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Andry Rajoelina. Il faut partir à point et ne rien sous-estimer…

Région SAVA (Sambava, Antalaha, Vohémar, Andapa). Le Président Andry Rajoelina et son épouse, Mialy Razakandisa, bouclent actuellement leur tour de la Grande île -débuté au Nord, à Ambilobe en avril 2019- pour accentuer leur impulsion concrétisante vers un développement concret et réel du pays. Car l’heure n’est plus aux discours de propagande.

Les visites régionales du Président de la République, après son accession au pouvoir, en janvier 2019, n’ont que pour seul but de donner une impulsion à des actions de développement et d’extension qui auraient dues être concrétisées, quel que soit le contexte socio-économico-politique depuis 1972 à Madagascar. Cela a un nom : continuité de l’État. Or, en près d’un demi-siècle, en matière de développement infrastructurel particulièrement, la Grande île de l’océan Indien a été sciemment plongée dans le gouffre du néant. Ce, aussi bien dans le volet de la connectivité terrestre (routes, rail, air, voies fluviales et maritimes) à l’échelle nationale, que dans celui de l’éducation nationale et culturelle (écoles des enseignements primaire, secondaire, supérieur et professionnel, complexes sportifs et de loisirs), et surtout celui de la santé publique (établissements socio-sanitaires de prévention et de traitement, comprenant le matériel, les médicaments et le personnel spécialisé).

Ces volets de base constituent des indicateurs stricts et minimums, dans le temps, pour connaître si un pays s’est développé ou non. Hélas, dans ces trois piliers du développement que sont l’Éducation, la Santé et la Mobilité des citoyens, l’après 13 mai 1972 a démontré la capacité des dirigeants successifs à détruire lentement mais sûrement ce qui existait déjà, pour quelques ariary de plus. Tous les discours ronflants et qui faisaient ronfler n’ont jamais eu d’impacts que le temps de campagnes électorales, aussi folkloriques que bariolées, qui ont fait nourrir un électorat -allant s’amenuisant- de promesses jamais tenues, jamais réalisées. Bravo à la gestion du pays par l’ex-président expert-comptable, Hery Rajaonarimampiana qui, en 5 ans (de 2014 à 2019), a réussi à faire de Madagascar, le 5è pays le plus pauvre du monde, mais fait de lui-même, un milliardaire sans foi ni loi qui se la coule douce ailleurs.

Avec l’arrivée au pouvoir d’Andry Rajoelina, en tant que Président de la République élu, les choses ont réellement changé. En passant, et une bonne fois pour toutes, la période transitoire malagasy, de 2009 à 2014, a été un partage de pouvoirs de tous les partis politiques malagasy existant. Avec Andry Rajoelina, élu président donc, nous vivons un plus inédit, jamais vu dans la Grande île de l’océan Indien : l’apport d’éclairages publics et privés (oui !) grâce à l’énergie solaire. Cela s’appelle : vivre avec son temps. Malheureusement, si la locomotive Tgv s’est bien élancé, certains wagons n’arrivent pas à suivre et manquent de faire dérailler le train tout entier, lequel a été pris en marche par quelques opportunistes girouettes, car ex-ceci ou cela...

Or, ce genre de détails semble n’être considéré que comme des broutilles par certains membres de l’entourage du couple présidentiel qu’ils hypnotisent par des rapports trop jolis pour être honnêtes. Ou bien qu’ils paralysent en les induisant en erreur avec des propos suggestifs afin qu’ils soient « bien » avec tout le monde. Attitude, qu’ils assurent n’être propre qu’aux personnalités au-dessus du lot, c’est-à-dire qui sont les meilleures sans nécessité de le dire sans cesse ni d’agir pour sévir. Trompeuse flatterie par excellence s’il en est… Et c’est là que le bât blesse car c’est une nation de 580.000 km² qui doit être développée, pas un fokontany ni une seule région. Or, les mauvaises attitudes de ces wagons tirailleurs -et en surcharge- peuvent être réglées une bonne fois pour toutes, si et seulement si, la rigueur et l’exemplarité sont effectivement appliquées. Ce qui n’est pas encore le cas. Car Madame Kolikoly demeure toujours omniprésente, ici et là... Et l’image donnée au régime actuel devient celle-ci : pour un petit trou dans une chaussée, il faut donc que ce soit le Président Andry qui intervienne pour que les choses bougent ?

