. Adnan Amin a évoqué l’immense potentiel qui existe en termes d’accroissement significatif des investissements dans le secteur des énergies renouvelables dès lors qu’un environnement politique propice et des capacités renforcées sont mis en place. À cet égard, le Kenya ouvre la voie à d’autres nations africaines par son engagement en faveur d’une suppression totale du kérosène d’ici à 2018 et de l’utilisation des énergies éolienne et géothermique pour alimenter les municipalités en électricité.

M. Erik Solheim

« La participation du secteur privé est essentielle pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et contribuer aux besoins d’investissement colossaux en Afrique. En Norvège, le projet « Énergie+ » vise à concourir à la mise en œuvre de l’initiative Énergie durable pour tous » a déclaré S.E. Erik Solheim, ministre norvégien de l’environnement et du développement international.

Mme Izabella Teixeira

Évoquant l’expérience « Luz Para Todos » menée au Brésil, S.E. Izabella Teixeira, ministre brésilienne de l’environnement, a souligné l’importance de l’engagement des pouvoirs publics pour susciter l’intervention de toutes les parties prenantes. Elle a insisté sur la nécessité de considérer l’énergie dans un contexte interdépendant l’associant à l’alimentation et à l’eau.

« L’accès et l’utilisation durable de l’énergie s’inscrivent dans le cadre de l’économie verte » a précisé Mme Teixeira. « L’énergie figurera au cœur des débats lors de la prochaine Conférence Rio+20 des Nations unies sur le développement durable. »

En raison du rôle prépondérant joué par l’énergie dans la société, le secrétaire général des Nations unies a formé un groupe de haut niveau constitué de personnalités éminentes de la finance, du secteur public, du secteur privé et de la société civile afin de mobiliser les efforts visant à atteindre les objectifs complémentaires d’accès à l’énergie, de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. M. Steiner et M. Amin sont tous deux membres de ce groupe.


Parmi les autres personnalités qui se sont exprimées à l’occasion de la manifestation marquant le déploiement, par les Nations unies, de l’Année internationale de l’énergie durable pour tous en 2012, se trouvaient, outre les dirigeants susmentionnés : S.E. Dr. Elham Mahmood Ahmed Ibrahim (Mme), Commissaire chargée des infrastructures et de l’énergie, Commission de l’Union africaine ; Mme Mariam Sow Soumare, représentant le Dr Mayaki, PDG du Nouveau partenariat pour le développement en Afrique ; M. Carlo van Wageningen, président et porte-parole de la société Lake Turkana Wind Power et M. Negash Engedasew, directeur du service Énergie, Environnement et Changement climatique de la Banque africaine de développement.

Distribué par l'Organisation de la Presse Africaine pour le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) – www.madagate.com pour les illustrations photographiques

RAPPEL


L’énergie durable pour tous, c’est à travers cette résolution que l’ONU a proclamé l’année 2012 Année internationale de l’énergie durable pour tous.

L’énergie est le poumon de la société, elle concentre à elle seule les réflexions essentielles de notre société, à la fois économiques mais aussi sociales.

 

L’ONU a donc inscrit cette nouvelle année 2012 pour l’accès de services énergétiques propres, efficaces, abordables et fiables à tous. Indispensable afin d’assurer la prospérité mondiale.


Une année pour permettre de rendre accessible la précieuse énergie à tous, notamment dans les pays en voie de développement. Plus de 3 milliards de personnes sont dépendants de l’énergie issue du charbon ou de la biomasse traditionnelle. Un milliard et demi ne disposent pas de réseau électrique et, l’accès aux services énergétiques modernes étant trop coûteux pour des millions de personnes connaissant des difficultés économiques.


