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CLIQUEZ ICI POUR LE PROGRAMME Du 19 au 26 JUIN 2010 Ã ANTANANARIVO
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Non, ce n'est pas le grand hall de l'aéroport d'Ivato mais le hall de l'hôtel du Louvre. Ici, les journalistes attendent l'heure
Nary, le leader du groupe 'Zay
Rolly Mercia, Toto Marie Lydia, Hajo Andrianainarivelo , Mireille Rakotomalala, Serge Ranaivo et Rossy
Point de presse, ce 11 juin 2010 à l’hôtel du Louvre sis à Antaninarenina. Il s’agissait pour les membres de la Commission présidentielle d’organisation des 50 ans de l’Indépendance recouvrée de Madagascar, de présenter le programme officiel prévu débuté le 19 juin 2010. Ce n’est pas tous les jours que le pays célèbrera un demi-siècle d’indépendance.
La ministre de la Culture et du Patrimoine
Ce fut l’occasion pour Mireille Mialy Rakotomalala, ministre de la Culture et du Patrimoine nationale de rappeler les fondements immuables d’une république. Quel que soit le dirigeant, ils sont représentés par les symboles suivants :
LE DRAPEAU NATIONAL (BLANC-ROUGE-VERT)
L’HYMNE NATIONAL MALAGASY (« RY TANINDRAZANAY MALALA Ô ») - Bien-Aimée Terre de nos Ancêtres
LA DEVISE DE LA NATION (Actuellement : TANINDRAZANA-FAHAFAHANA-FANDROSOANA ou PATRIE-LIBERTE-DEVELOPPEMENT)
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE EN TANT QU’INSTITUTION (Andry Nirina Rajoelina, après Philibert Tsiranana, Didier Ratsiraka -deux fois-), Albert Zafy, Marc Ravalomanana)
LE PEUPLE SOUVERAIN (Toutes les 19 ethnies qui dénotent l’extrême richesse de l’identité culturelle malagasy issue de la Polynésie-Malaisie, l’Arabie et l’Afrique)
Le ministre de la Jeunesse et des Loisirs confirmant la venue du groupe Kassav', d'Awilo, Nadiya et du groupe Brick & Lace. A l'instar de la République d'Afrique du Sud qui a mobilisé la Colombienne Shakira (qui chante "Waka Waka") et d'autres artistes étrangers, le ministre a souligné que la fierté nationale ne signifie pas vivre en autarcie culturelle...
Dans ce contexte républicain, tous ces symboles ne peuvent être pris isolément. En fait, l’année anniversaire devrait couvrir la période du 1er janvier au 31 décembre 2010. Mais le point d’orgue se situe dans la journée du 26 juin qui commémore également les 50 ans de l’Armée malagasy. Ainsi, il est nécessaire de faire connaître et faire comprendre à la population malagasy cet aspect souvent ignoré. Dans cent ans, dans mille ans, tant que Madagascar sera une République indépendante et souveraine, ces cinq symboles devront être respectés scrupuleusement.
Le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, confirmant que les 22 régions seront dotées de 10 millions d'Ariary chacune pour célébrer ce cinquantenaire
Parmi l'assistance, Augustin Andriamananoro, ancien ministre des Télécommunications, Postes et Nouvelles Technologies
Si, durant les jours « ordinaires », les établissements publics -et certaines entités du secteur public- dressent le drapeau malagasy et le leur propre, signe d’appartenance territoriale et corporative, toutes les personnes qui ont la nationalité malgache, à l’approche du 26 juin, ont le premier devoir de dresser le drapeau national au fronton de leur habitation. Ce, pour marquer encore plus le fait d’appartenir à cette République malagasy qui a un demi-siècle. Qu’importe les dirigeants et les régimes : ceux-ci passent et trépasseront mais la Nation demeurera.
La Secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement technique et de la Formation professionnelle, parlant au nom du ministre des Forces armées, confirme que la sécurité sera renforcée
La notion de patriotisme commence par se faire l’écho de l’importance de ces cinq symboles de la République. Hors considération de toute polémique partisane et/ou de politique politicienne, la devise de ces 50 ans du retour de l’Indépendance de Madagascar est : «HAMBOMPO-PIRENENA sy FITIAVAN-TANINDRAZANA » ou FIERTE NATIONALE & PATRIOTISME. Le journaliste malagasy a le devoir impératif de se responsabiliser et responsabiliser tous les Malagasy -sans exclusive- pour que cette devise se traduise en actions concrètes.
Rossy promet de faire des étincelles, en collaboration avec Jaobarison Randrianarivony de l'agence Media Consulting
Ce premier réflexe effectué, toute une série de manifestations aura lieu dans les 22 régions de la Grande île. Et, à l’occasion de cet anniversaire -qui devra laisser un souvenir impérissable pour les générations futures-, un hymne spécial a été créé pour ces 50 ans de l’Indépendance recouvrée : « MADAGASIKARA MAMINTSIKA » ou MADAGASCAR QUE NOUS CHERISSONS. A présent, veuillez vous référer au programme joint à ces informations complémentaires, ainsi que le nom des membres de la Commission Présidentielle d’organisation, dirigée par son Excellence, M. Andry Nirina RAJOELINA actuel chef de l’Etat et, donc, un des cinq symboles de la République malagasy actuelle.