Pressé de développer le pays, il semble que le Président Rajoelina minimise des détails qui, s’il persiste à ne pas les prendre en profonde considération, iront en s’accumulant et risqueront, à la longue, de lui jouer un très vilain tour. Il ne faut jamais perdre de vue qu’un seul petit grain de sable peut bloquer toute la machinerie d’un train turbo. Je ne fais pas allusion, ici, aux inepties des opposants à tout, pourvu qu’ils s’opposent, faute de ne pas avoir eu un strapontin dans les allées de l’actuel pouvoir. Eux, tout le monde les connaît et ils ne sont dangereux que pour eux-mêmes, mais aussi, hélas, pour le développement du pays, avec leur faculté de tout corrompre par un juridisme étriqué qui, dans l’espace et dans le temps, ne résistera jamais à l’esprit de la loi. Le comble est qu’ils espèrent avoir des miettes de pouvoir avec leurs menées subversives. Mais qui sait ?... Passons.

Ici, je veux parler d’un système d’administration très novateur mais qui pêche par une carence originelle. Explications. Certes, chaque pays possède sa spécificité dans de nombreux domaines, mais une constance est immuable dans la majorité des pays de la planète, en matière de gestion d’une Nation. Cela se base sur l’idéologie du parti dont est issu le Chef d’Etat du moment. Par exemple : Parti républicain aux U.S.A. ; La République en marche en France. Quel parti, actuellement alors, pour Madagascar ? En novembre 2007, Andry Rajoelina se présente candidat Maire de la ville d’Antananarivo sous le label de l’association Tgv (Tanora malaGasy Vonona : Jeunes Malgaches prêts) qui se veut être « indépendante et non affiliée à une quelconque opposition ». Ce qui ne veut strictement rien dire. Par la suite, Tgv deviendra un parti politique et c’est là que se situe la carence à laquelle je fais allusion. Par définition, un parti politique est « un groupe de personnes, (Ndlr : les militants), possédant des idées politiques communes, réunies en association. Il peut chercher à influencer le gouvernement en place, en le soutenant si celui-ci en est issu, ou en s'y opposant » (wikipédia).

Je n’ai même pas eu le temps de savoir et connaître l’idéologie exacte de ce parti Tgv qu’il a été submergé par une multitude d’associations, partis et particules qui n’ont forcément pas la même vision qu’Andry Rajoelina, candidat à la Présidence de 2018. Mais, pour leurs fondateurs, l’objectif est clair : avoir un poste, au sein de la future administration lorsque le candidat n°13 sera élu. Et il a été élu effectivement au second tour, en décembre 2018. Cependant, ce sont les militants des débuts de la révolution orange, en 2009, qui ont récolté le revers terne et terni de la médaille de cette victoire, au profit des opportunistes issus de ces entités créées pour l’occasion, c’est-à-dire faire élire Andry Rajoelina.

Un an après les fissures apparaissent : beaucoup de personnages nommés sont loin, très loin, de la vision -que dis-je de l’approche même- du développement envisagée par le Président Rajoelina, le visionnaire. A bien y voir de près, beaucoup faisaient partie des partis ennemis même du parti Tgv sinon d’Andry Rajoelina lui-même. Cela étant, que voulez-vous qu’ils fassent d’autres sinon s’occuper de leur développement personnel avant toute chose, tout en déclarant, obséquieusement : « Merci, Président ! ». Le cas du Dg du ministère de la Culture et de la Communication, Fanahimanana Hubert Tiaray, magistrat de formation, limogé pour flagrant délire alcoolique n’est pas isolé. Loin s’en faut. Et si, lui, a été découvert en flagrant délit, il n’a pas été puni pour son acte, sa démission ayant été considérée comme suffisante comme « auto-sanction ». On verra du côté du collège des magistrats malagasy s’il y sera réintégré. Ciel, où est la Justice dans tout cela et dans ce milieu où le rejet de ses propres responsabilités vers autrui est le sport favori ?

