Madagascar Fair Play: Hymne national à Mahamasina

Vendredi, 15 Mars 2013 05:40 Photos

Les médiaboliques ont fait l'impasse sur cette étape dans la pratique de la politique à Madagascar. Madagate.com ne s'est pas trompé en couvrant totalement cet événement qui restera dans les annales de l'Histoire même du pays.

L'ancien président Zafy Albet s'apprêtant à se lever. Derrière lui, Lalatiana Ravololomanana, très critique envers Andry Rajoelina, l'a pourtant salué lors de ce match de foot-ball Fair Play. Preuve qu'on peut surmonter son ego pour la cause commune et que seuls les imbéciles ne changent pas d'idée

La génération de jeunes politiciens -moyenne d'âge 40 ans- ont démontré qu'ils peuvent se donner la main, œuvrer ensemble. Certes, ce n'était «qu'un» match de foot-ball mais il s'agit d'un sport d'équipe par excellence. L'important n'était pas de gagner -ou perdre-. L'important était de démontrer à la population que les jeunes c'est à la fois la tête et les jambes.

Où sont passés tous ces théoriciens qui passent leur temps à tirer des plans sur la comète? Certains étaient au pouvoir, avaient un pouvoir. Mais le pays s'est-il développé pour autant? Non! Ils brillent par leur comportement à vouloir se mettre au-dessus du commun des Malgaches. Mais enlevez-leur titre, l'argent et les avantages qui vont avec et ils ne sont rien. Zéro. Le match de foot-ball Fair Play, organisé par Scoop Digital a démontré que les jeunes politiciens malgaches n'ont pas la même mentalité que leurs aînés, égoïstes et revanchards.

Certes, les Antananariviens sont venus par curiosité et ils sont venus nombreux, en payant leur place. A part voir les artistes célèbres comme Pasitera ou Rajao, ils étaient aussi venus pour voir qui sont les politiciens qui ont répondu à l'appel. Saluons, ici, le Général Dolin Rasolosoa, Président du CST (Conseil supérieur de la Transition), pour son abnégation. Malgré son âge, en effet, il est monté sur le terrain. L'exemple vient d'en haut, dit-on. Où sont alors passés tous les autres? Quels motifs obscures les ont empêché de participer à cette amorce de volonté d'oeuvrer ensemble? En s'enfermant avec des mots dont ils ignorent la signification même, en se mettant au-dessus du peuple, comme des petits dieux, ils ne méritent que le mépris.

Et croyez-moi, le peuple est, certes, versatile, mais il n'est pas idiot ni bête. Il saura sanctionner le moment venu. C'est-à-dire lors des élections. Si la majorité n'est même pas capable d'entamer une démarche jeune pour la majorité des jeunes, que peut-on en espérer s'ils arrivent au pouvoir? Le même système de «ray aman-dreny» des années 1960, infantilisant le peuple, mais qui a abouti à la chute de Tsiranana en 1972; à la chute de Ratsiraka en 1991, à la chute de Zafy en 1996 et à la chute de Ravalomanana en 2009. Place aux jeunes!

Dire que Raymond Ranjeva va remettre son couvert théorique lors d'une prochaine énième conférence de presse. Il n'a pas compris que le pouvoir par la théorie est dépassé. Seules les actions comptent désormais.