Faut-il pleurer ou faut-il en rire ? Cela fait 11 ans, à présent, que le dénommé "Marco" Randrianisa a dans sa vision l’élimination physique d'Andry Rajoelina. Depuis son attentat manqué du marais Masay, en mars 2011. Ce, sur les ordres de Marc Ravalomanana. Au début, du moins.
Et, depuis, même vivotant en région parisienne, il fait de l’actuel président de Madagascar une affaire personnelle qui finira bien par le conduire non pas en prison mais à Sainte Anne, le centre hospitalier de psychiatrie et de neurosciences situé dans le XIVè arrondissement de Paris. Car ce Marco est un cas de choix pour cet établissement spécialisé…
Ainsi, dans une vidéo de 10’ 32’’ postée le 6 juin 2022 à 21: 58, heure française, Marc Randrianisa vient de démontrer pour la énième fois qu’en lui réside un déséquilibre mental qui ne fait pas de lui un dangereux individu mais un pauvre papa qui va profondément perturber encore sa fille, Tiavo Randrianisa, espoir du taekwondo français pour les J.0. de Paris 2024. Car après avoir lu la partie où il délire totalement sur le Président Andry Rajoelina, vous comprendrez qu’il n’a plus sa tête à lui. Surtout avec un lourd passé sur la même personne dont il a fini par faire une fixation.
Voici, tout d’abord, la transcription de la partie de ses délires en malagasy, à 10.000 km de la Grande île de l’océan Indien :
“Mandeha ny fotoana, efa vola jona isika izao. Ny tiako ho tongavana amin’izay : ultimatum no nomeko an-dRajoelina nifarana tamin’ny 31 mai mba ialany eo amin’ny fitondrana. Io moa izany, tsy te-hahalala izy, manao be marenina.
Izao Rajoelina : ny be marenina sy ny tsy te-hahalala efa nisy teo amin’ny firenena io. Nisy nilaza ho mazana tao Madagasikara fa niendaka ihany. Nisy nilaza azy ho dadany fa nitsoaka ihany.
Fa na baikon’i Rajoelina na emmorag na emmoreg no eo na emmonat tsy misy dikany io. Ny zavatra important amiko, tsy hoe mahita an’i Rajoelina mihivingivina be ao fa ny important amiko dia izay hanaovana an’i Rajoelina rehefa avy eo, sy ny forongony ireo, rehefa tratra. Ary tsy maintsy ho tratra nefa ireo, n’inona n’inona hitranga eo. Izay ny ady eto.
Ity tsy tolona intsony no atao eto f’efa ady. Efa ady no atao amin’ity firenena… ho an’i Madagasikara ity. Ny vahaolan-tsika dia ny manala an’i Rajoelina ihany. Izay ihany. Ary ny hahatongavana amin’izay dia mila miray hina, mila firaisankina lehibe ny rehetra rehetra. Saingy, indrisy moa, tsy misy ny firaisankina na ny eo an-tanindrazana na ny aty ivelany.
Any ka mahazo aina ilay Rajoelina sy ny forongony ary tandremo fa mahazo aina koa ilay vahiny izay miandry tataka fotsiny. Rehefa vendrena no mitondra ny firenena dia miditra daholo izy rehetra ary efa misy tafiditra moa izy amin’izao. Miandry fotsiny ireo vahiny ireo dia ilay Malagasy mifotetaka tanteraka.
Averiko fa tsy manana choix isika hafa tsy : na miray hina dia miara-mirona daholo dia mirodana -izaho tsy manao hoe miara-manonja-, miaraka; na isika miditra amina actes isolés dia aleho hazava tsara ny resaka : miaraka amiko, actions! Izay tsy sahy dia mitokana; izay te-hanara-baovao fotsiny dia mitokàna.
Ny androdanàna an’i Rajoelina, mort ou vif ! Ohatran’ny amin’ny western io : na maty na velona. Aza atao maha-choqué mihitsy izany teny izany fa namono anie io boay kely io e ! Aza adino izay.