Une réalité qui entraine des conséquences sanitaires et économiques graves, entre bâtiments mal ventilés et absences de productivité ou d’activités. Cette raréfaction énergétique ne permet pas aux régions isolées de posséder des infrastructures, hôpitaux, écoles, correctes ? De même, l'accès à l'eau potable et l'assainissement sont dépendants d'une capacité de pompage efficace. Si l'accès à l'énergie n'est pas au point, les effets peuvent être dévastateurs sur les populations vulnérables. Les femmes et les filles dans le monde en développement sont disproportionnellement affectées à cet égard.


Les modes actuels de production et de consommation d’énergie non durable, celles du charbon ou de la biomasse traditionnelle, représentent une menace pour l’environnement, tant sur le plan local que sur le plan mondial, les émissions de la combustion fossile provoquent une acidification des sols et de l’eau, et entrainent une pollution de l’air urbain.


C'est pourquoi il est essentiel :

- de recourir aux sources d’énergie nouvelles et renouvelables,

- d'utiliser des technologies faiblement émettrices de carbone, y compris des techniques moins polluantes d’exploitation des combustibles fossiles,

- et d'exploiter de manière rationnelle des sources traditionnelles d’énergie.

 


L'ÉCONOMIE VERTE est un impératif pour la sortie de crise. C'est l'argument avancé par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), dont la 26e session du conseil d'administration se tient à Nairobi, au Kenya, du 21 au 24 février. A cette occasion, le PNUE publie un rapport intitulé « Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté » qui insiste sur l'urgence d'accélérer le mouvement.

M. Achim Steiner

Il faut « investir 2 % du produit intérieur brut (PIB) mondial dans le verdissement de dix secteurs cruciaux de l'économie afin de réorienter le développement », explique Achim Steiner, directeur exécutif du PNUE. Cela va de la pêche au bâtiment, en passant par l'offre énergétique, les transports et le tourisme.

Pour un développement durable et une éradication de la pauvreté - Synthèse à l'intention des décideurs et tous les chapitres du projet de rapport, y compris la modélisation et les scénarios, seront accessibles en ligne après : www.unep.org et www.unep.org/greeneconomy.

L'"économie verte" pour réconcilier croissance économique et environnement

Faire évoluer l'économie mondiale vers une "économie verte" qui favoriserait croissance et emplois tout en préservant la planète est possible avec des investissements annuels représentant 2% du PIB mondial ciblés sur dix secteurs clé,

De la pêche au bâtiment - Dix secteurs clés sous-tendent une économie verte

Les dix secteurs que le rapport juge essentiels au verdissement de l'économie mondiale sont les suivants :

agriculture, bâtiment, offre énergétique, pêche, foresterie, industrie (dont efficacité énergétique), tourisme, transport, gestion des déchets et eau.

Sur les 2 % du PIB proposés dans le rapport, les investissements par secteur en prenant les niveaux actuels de PIB seraient les suivants :

. 108 milliards de dollars pour le verdissement de l'agriculture, petites exploitations comprises ;

. 134 milliards de dollars dans le verdissement du secteur du bâtiment en améliorant l'efficacité énergétique) ;

. plus de 360 milliards de dollars dans le verdissement de l'offre énergétique ;

. près de 110 milliards de dollars dans le verdissement de la pêche, comprenant une baisse de la capacité des flottes mondiales ;

. 15 milliards de dollars dans le verdissement de la foresterie avec d'importantes répercussions bénéfiques en termes de lutte contre le changement climatique ;

. plus de 75 milliards de dollars dans le verdissement des activités industrielles, dont l'industrie manufacturière ;

. près de 135 milliards de dollars dans le verdissement du secteur du tourisme ;

. plus de 190 milliards de dollars dans le verdissement du transport ;

. près de 110 milliards de dollars dans les déchets, avec le recyclage ;

. un montant du même ordre dans le secteur de l'eau dont l'assainissement.

PNUE - www.madagate.com (préparé et mis en ligne par Jeannot Ramambazafy)

Mis à jour ( Jeudi, 23 Février 2012 06:29 )  
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