A l'image d'Augustin Andriamananoro, on peut ne plus être ministre mais continuer à servir son pays. Lui, technicien informatique de très haut vol, s'occupera de la retransmission en direct, à la radio et télévision nationales, des grands moments de la célébration de ces 50 ans du retour de l'Indépendance de Madagascar. A son actif également, la mise en exergue de la musique du terroir avec plusieurs groupes de "Vakisaova"
Young Camerawoman...
Rolly Mercia, responsable de la Communication de la Commission présidentielle d'organisation a tenu a préciser que son équipe est composée de 11 professionnels qui vont vraiment... communiquer
La salle était pleine. Normal car les journalistes responsables sont avant tout des citoyens malagasy, fiers de leur pays. Ils entendent s'informer avant et afin de mieux informer les autres
Certes, le programme est alléchant, comme toute fête de l’Indépendance qui se respecte. Mais Madagate se fait un point d’honneur de rappeler ces fondements de la République, face à des inepties d’individus qui font montre d’une ignorance flagrante ou d’un fanatisme forcené pour tenter de se persuader -et de persuader d’autres Malagasy, ce qui est aussi grave que dangereux- que mettre le drapeau national à leur balcon constituerait une « allégeance » à Andry Rajoelina. Ils ont déjà tenté de faire passer ce message anti-patriotique l’an dernier, mais sans grand succès. Andry Rajoelina n’est que de passage comme l’ont été Philibert Tsiranana, Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Marc Ravalomanana.
Le point de presse s'est achevé. Pas de cocktail pour éviter des dépenses superflues. Tout le monde était venu pour s'informer avant d'informer les autres et non faire dans le tra-la-la. Ici, Rossy, new look, avec Julien Rakotonaivo, directeur de l'Art et de la Culture au ministère du même nom
Pilaza Joreh et Hery Razafimahefa de la Tvm, discutant technique avec Augustin Andriamananoro
Le ministre Hajo Andrianainarivelo, interviewé par Grégoire Pourtier, correspondant de Rfi
Connaître l’Histoire et sa propre histoire empêche de parler à tort et à travers. Le 14 juillet, même ceux qui n’ont pas voté pour Nicolas Sarkozy, se sentent fiers d’être Français. C’est ce genre d’attitude qui fait qu’une grande nation l’est. A Madagascar et pour le fameux collectif des GTT, le culte de la personnalité ainsi que la culture de la haine et du mensonge aveuglent tellement ceux qui se croient porte-paroles d’on-ne-sait plus quoi, qu’au final ceux qui les pratiquent deviendront sans repère, sans identité culturelle propre. Bref, des parias face à la démocratie qui demeure la dictature du grand nombre. Sur 20 millions de Malagasy à Madagascar, 80% roulent pour le changement.
Un ancien et une ancienne nouvelle ministre. En effet, Mireille Rakotomalala avait été ministre de la Culture sous la présidence du Professeur Zafy Albert. Un sacré bail
Entre Augustin Andriamananoro et la ministre Toto Marie Lydia, les relations sont restées très amicales
Ceux qui s’agitent plus que n’agissent sont les supporters minoritaires de trois présidents qui ont tous quitté le pouvoir par la lucarne de l’Histoire du pays. Respectivement en 1975, 1993, 2002 et 2009. Mais la République de Madagascar demeurera toujours. Avec ou sans eux. Plutôt sans eux, vu l’état de pauvreté où se trouve encore la Grande île de l’océan Indien, après 50 ans d’indépendance. Plutôt 50 ans de dépendance économique. Voyez le chantage de l’Union européenne qui se trompe de stratégie dans le temps. Car le vrai développement du pays viendra des pays du sud et de l’est. Avec une autre conception de partenariat et non plus un pillage systématique des ressources doublé d’un endettement sans fin. Le jour viendra où les "Vazaha" du Nord se mordront les doigts. Trop de calculs amène à un mauvais calcul.
Cela dit, je reviendrais sur le programme de ces festivités dans d’autres écrits qui serviront d’archives à la postérité. Patience.
Le drapeau national, un des symboles de la République
Il y a dix ans, vous n'auriez trouvé ce genre de fanion nulle part à Madagascar. Le régime socialiste de Didier Ratsiraka a effacé toute notion de patriotisme et de civisme au profit d'une idéologie marxiste léniniste où l'hymne national a été supplanté par un "Ao anaty boky mena" abêtissant et où le culte de la personnalité était horrible. Les séquelles existent encore chez les GTT qui ne résident même pas au pays. Actuellement, la capacité de nuisance de ces fanatiques est tout simplement infernale
Pour les hôtels de haut de gamme, déployer des drapeaux n'a jamais été un fait extraordinaire. Ils respectent et louent la nationalité de leurs clients. Au milieu du drapeau malgache, les drapeaux de l'UE, des USA et de l'île Maurice. Pour les Américains, le drapeau national constitue l'image par excellence du patriotisme
Vendeur de drapeau photographié à proximité de la stèle des martyres du 17 février 2009
Le logo du cinquantenaire. Pour Rossy, les deux mains symbolisent à la fois le "Fihavanana" et les ailes d'une colombe de la paix. Oui, 80% des Malagasy sont fiers de l'être, malgré les agissements d'individus devenus apatrides
Jeannot RAMAMBAZAFY – 11 juin 2010