Nampikaikaika ny Malagasy io; nampilentika ny firenena io. Nampizara-bazana ny Malagasy io, nampizara-bazana ny mpirai-tampo, ny fianakaviana, ny… nahazoan’ny olona aretina maro io Rajoelina io.
Ka aza asiana sentiments mihitsy ilay izy (…)”.
A présent, ci-après la traduction, prioritairement destinée à sa fille Tiavo qui, certainement, ne maîtrise pas la langue de ses aïeux enterrés à Madagascar :
" Le temps passe et nous sommes maintenant au mois de juin. Ce que je veux obtenir à ce stade arrive à son terme. J'ai donné à Rajoelina un ultimatum se terminant le 31 mai pour qu'il démissionne du pouvoir. Mais il ne veut rien savoir, faisant la sourde oreille.
Alors voilà, Rajoelina : les sourds et je-m’en-foutistes ont déjà existé dans le pays. Il y en a qui se sont vantés d’être indéboulonnables mais ils ont fini par être jetés hors du pouvoir ; certains se sont targués d’être des experts mais ils ont fini par s’enfuir.
Mais que Rajoelina a sous ses ordres l'emmorag (mot inventé) ou l'emmoreg (Etat-major mixte opérationnel régional) ou l'emmonat (Etat-major mixte national), peu importe. L'important pour moi, ce n’est pas de voir Rajoelina trembler comme une feuille, mais l’important, pour moi, c'est de savoir quoi faire de Rajoelina et de ses acolytes, après, quand il se fera prendre. Car ils seront tous appréhendés, quoi qu'il arrive. C'est cela le combat désormais.
Et ce n'est même plus un combat, c'est une guerre. Il y a déjà une guerre en cours pour ce pays… pour Madagascar. Notre seule solution est de nous débarrasser de Rajoelina. C'est tout. Et pour y arriver, nous avons besoin d'être unis, nous avons tous besoin d'une grande unité. Mais, hélas, il n'y a pas d'unité ni à l'intérieur ni à l'extérieur.
Et c’est pour çà que Rajoelina et ses sbires se sentent à l'aise. Et attention car le(s) étranger(s) aussi se sentent à l’aise, attendant seulement l’occasion de piller le pays. Quand des idiots dirigent le pays, il est facile pour tout le monde d’envahir le pays. Ce qui est fait maintenant. Ces étrangers n'attendent que le moment tandis que les Malgaches sont littéralement à genoux.
Je répète que nous n'avons pas d'autre choix que de nous unir -et non pas d’onduler ensemble- ou d’agir en accomplissant des actes isolés. Que les choses soient claires : avec moi, des actes ! Que celui qui n'ose pas reste dans son coin ; celui qui veut que suivre les infos reste dans sont isolement.
Il s’agit du renversement de Rajoelina, mort ou vif ! C'est comme dans les westerns : mort ou vif. Ne soyez pas choqués par ce mot, ce petit mec a tué! N'oubliez pas cela.
Il a fait souffrir les Malgaches ; il a ruiné le pays. il a divisé le peuple malgache, il a divisé les fratries, les familles, les… Des gens ont contracté beaucoup de maladies à cause de ce Rajoelina.
Aussi, ne faites jamais de sentiments (…) ".
Quels ont été les « exploits » précédents de Marc Randrianisa, cet individu fiché par les services de police de France et de Navarre ? Car il a la nationalité française, c’est un « vazaha taratasy ». Mais il y a une limite à tout…
Deux fois identifié et condamné, le 22 janvier 2010, par le Tribunal de Grande instance de Paris
Le 8 septembre 2009, le 8 septembre, il est allé à l’Ambassade de Madagascar à Paris, avec Christian Weber, Jean Luc Rasolo, Volaniaina Joël Rakotomalala, pour s’attaquer à la fois au personnel de la chancellerie et dégrader les lieux. Ils ont dû être appréhendés par la police française ce jour-là, puis remis en liberté provisoire. Le 22 janvier 2010 le Tribunal de Grande instance de Paris a rendu le verdict définitif suivant : « Le dénommé Marc Tsitohaina Randrianisa est condamné à 3 mois de prison avec sursis pour les deux chefs d’inculpation suivants : « violences aggravées par deux circonstances suivies d’incapacité n’excédant pas 8 jours » ; « dégradation ou détérioration de bien d’autrui commise en réunion ».