Je ne cherche pas à jouer à l’oiseau de mauvais augure ni à jouer le jeu d’opposants aussi imbéciles qu’égocentriques et mythomanes (la mythomanie est une maladie, un trouble mental les gars !). Non, mon rôle de journaliste est, également, d’anticiper le cours de l’Histoire et si cette démarche est mal comprise, tant mieux pour celles et ceux qui s’accrochent aux avantages liés à leur fauteuil pourtant éjectable. La pandémie du coronavirus a retardé de quelques mois le début de la concrétisation de la vision du Président Andry Rajoelina. Moi, en tant que citoyen malagasy, je reste confiant qu’une bonne partie de ses promesses seront réalisées, comme l’Hôtel de ville, le Coliséum, le stade des Makis, le stade synthétique de football de Barikadimy… pour ne citer que cela. Actuellement, il semble vouloir faire des bouchées doubles tout Tgv qu’il est. Cependant, rappelons-nous Jean de La Fontaine qui a écrit, entre autres : « Rien ne sert de courir, il faut partir à point ». Cela signifie qu’il ne sert à rien de se précipiter si on est sage et prévoyant. Toute chose demande du temps. Il faut s'y consacrer autant que nécessaire, et ne jamais sous-estimer une tache ni la faire tardivement à la hâte. Et puis si l’homme propose, seul Dieu dispose.

Du point de vue de la loi fondamentale, quel est le travail d’un président de la république à Madagascar ?

Article 45 de la Constitution de la IVème République malagasy. Le président de la République est le chef de l'État. Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois. Il est le garant, par son arbitrage, du fonctionnement régulier et continu des pouvoirs publics, de l'indépendance nationale et de l'intégrité territoriale. Il veille à la sauvegarde et au respect de la souveraineté nationale tant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il est le garant de l'unité nationale. Le président de la République assure ces missions dans le cadre des pouvoirs qui lui sont conférés par la présente Constitution.

La question qui se pose, dès lors, est : le Président Andry Rajoelina en fait-il trop ou pas assez ? Quoi qu’il en soit, donner une impulsion ne signifie pas qu’il peut carillonner et être à la procession. Donner une impulsion constitue une action propre à accroître le développement, le dynamisme d'une activité, d'une action et l’effet qui en résulte. Il importe donc qu’il délègue certains pouvoirs tout en étant vigilant, très vigilant sur les actions ou… inactions de celles et ceux qu’on lui propose de nommer. Il y a déjà eu des antécédents et j’ai aussi beaucoup à dire à ce sujet… Mais si toute chose demande du temps, pour moi : chaque chose en son temps.


Pour certains esprits, qui passent leur temps à jouer aux espions très futés dans leur futal trop serré ; qui ont perdu tout sens critique (aptitude à percevoir des améliorations à apporter à une action, à un comportement) et croient rendre service au «Filoham-pirenena voafidim-bahoaka», avec leurs « Oui, Monsieur le Président » sans évaluation ni suivis spontanés, je reprends, ici, ce qu’a dit, un jour, un vénérable et vénéré confrère, à propos de nous, journalistes : «Izahay tsy hanipy voninkazo anareo mpitondra fanjakana fa ny olona alevina any am-pasana no atao an’izany» (en traduction libre : Nous ne vous couvrirons pas de fleurs, vous dirigeants étatiques, car cela est destiné à ceux qui vont être enterrés). Signé Latimer Rangers et à bon entendeur salut !

Dossier de Jeannot Ramambazafy également publié dans "La Gazette de la Grande île" du samedi 19 septembre 2020


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Mis à jour ( Samedi, 19 Septembre 2020 10:52 )  
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