Il est évident que la vie continue et ne peut rester suspendue par des considérations n’ayant aucunement lieu d’être. Sauf si on se refuse à respecter la Constitution…
Le Président Hollande et le Secrétaire général de la Présidence Jouyet
En France, étant donné que qui n’avance pas recule, le président François Hollande a décidé de se tourner vers des personnalités dignes de confiance, capables et compétentes, avant d’être des amis de longue date. Ainsi de Jean-Pierre Jouyet que le président français vient de nommer Secrétaire général de l’Elysée. Il succède à Pierre-René Lemas, méconnu du public car très discret sans pour autant être infidèle durant deux ans.
Faisant partie de la promotion Voltaire de l’Ecole nationale d’administration (ENA) avec François Hollande, Jean-Pierre Jouyet, avant cette nomination, était le patron de la Banque publique d’investissement, après avoir été Directeur du Trésor et de l'Autorité des marchés financiers puis Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. Les compétences primant, il faut savoir que M. Jouyet avait été Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, entre 2007 et 2008, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Me Henry Rabary-Njaka, avocat français du barreau de Paris, devenu Directeur de cabinet de la Présidence, le président Rajaonarimampianina, Solofo Rasoarahona, l'ami de longue date, co-fondateur du cabinet Auditeurs et Associés CGA, en 1995, bombardé Ambassadeur itinérant. Personne n'a jamais entendu parler de ce Rabary-Njaka (résident en France depuis les années 1980) et de Solofo Rasoarahona dans l'histoire politique de Madagascar. Ici la définition de l'état de droit selon Hery Rajaonarimampianina...
Qui, de l’entourage proche du nouveau président de Madagascar, peut présenter un parcours politique… présentable à l’opinion publique ? Aucun. Ce sont tous des amis, de plus ou moins longue date, qui sont en train d’apprendre la gestion d’une nation sur le tas. Le peuple malgache qui souffre depuis plus d’un demi-siècle mérite-t-il cela ? Il parait qu’on n’a que les dirigeants qu’on mérite. Certes, mais il a été maintes fois prouvé historiquement que, lorsqu’un pays est dirigé par des gens incompétents, c’est la dictature qui prévaut, avec comme finalité un éternel retour à la case-départ via un soulèvement populaire.
Le Président Sarkozy (plagié par le Président Rajaonarimampianina trop confiant vis-à -vis d'un ami-conseiller) et Jean-Pierre Jouyet
Car ce genre d’individus dépendent tous du président. Ils n’ont pas été élus par le peuple mais leur ont été imposés. Leur existence politique durera le temps que dure le maintien du président de la république à son poste. Et c’est par la faute de cet entourage incompétent dans tous les domaines, que le nouveau président de Madagascar est devenu la risée du monde entier -avec le plagiat sur Sarkozy dès le jour de son investiture-, et le grand regret de bon nombre de celles et ceux qui ont voté pour lui, de par ses voyages inutiles mais coûteux, et de son incapacité à nommer un Premier ministre, en trois mois de mandat, car poussé par cet entourage incompétent à renier sa parole, sa famille politique et à ne pas respecter la Constitution.
L'homme simple est devenu un président très... compliqué
Hery Rajaonarimampianina, déjà d’origine modeste, était un homme simple et franc. L’imparfait est de rigueur car, une fois élu, il est devenu un autre homme. Il s’est dépersonnalisé en abandonnant toute authenticité, au profit, non pas du peuple –même s’il passe son temps à dire le contraire-, mais de ses « amis » qui finiront par le laisser tomber au moindre coup de semonce de la part du peuple. Pour l’heure, ne cherchons pas à expliquer ni à comprendre car si le pouvoir, déjà , corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
Une certitude historique que la désinformation ne pourra jamais effacé: sans la révolution orange à laquelle Hery Rajaonarimampianina n'a jamais participé; sans sa nomination en tant que ministre des Finances et du Budget de la transition, succédant à Benja Razafimahaleo; sans son repêchage lors d'un remaniement ministériel; sans le soutien du leader orange, Andry Rajoelina et l'appui de sa formation Mapar, aux deux campagnes électorales, il n'y aurait jamais eu de Président Rajaonarimampianina élu par le peuple. Durant les heures pénibles et meurtrières de 2009 et 2010, où étaient les Jaobarison Randrianarivony, les maîtres Nicole Andrianarivoson, Henry Rabary-Njaka, le sieur Solofo Rasoaharona, Mme Claudine Razaïmamonjy d'A&C, Mohamed Rachid (le seul modéré et non merina), etc.?
A l'extrême-droite, Augustin Andriamananoro plus qu'actif lors de la seconde campagne présidentielle -il a même eu un extinction de voix, et qui a été remercié en s'étant vu éjecté comme un malpropre de son poste de Dg de l'Omert, sans que le nouveau président n'attende la logique et diplomatique passation de service, dans le cadre d'un nouveau gouvernement inexistant jusqu'à présent
Après le baiser de Judas, la main apposée d'Hery Rajaonarimampianina qui avait déclaré sincèrement que sans Andry Rajoelina, il n'aurait été rien du tout
Inconnus lors des révolutions de 1972, 1991, 2002, 2009. Inexistants dans l'Histoire politique de Madagascar. Que peut-on attendre d'eux sinon un diktat infernal, faisant du nouveau président leur "chose" au service de leurs intérêts personnels?
Mon devoir, en tant que citoyen qui a voté pour lui, et en tant que journaliste se plaçant en contre-pouvoir, est de l’avertir qu’il se trompe de chemin et qu’il n’est pas encore trop tard pour redevenir aux normes constitutionnelles. C’est-à -dire mettre en pratique l’état de droit, sans cesse prononcé, en appliquant à la lettre l’esprit de la Constitution, à commencer par l’article 54, sans tourner autour d’un pot politique complètement pourri.
Jeannot Ramambazafy – 9 avril 2014