Marais Masay, le 3 mars 2011 : Le Colonel Fidy, le Premier ministre Camille Vital, le mauvais branchement
Le lendemain du 3 mars 2011, le nom de Marc Randrianisa a été cité par un témoin dans l’attentat contre le Président de la Transition. Appréhendé le 4 mai 2011, Vahinitiana Randriantsarafidy, dit Rinah, a avoué avoir été le chauffeur de M. Marc (Randrianisa), membre du Gtt France. Au cours de l’enquête, Rinah a révélé qu’il a entendu « une conversation qui a viré en une dispute à propos d’argent entre le dénommé Marc Randrianisa et Mamy Rakotoarivelo, leur commanditaire, et que celui-ci recevait des instructions de Marc Ravalomanana, depuis l’Afrique du Sud ». Il révéla, par ailleurs, qu’il avait été recruté au Magro de Behoririka pour un salaire de 25.000 ariary.
Vidéo des révélations du dénommé Rinah ICI
Arrivé le 9 novembre 2010 à Antananarivo, Marc Randrianisa, a quitté le pays pour retourner en France, le 23 mars 2011, une vingtaine de jours après cet attentat manqué du Marais Masay sur le Président de la Transition, Andry Rajoelina. Mais il a commis une erreur dans sa panique. Inquiets par sa longue absence et par le non-paiement de la location depuis quelque temps, les propriétaires de l’appartement, qu’il avait loué dans le quartier d’Isoraka durant son séjour, ont décidé de l’ouvrir. Et c’est ainsi que des fils électriques et de nombreux explosifs y ont été découverts, ainsi que quelques affaires personnelles du nommé Marc Randrianisa et de son « amie », Lanto, également recherchée à l’époque.
Puis, c’est à partir du 18 avril 2020 qu’il a commencé à poster des vidéos pour le public des réseaux sociaux comme Facebook. Toujours en parlant en malgache, se prenant sans doute pour l'Ayatollah Khomeyni qui, avant la chute du Shah d’Iran, préparait sa révolution à partir du 10 octobre 1978, depuis la commune française de Neauphle-le Château. A l’époque, il propageait ses idées par le biais de conférences organisées à son domicile mais aussi, principalement, sous la forme de cassettes audio diffusées et dupliquées largement dès leur arrivée en Iran. Hélas, mille fois hélas, le minable Marc Randrianisa n’a rien d’un révolutionnaire et n’aura jamais l’étoffe du grand personnage cité.
En malgache, on se demande : "Antitra ve vao manao zavatra mamoehitra, nefa mba mpino ihany taloha ?"
A présent, quelle va être la suite de son destin ? Il mourra comme vous et moi mais laissera en héritage pour sa descendance, le souvenir d’un grand malade. De son tombeau, il aura alors tout à loisir de chanter comme Gavroche, dans « Les Misérables » de Victor Hugo :
« Je suis tombé par terre,
C'est la faute à Voltaire,
Le nez dans le ruisseau,
C'est la faute à Rousseau. »
En tout cas, s’il est devenu ce qu’il est -et ce qu’il deviendra- c’est bien sa faute à lui, Marc Randrianisa, qui vient donc de menacer publiquement de mort un Président de la République « étranger » élu au suffrage universel. Au fait, a-t-il voté pour Emmanuel Macron ou Marine Le Pen ?
Jeannot Ramambazafy - 08 juin 2022