« Quand le chat n’est pas là , les souris dansent », affirme un dicton. En ce qui concerne la gestion de l’état malgache, il s’avère plus que vrai.
Rade de Toulon, le 15 août 2014. Commémoration des 70 ans de l'Opération Dragoon (15 août 1944). Photo de famille avec le Président François Hollande, sur le pont du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle
En effet, alors que le Président Hery Bien-Aimé-du-peuple est hors du pays, voilà qu’une lettre, aussi étrange que bizarre, a été rédigée à l’intention de tous les membres du gouvernement, y compris donc le Premier ministre Kolo Roger, étant également Ministre de la Santé publique.
La vidéo du diktat de Me Henry Rabary-Njaka. Explications en langue malagasy
Etrange car elle émane du Directeur de cabinet de la présidence de Madagascar, Me Henry Rabary-Njaka, avocat du barreau de Paris, donc de nationalité française. Ci-après le fac-similé de cette lettre et sa teneur.
Voilà , çà veut dire ce que çà veut dire, n’est-ce pas ? Plus personne ne sait plus qui fait quoi dans ce régime Rajaonarimampianina et, par synergie, tout le monde se méfie de tout le monde ; tout le monde a peur de tout le monde. Résultat ? Plus personne ne se risque à prendre des initiatives au sommet de l’Etat. Très minable en matière de forces nouvelles (« Hery Vaovao ») où un petit directeur de cabinet peut donner des ordres à un Premier ministre.
Mais que voulez-vous ? Aucun des deux n’a été élu par le peuple, n’est-ce pas ? Mais cela donne une idée de savoir qui est le plus grand copain du président Hery Bien-Aimé… Mais alors, où est la bonne gouvernance, où est l’Etat de droit tant vanté par le candidat n°3 de décembre 2013 ? Et la séparation des pouvoirs ? Certes, cette lettre n’est pas datée mais elle possède en-tête limpide et numéro de référence incontestable. Le 57-14/PRM/DIR.CAB. Il se peut que ce directeur de cabinet aille crier au faux, à l’imposture. En ce cas, à lui de prouver sa bonne foi. Pour une… fois.
Espérons que l'air marin provençal va lui remettre les idées en place. Sinon, son avenir ne sera pas du tout brillant
Quoi qu'il en soit, les sournoiseries de son entourage ont fini par entamer irrémédiablement le capital confiance de ce président qui se comporte toujours comme un candidat dans son pays: des promesses et encore de promesses qui n'engage plus que lui-même. S'il ne balaie pas rapidement son écurie d'Augias, il va bientôt avoir un très grand problème à caractère socio-économique revendicateur qu'il ne pourra jamais gérer ni stopper. Faute, jusqu'ici, d'avoir de vrais opposants politique, c'est le peuple entier -qui l'a élu ou non- qui risque de s'opposer à lui directement...
Re-Ã bon entendeur salut !
Jeannot Ramambazafy – 16 août 2014